Créé par William Vance en 1965 pour le journal Tintin, le personnage de Ray Ringo est convoyeur, chargé d’escorter les diligences de la Wells Fargo. Six histoires ont été réunies et éditées en deux albums par Le Lombard en 1967 et1968 (notamment sur des scénarios de Jacques Acar), suivis en 1978 par un dernier retour (scénarisé par André-Paul Duchâteau), le tout publié en intégrale en 2004, puis plus récemment en 2022 (1).
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« Edgar P. Jacobs » : maître du rêve et de l’évasion !
Après la publication de ce remarquable portrait biographique, lequel s’ajoute à une riche actualité, Edgar P. Jacobs devient l’auteur incontournable de cette fin d’année. Mission remplie pour François Rivière et Philippe Wurm qui proposent son épatant portrait avec ce formidable ouvrage, tour à tour émouvant et truculent… Il faut dire que la vie du génial créateur de « Blake et Mortimer » est un roman à elle seule !
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Chronique historique ? Fable ? Road movie ? « La Bibliomule de Cordoue », c’est tout ça à la fois !
Le scénariste des « Vieux Fourneaux » nous enchante encore avec ce conte quasi philosophique, historique et contemporain à la fois : du moins dans son propos qui entre en résonance avec l’actualité ! Où comment un trio disparate — composé d’une esclave copiste, d’un grassouillet bibliothécaire eunuque et de son ancien apprenti devenu voleur — va sauver des livres des flammes de l’obscurantisme, avec l’aide d’une mule qui n’en fait qu’à sa tête… Au-delà de l’aventure, qui navigue allégrement entre désinvolture et érudition, cet hommage au monde islamique est, surtout, un joyeux et optimiste plaidoyer pour le savoir !
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« Carthago » : demain, le chaos…
Bien avant que nous entrions dans l’ère COVID, Christophe Bec a imaginé nombre de catastrophes apocalyptiques, de virus planétaires, de calamités nées sur Terre ou venues d’ailleurs… « Carthago » appartient à ces sagas fantastiques aux multiples rebondissements situées dans un futur proche que l’actualité de ces deux dernières années rend, hélas, de plus en plus crédibles.
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Avec « 47 Cordes », Timothé Le Boucher dessine la musique et l’amour avec sensibilité !
En 400 pages (et encore, ce n’est que la première partie de cet étonnant diptyque), Timothé Le Boucher nous raconte l’histoire d’une métamorphe — créature fantastique capable de changer d’apparence — qui use de son pouvoir pour se faire aimer d’un jeune harpiste. Après « Ces jours qui disparaissent » et « Le Patient », cet ancien des beaux-arts d’Angoulême confirme son talent de narrateur et de dessinateur avec cette ambitieuse et envoûtante œuvre, où il joue brillamment avec les codes du roman graphique, de la traditionnelle BD franco-belge, et du manga : époustouflant !
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« Les Enquêtes de Victor Legris » : du roman à la bande dessinée !
Une fois de plus, les jeunes éditions Philéas (issues du groupe Steinkis) font mouche avec leur politique d’adaptation de romans à succès. Sous la direction éditoriale d’Éric Dérian, elles ont choisi un couple scénariste/dessinateur parfait pour l’adaptation des « Enquêtes de Victor Legris » : palpitant polar à la française. Après Michel Bussi, Franck Thilliez, Marc Levy…, c’est au tour des héros de Claude Izner de rejoindre le monde de la bande dessinée.
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« The Kong Crew » : l’hommage d’Hérenguel aux comics, aux pulps et aux vieux films fantastiques des fifties…
Et si le gorille Kong avait gagné son combat contre l’armée sur l’Empire State Building en 1933, que resterait-il de New York City 14 ans après ? C’est en se basant sur ce court postulat que le dessinateur de « Krän » ou d’« Ulysse 1781 » a lancé, dans un premier temps, le projet ambitieux d’un comics de 32 pages (en anglais et limité à 1 200 exemplaires, chez Caurette), en 2018. L’année suivante, les éditions Ankama ont repris les deux premiers épisodes en français dans un très bel album au format franco-belge, avec un élégant dos toilé, tout en couleurs, dont voici le deuxième tome : et c’est toujours aussi fou et détonnant !
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Rabaté règle ses comptes avec les apparences et les faux-semblants…
En attendant la sortie de son nouveau film (repoussée en avril à cause de la COVID-19), l’auteur des « Petits Ruisseaux », de l’adaptation d’« Ibicus » ou du diptyque « La Déconfiture », nous a concoctés cette belle histoire d’amour improbable en bande dessinée. Tout en critiquant la société bourgeoise à bout de course des années soixante, il y met en exergue certains germes d’une révolte sous-jacente qui n’allait pas tarder à exploser : d’ailleurs, son titre — « Sous les galets la plage » — n’est autre qu’une référence directe à Mai 68.
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Un quatrième cycle surprise des « Complainte des landes perdues » : Les Sudenne !
Après avoir abandonné Sioban au Mal logé au cœur de l’amour, Jean Dufaux a pris le temps d’évoquer « Les Chevaliers du pardon », puis « Les Sorcières », avant d’être rattrapé par sa belle héroïne. Voici qu’il éprouve le désir de retrouver la reine des Sudenne et de répondre à mille questions restées sans réponses. Avec cet ouvrage, un nouveau cycle de « La Complainte des landes perdues » débute : tout aussi épique que les précédents, il est illustré avec talent par le Néerlandais Paul Teng, lequel se glisse avec aisance dans le moule laissé vacant par ses illustres prédécesseurs…
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Dominique Grange : héroïne de la nouvelle BD de Tardi !
La compagne de Jacques Tardi, chanteuse et scénariste, raconte ses années de militantisme à l’extrême gauche dans « Élise et les nouveaux partisans », le dernier Tardi en date, publié chez Delcourt. Ce biopic qui ne dit pas son nom (même s’il est évident qu’Élise et Dominique ne font qu’une), mis magistralement en images par le trait souple et vibrant du créateur d’« Adèle Blanc-Sec », est une véritable plongée revigorante au cœur des années 1960-1970 : une époque soixante-huitarde faite de luttes, de révoltes, et d’affrontements militants.
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« Noir burlesque » : un polar rétro sombre et glamour !
On l’attendait au XVIIIe siècle chevauchant aux côtés du « Scorpion », au cœur de la Rome antique et de ses amitiés viriles, ou encore hantant les bas quartiers de Gotham. C’est dans le New York malfamé du début des années 1950 qu’il nous surprend une fois de plus ! Enrico Marini, dessinateur redoutablement doué qui a travaillé avec des pointures du scénario, révèle ici de réels talents de raconteur d’histoires. Il signe un polar comme on en fait plus : sombre, glamour et rétro, aux images d’un noir profond sublimées par des gris discrètement teintés de rouge.
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