Victor Dixen est l’un des maîtres français contemporains du fantastique. Le romancier excelle dans le genre fantasy avec des séries comme « Le Cas Jack Spark », « Phobos » ou « Vampyria ». Il invente un préquel en bande dessinée à ses deux romans de « L’Agence Perdido », avec le premier volume d’une série annoncée : « Rita Perdido ». Il y détaille la jeunesse de l’héroïne, de Santiago à Paris, et sa rencontre avec de dangereux croquemitaines dans le sous-sol francilien. Un premier tome bien construit, singulier et intrigant.
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« Blast » T3 (« La Tête la première ») par Manu Larcenet
Après deux premiers opus coup-de-poing, ce bouleversant troisième et avant-dernier épisode de « Blast » nous fout encore une sacrée claque…
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« Un Printemps à Tchernobyl » par Emmanuel Lepage
Tchernobyl ! S’il y a un lieu qui, désormais, n’inspire pas le voyage, c’est bien celui-là, au même titre que Fukushima ! Ces contrées nucléarisées ont cela de repoussant que la modernité humaine les a rendues impropres à la vie et pour des décennies, des siècles, et plus si toujours pas d’affinités ! Pourtant, c’est là que sous l’impulsion d’une association, Emmanuel Lepage se rend en avril et mai 2008…
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« Notre mère la guerre » T4 (« Requiem ») par Maël et Kris
Il existe des sujets d’exposition plus forts que d’autres, telles la joie, la souffrance, la violence (physique ou psychologique) et la mort, particulièrement délicates à mettre en scène. On sait comment les artistes du XXème siècle (d’Otto Dix à Picasso, de Jean Renoir à Yves Boisset, de Calvo à Tardi) auront dénoncé la guerre et ses horreurs, en sachant renouveler leurs arts respectifs par l’emploi de nouvelles techniques ou par la constance d’un « engagement contre ». Sans rien négliger des réflexions soulevées par ce cheminement historique, littéraire et philosophique, l’album « Notre mère la guerre » T4 (« Requiem »), paru au début du mois d’octobre 2012, dessiné par Maël et scénarisé par Kris, vient conclure l’une des plus belles sagas contemporaines prenant pour cadre en bande dessinée le premier conflit mondial.
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« Le Train des Orphelins » T1 (« Jim ») par Xavier Fourquemin et Philippe Charlot
Ce récit, qui sera développé sur plusieurs cycles, met en lumière un pan méconnu de l’histoire des États-Unis, le déplacement massif d’enfants dans les années 1920. Ces enfants des rues de New York ou de familles d’immigrants très pauvres furent envoyés par le train dans des familles de l’Ouest qui s’engageaient à leur offrir un foyer décent. En réalité, pour la plupart d’entre eux, ils servaient de main d’œuvre gratuite tout en peuplant des territoires à défricher.
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« Pigalle 62.27 » par Jacques de Loustal et Jean-Claude Götting
Le trait stylisé, presque naïf parfois, mais reconnaissable entre tous, de Jacques de Loustal, semble avoir été conçu pour illustrer ce polar situé dans le Paris des années 50 : une mécanique narrative parfaitement huilée due à Jean-Claude Götting, un autre graphiste au dessin non moins élégant mais cantonné, ici, au rôle de scénariste (1) !
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« Le Tueur aux mangas » par Yann et Chris Lamquet
Tout comme le rock en son temps, le manga fascine et fait peur à la fois. Cette nouvelle BD en deux tomes, et au titre évocateur, n’est pas faite pour arranger l’image de ces bandes dessinées venues du Japon. C’est un raccourci un peu facile pour faire du sensationnel avec un sujet qui est pourtant assez banal. De quoi relancer le débat sur les tueurs psychopathes qui s’adonnent aux jeux vidéo, regardent des films fantastiques, lisent des bandes dessinées ou se divertissent en jouant aux jeux de rôle.
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« L’Écureuil du Vel’ d’Hiv » par Christian Lax
Pour conclure sa trilogie sur la Petite reine qui met en scène des destins imaginaires mais nourris à l’histoire du cyclisme et à l’histoire, tout court, Christian Lax a voulu parler de ces courses réalisées par des équipes de deux cyclistes qui roulaient, sans interruption, pendant six jours et six nuits d’affilée. Ces épreuves sportives, qui ont connu un véritable âge d’or pendant la première moitié du XXe siècle (mais qui ont presque toutes disparu aujourd’hui), étaient menées dans de grands bâtiments couverts, dont le tristement célèbre Vélodrome d’hiver de Paris : le Vel’ d’Hiv.
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« Batchalo » par Arnaud Bétend et Michaël Le Galli
Grâce à cet exemplaire travail de mémoire sur le génocide des Roms pendant la Seconde guerre mondiale, nous pouvons aller plus loin que les bribes d’informations jetées en pâture par les feux de l’actualité… Un soir de février 1939, deux gosses disparaissent dans un petit village en Bohème. Évidemment, pour les intolérants habitants en émoi, ce sont les Tsiganes installés dans le coin qui les ont enlevés. Ces derniers clament cependant leur innocence et un policier, dont le fils fait partie des victimes, décide de leur faire confiance. Mieux, ils vont se lancer, ensemble, sur les traces des mystérieux kidnappeurs, à travers toute l’Europe de l’Est ; et il ne faudra pas longtemps pour que cette communauté fasse le lien avec l’omniprésence menaçante des soldats nazis…
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« Un peu de bois et d’acier » par Christophe Chabouté
Après ses précédentes expérimentations graphiques et narratives qu’étaient « Construire un feu » et « Tout seul », Christophe Chabouté nous revient avec un pavé de trois cent vingt-huit pages complètement muettes, où il prouve, une fois de plus, son exceptionnelle maîtrise du noir et blanc et sa faconde à raconter une histoire sans utiliser les procédés habituellement utilisés pour nourrir une intrigue !
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« La Dernière Femme » par Charles Masson
Jubilatoire road-movie existentiel, le dernier livre du médecin Charles Masson est en apparence, mais en apparence seulement, beaucoup plus léger que ces précédents romans graphiques également publiés dans la collection Écriture de chez Casterman : que ce soit « Soupe froide » (sur les SDF), « Bonne santé » (sur les malades en fin de vie) ou « Droit du sol » (sur la misère des clandestins de Mayotte) qu’il nous narrait, pourtant, avec humanité et empathie…
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