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Après « Bécassine », « Les Pieds nickelés », « Bob Morane », « Ric Hochet » et bien d’autres classiques du neuvième art, c’est au tour du chauve Tif et du barbu Tondu nés dans le premier numéro du Journal de Spirou, de rejoindre la liste des héros ayant le privilège d’avoir leur propre collection chez Hachette. Chaque semaine, un album de leurs aventures est proposé en kiosque (ou par abonnement), à un prix défiant toute concurrence.

Dans le monde de la bande dessinée, rares sont ceux qui nient l’apport précieux de Joseph Gillain, dit Jijé, à la profession. François Deneyer, initiateur en 2003 du musée Jijé à Bruxelles – fermé pour manque de fréquentation en 2005 -, inlassable collectionneur d’originaux du maître, nous propose un ouvrage de poids, consacré tout entier à la gloire du dessinateur…

Né le 14 juillet 1934, Marcel Gotlieb qui signe Gotlib aura quatre-vingts ans cette année.

Un anniversaire que devancent éditeurs et admirateurs en multipliant, dès ce mois de février, les témoignages d’amitié et de reconnaissance.

Philippe Capart, responsable de la librairie-éditrice belge La Crypte tonique, dédiée à la narration graphique et sise au 16 de la galerie Bortier au centre de Bruxelles, remet en avant le travail d’un acteur essentiel de la bande dessinée de l’après-guerre : Paul Cuvelier, l’exceptionnel dessinateur de la série « Corentin » publiée dans l’hebdomadaire Tintin.

Né à Nîmes en 1936, André-François Barbe est décédé le 9 février, à l’âge de 76 ans. Célèbre dessinateur de presse (il a illustré, entre autres, le « Je t’aime » de François Cavanna – autre grand disparu de ces derniers jours – chez Hors collection, en 1997 : un cadeau idéal pour la prochaine Saint Valentin !), il avait quand même réalisé quelques bandes dessinées, au sens strict du terme.

Né le 11 novembre 1946, d’abord sous forme d’un misérable strip en noir et blanc dans la page jeunesse du quotidien belge La Dernière Heure, le page Johan effectue ensuite un bref passage dans Le Soir, en 1951, avant de faire ses premiers pas dans Spirou, en 1952. Peyo (Pierre Culliford) construit, page après page, cet univers moyenâgeux idéalisé, qui fera le succès de la série. L’introduction des Schtroumpfs dans l’épisode « La Flûte à six trous », en 1958, plonge peu à peu le jeune héros dans l’ombre. Le triomphe des petits hommes bleus ringardise la série originelle, et « Johan » finit par disparaître en 1970. Un retour du personnage en 1994, mis en œuvre de belle manière par le studio Peyo, ne parvient pas à égratigner les indestructibles Schtroumpfs.