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Réaliser un dessin mis en couleurs à l’aquarelle par ses propres soins, c’est le nouveau défi que s’est imposé Lewis Trondheim, il y a un an maintenant. Son Lapinot, rejoint très rapidement par son incontournable copain Richard, s’est tout de suite imposé pour prendre vie dans une première illustration où le héros fétiche de ce prolifique créateur évolue dans une rue bétonnée. Au fil des images quotidiennes réalisées dans un petit carnet Moleskine, l’aventure va prendre forme et donner lieu à une nouvelle aventure de Lapinot titrée « Les Herbes folles » : un récit muet où la végétation, poussant sur les trottoirs, se trouve un chemin dans les fentes du bitume pour devenir envahissante…

Avec « La Venin », Laurent Astier livre un western au féminin, qui raconte les échappées tumultueuses d’Emily, fille de prostituée de Louisiane (elle-même également, un temps), sur fond de vengeance et de poursuites. Un excellent dessin réaliste mettant clairement en scène une intrigue solide et prenante. Premier tome à suivre.

Après nous avoir impressionnés avec l’incontournable « Il était une fois en France » (six albums publiés aux éditions Glénat), le duo Fabien Nury/Sylvain Vallée pouvait-il récidiver ? Ils relèvent le défi et renouvellent l’exploit avec le triptyque « Katanga ». Les deux auteurs abandonnent Paris sous l’Occupation pour nous entraîner dans le Congo du début des années 1960, qui sert de cadre à leur histoire. Une fois encore, c’est avec lucidité et rigueur qu’ils portent un regard sans concession sur l’homme aux prises avec les remous nauséabonds de la grande Histoire.

Que de chemin parcouru depuis ses premiers pas en 1991 dans la collection Génération Dargaud (rapidement abandonnée), où il animait « Le Cadet des Soupetard » avec un autre débutant, Éric Corbeyran. Olivier Berlion propose en ce début d’année deux albums édités par Glénat, le neuvième et dernier volume de « L’Art du crime », série dont il est l’instigateur, et le premier chapitre prometteur d’« Agata ». Deux aventures éditoriales qui ont un point commun : le crime !

Ce premier volume d’un triptyque particulièrement prenant, accompagné d’un dossier de 25 pages de documentation sur les virus et de huit planches de prépublication du tome 2, a pour cadre un bateau de croisière techno en Méditerranée. Un virus mortel hautement pathogène, génétiquement modifié, va contaminer les milliers de passagers, par l’intermédiaire d’un jeune chercheur en virologie infecté : rapidement, quelques personnes tombent malades et meurent violemment… Alors que le voyage se passait, jusque-là, au mieux, la fête, qui bat pourtant son plein sur le bateau, va vite tourner au cauchemar…

Après avoir passé un quart de siècle à illustrer les aventures de « Lanfeust de Troy » aux côtés de son vieux compagnon de scénario Arleston, Didier Tarquin se lance dans une aventure en solo… avec la complicité de son épouse Lyse aux couleurs. Une renaissance totale puisqu’il abandonne Soleil pour signer sa nouvelle série aux éditions Glénat, les veinards ! Pas de doute, ça va cartonner !