Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
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Si la réponse semble évidente aux internautes de BDzoom.com, il n’est pourtant pas toujours facile de le démontrer efficacement à un lectorat peu habitué à se délecter de ce que l’on appelait autrefois — il n’y a encore pas si longtemps — des illustrés, ou à une soi-disant élite qui considère toujours la BD comme un art mineur, restant totalement hermétique à l’idée que certains puissent oser la placer au rang de neuvième ! Le bel ouvrage « Art et BD » de Christophe Quillien (aux éditions Palette…), très bien illustré et bénéficiant d’une préface du regretté critique et historien d’art Pierre Sterckx, permet de répondre aisément à cette question. En effet, il nous permet de prouver que, comme l’art, la bande dessinée sert à ouvrir notre regard sur le monde, à nous faire rêver, à nous inciter à réfléchir…
Habitué aux ouvrages généralistes destinés au grand public, ce qui ne les empêche pas d’être bien documentés, le journaliste à The Good Life et à Air le mag y accumule les exemples de relations entre l’art et la bande dessinée fonctionnant à double sens.
Car si la BD s’inspire de l’art, elle l’influence aussi !
En effet, on ne compte plus les artistes, de Gustave Doré à Wim Delvoye, en passant par Roy Liechtenstein ou Erró, qui lui empruntent ses codes graphiques ou son langage narratif.
Grâce à ce joli petit album de quatre-vingt-dix pages remplies de cases appropriées dues à George Herriman, Winsor McCay, Hergé, Albert Uderzo, André Franquin, Jean Giraud, André Juillard, Jacques Tardi, François Schuiten, Enki Bilal, Lorenzo Mattotti, Joann Sfar, Nicolas de Crécy, Marc-Antoine Mathieu, Katsuhiro Otomo…, le doute n’est plus permis, la BD est bien une discipline artistique à part entière !
Est-ce plus clair monsieur Finkielkraut ?
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