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Si la réponse semble évidente aux internautes de BDzoom.com, il n’est pourtant pas toujours facile de le démontrer efficacement à un lectorat peu habitué à se délecter de ce que l’on appelait autrefois — il n’y a encore pas si longtemps — des illustrés, ou à une soi-disant élite qui considère toujours la BD comme un art mineur, restant totalement hermétique à l’idée que certains puissent oser la placer au rang de neuvième ! Le bel ouvrage « Art et BD » de Christophe Quillien (aux éditions Palette…), très bien illustré et bénéficiant d’une préface du regretté critique et historien d’art Pierre Sterckx, permet de répondre aisément à cette question. En effet, il nous permet de prouver que, comme l’art, la bande dessinée sert à ouvrir notre regard sur le monde, à nous faire rêver, à nous inciter à réfléchir…

C’est à l’initiative de Christine Taunay, qui fut sa compagne, que les objets personnels ayant appartenu à Jean-Charles Ninduab, dit Charlie Schlingo, seront vendus dans le cadre du salon de la bibliophilie qui se tiendra du 4 au 8 juin à Paris. Cette manifestation propose des ouvrages anciens dans les domaines du livre, de la gravure, de la photo, de l’affiche et de la BD.

Panorama hebdomadaire passionnant de l’actualité du monde (68 pages pour seulement 5 €) accordant une place de choix aux dessins de presse, Courrier international propose un copieux dossier de 28 pages aux reportages BD aux quatre coins du globe : Eva Hilhorst (Pays-Bas), Gianluca Costantini (Italie), Victoria Lomasko (Russie), Alekssandar Zograf (Serbie), Saloomeh Sayah Mofazali (Iran), Kazuto Tatsuta (Japon) et les dessinateurs du Chicago Illustrated Press (États-Unis) sont les invités de ce supplément qui témoigne que Sacco, Satrapi, Spiegelman, Davodeau, Sapin… et autres pionniers du genre ont de nombreux disciples. Par l’image, mais aussi par le texte, ce (trop court) voyage au cœur du reportage BD vaut le détour.

C’est avec une belle régularité que le magazine bimestriel Aaarg ! est proposé à notre gourmandise de lecteurs appréciant les (bonnes) surprises. Copieuse livraison de 176 pages de BD, de nouvelles et de textes, disponible en kiosques et librairies spécialisées, s’adressant à un large lectorat, populaire et éclairé. Un sommaire une fois encore varié, dominé par la bonne humeur et l’éclectisme avec, dans le désordre, des BD signées Antoine Ozaman et Lucas Varela, Dominique Hennebaut, El Diablo et Cha, Aurélien Ducoudray et Romain Mahouin, Jurg et F. Druart, L’Abbé, Emmanuel Reuzé et Fayol, Starsky et Damien Guiko, Nicolas Moog, Nicolas Poupon, Jean-David Morvan et Nicolas Nemiri, Olivier Texier…

Quelques mois après le drame qui a frappé l’équipe de Charlie Hebdo et la reparution du titre, les tensions ne manquent pas au sein de la petite équipe d’une trentaine de personnes qui en assurent aujourd’hui la réalisation : tout d’abord, convocation pour faute grave par la direction de la journaliste Zinab el Rhazoui qui signe la rubrique « L’Hérétique de la semaine » (Faute rapidement oubliée face au tollé général provoqué par cette décision), puis annonce par Luz de son départ du journal en septembre (il explique dans un long entretien à Libération — dans le n° 10573 du 19 mai — qu’il ne parvient plus à dessiner sur l’actualité, alors que va sortir chez Futuropolis son ouvrage « Catharsis », où il évoque la présence de Ginette dans son corps, cette grosse boule qui lui pourri la vie)…

C’est avec « Lucky Luke » et « Alix », deux des héros les plus populaires de la bande dessinée, déclinés au cinéma, à télévision ou encore en jeu vidéo, que la ville d’Aubenas, en Ardèche, poursuit son exploration des relations du 9e Art avec les nouveaux territoires de l’image.

Professeur de lettres, libraire, puis journaliste, organisateur de manifestations, commissaire d’expositions et scénariste de bandes dessinées (« Kenya », « Namibia », « Centaurus », « La Maison Dieu », « Commissaire Raffini » (1), « Trent », « Cliff Burton » ou « L’Autre Monde »), Rodolphe D. Jaquette, dit Rodolphe, n’aime guère les étiquettes ! Même si sa principale activité reste la bande dessinée, il s’aménage aussi, depuis plusieurs années, quelques espaces de temps pour l’écriture dite plus littéraire : biographies, recueils de souvenirs, poésies, contes pour enfants, ouvrages d’études et romans. C’est dans ce cadre qu’il se fait remarquer aujourd’hui avec « La Légende de Pierrot le fou » chez Michalon (après « Petits Fantômes », qualifié comme son premier « vrai » roman par le même éditeur, en 2014) : la véritable histoire d’un ennemi public n° 1 entré dans la légende, entre autres grâce à un célèbre film avec Jean-Paul Belmondo. Sauf que là, on est plus proche de la langue verte d’Audiard que des citations philosophiques de Godard, et l’on ne va pas s’en plaindre !!!