« Les Aventures de Gérard Crétin » est une bande dessinée en une page proposée dans le mensuel Mikado des éditions jeunesse Milan, entre 1989 et 1994, et c’est la première série de gags que l’immense Florence Cestac (1) a créée spécifiquement pour la presse ! Son antihéros a tendance à être vantard et gaffeur : il croit souvent savoir tout faire mieux que les autres et être le meilleur en tout… Mais il est quand même attachant, car terriblement naïf ! Ainsi, il enchaîne les situations hilarantes et embarrassantes, incarnant, avec une tendre absurdité, certains travers humains. Le trait de la reine du gros nez en BD y est déjà unique, même si elle juge avoir fait quelques progrès depuis. Mais comme le dit elle-même : « un petit coup de nostalgie, ça ne peut pas faire de mal ! »
Lire la suite...Les bio-pics en BD ont la cote !

Les biographies en bandes dessinées, c’est un genre qui est presque aussi vieux que la BD elle-même ! Elles étaient, notamment, très abondantes dans les journaux des années cinquante, mais leur fréquence avait diminué depuis que l’album en est devenu le média prépondérant. Pourtant, force est de constater que ce qu’on appelle désormais des biopics (anglicisme entré dans le langage courant) reviennent, aujourd’hui, à la mode. C’est du moins l’impression que l’on a en découvrant les nouveaux titres des collections publiées par Jungle (« Gainsbourg » par Alexis Chabert et François Dimberton) et par Naïve Livres (Grands Destins de femmes) : « La Pasionara » par Bernard Ciccolini et Michèle Gazier ou « Marie Curie » par Stéphane Soularue et Laura Berg. Un bon moyen de rencontrer quelques personnages célèbres, sans avoir à ingurgiter de gros bouquins à forte pagination.
Après le « Gainsbourg » de Joann Sfar au ciné, pour tout savoir sur ce fils d’émigrés russes qui a révolutionné la variété française des années soixante-dix, voici celui, un peu moins onirique, mais également très bien documenté, d’Alexis Chabert et François Dimberton.
L’approche narrative chronologique bien structurée et un dessin entre classicisme et modernité nous permettent de parfaitement bien comprendre comment le propre échec de Gainsbourg dans la chanson à texte lui a permis de bouleverser les codes de la chanson populaire et comment cette rage de gagner sa place dans un domaine qui n’était pas le sien lui aura brûlé les ailes, aussi sûrement qu’il nous aura donné d’innombrables chefs-d’œuvre musicaux (prix de vente public : 14,95 €).
La collection Grands Destins de femmes propose, quant à elle, des petits livres qui nous permettent de relire l’histoire de l’humanité au travers des biopics de femmes extraordinaires. Mais on est loin des « Belles Histoires de l’Oncle Paul », car les sujets explorés et les graphismes utilisés sortent vraiment des sentiers battus.
On y appréciera, plus particulièrement, le travail effectué par Bernard Ciccolini, vieux routier de l’édition BD (en tant que directeur artistique, puis comme éditeur et, enfin, comme illustrateur de presse ou pour l’édition jeunesse) : après « Coco Chanel », « Virginia Wolf » et « Dian Fossey », voilà qu’il met en images un scénario de Michèle Gazier sur la vie de Dolorès Ibarruri, plus connue sous le nom de la Pasionaria : une figure légendaire de la guerre d’Espagne.
Gilles RATIER
Le Gainsbourg me semble sympathique! Je vais y jeter un oeil….sans oublier de le récupèrer ensuite.