Étienne Willem nous a quitté le 16 juin 2024. Auteur talentueux, il était en train d’illustrer le troisième volume d’une remarquable série : « Le Paris des merveilles ». Il avait déjà réalisé une quinzaine de planches. La jeune autrice Capia a relevé avec talent le défi de poursuivre son travail, à partir du storyboard déjà dessiné. Le résultat est enthousiasmant jusqu’au cahier graphique en fin d’ouvrage qui rassemble une série de dessins d’Étienne Willem réalisés pour un grand projet qu’il menait en parallèle : « Clans of London ».
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Régis Loisel s’associe à Olivier Pont pour « Un putain de salopard »…
C’est bien connu dans le monde du 9e art : Régis Loisel n’est pas seulement un dessinateur extraordinaire, c’est aussi un « putain de scénariste »… et ce nouvel opus publié par les éditions Rue de Sèvres est là pour nous le démontrer une fois de plus. Après Jean-Louis Tripp, Vincent Mallié, David Etien, Mohamed Aouamri, Lidwine, Pierre Guilmard, Christine Oudot ou Philippe Sternis, c’est au tour du non moins talentueux Olivier Pont de faire partie du cercle très fermé des dessinateurs qui ont pu bénéficier des largesses narratives de cet auteur mythique.
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« Irons » : escale indonésienne…
Jack Irons a quitté les étendues glacées canadiennes de l’île du Prince Édouard pour la moiteur tropicale de Sumatra. C’est en effet l’Indonésie qui sert de cadre à sa nouvelle enquête qui, une fois encore, le confronte au quotidien de la population locale. Deuxième aventure au thème original d’un héros globe trotter au caractère bien trempé.
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« La Curée » : Stalner père et fils…
A l’instar d’Hermann qui, depuis 1995, travaille sur des scénarios écrits par son fils Yves Huppen, c’est au tour d’Éric Stalner de confier l’écriture de ses albums à son fils Cédric Simon. Formé l’an dernier avec le premier épisode du triptyque « Exilium », puis l’adaptation de « Sans Famille », le duo nous revient avec une superbe adaptation de « La Curée ». L’occasion pour nous de saluer la naissance de cette nouvelle collaboration père/fils.
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« Brigade Verhoeven » : un polar signé Pierre Lemaître…
Du haut de ses 1,45 m, le commissaire Camille Verhoeven en impose malgré sa calvitie et sa fragilité. Le policier atypique né hypotrophique compense sa petite taille par une intelligence et un sens de la répartie au-dessus de la moyenne. Ce second volume de la fameuse trilogie en romans devenue tétralogie de Pierre Lemaitre, publiée de 2006 à 2012, réjouira tous ceux qui apprécient les histoires de tueurs en série. Après l’adaptation en BD d’« Au revoir, là-haut » (prix Goncourt 2013) publié chez le même éditeur, c’est avec gourmandise que l’on retrouve la plume machiavélique de ce maître du polar dans une BD.
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Manipulations et fascinations entre psychologue et patient sont au centre du nouveau roman graphique de Timothé Le Boucher…
Manifestement fasciné par les troubles de l’identité, Timothé Le Boucher nous avait déjà enthousiasmés en 2017 avec « Ces jours qui disparaissent », chez le même éditeur… Il récidive, ici, avec un complexe thriller psychologique, totalement hitchcockien.
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Jhen et le procès de Gilles de Rais…
Nantes, 1440. Fidèle compagnon de Gilles de Rais, sans pour autant excuser ses crimes, Jhen Roque s’apprête à voir disparaître son ami après l’un des plus retentissant procès de l’Histoire de France. Tragique conclusion d’une épopée médiévale débutée dans les pages de l’hebdomadaire Tintin en 1978 sous le titre « Xan ».
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« Carthago » : Christophe Bec l’oublié …
Si les travaux de certains scénaristes aux préoccupations bien pensantes sont régulièrement mis en avant par la critique, d’autres plus soucieux de divertir ou de faire rêver leurs lecteurs que d’exposer leurs états d’âme sont boudés. C’est le cas pour Christophe Bec, dessinateur adulé à ses débuts, mais ignoré depuis sa reconversion de scénariste populaire bien que le succès de ses albums ne se démente pas. La sortie d’un nouvel opus de « Carthago » nous permet de combler cette lacune.
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Oh, Posy, you are really so British !
Les amateurs des romans graphiques de l’Anglaise Posy Simmonds, sortes d’hybrides entre la littérature et la bande dessinée, avec un style satirique et illustratif particulièrement exquis qui n’appartient qu’à elle, vont se régaler avec cette évocation de la détestable Cassandra Darke : une marchande d’art de 71 ans, Londonienne pur jus, méchante, égoïste, pingre, misanthrope, solitaire…
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« Le Cimetière des Innocents » T3 : des fantômes pour combattre l’obscurantisme…
Sous la coupe du duc de Nemours, représentant de la Sainte Ligue catholique, Paris est assiégé par les troupes huguenotes du futur Henri IV. Jonas, fils d’un protestant huguenot, croise la route de la jeune catholique Orianne, fille d’un apothicaire. Une tendre idylle débute entre les deux jeunes gens que tout sépare… Après un premier diptyque réjouissant, Philippe Charlot et Xavier Fourquemin renouent avec leurs deux héros le temps d’un one shot truculent et mouvementé.
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Quand Dylan Dog se heurte à d’inquiétants enfants, le temps d’une terrifiante « Berceuse macabre »…
Les éditions Mosquito continuent à nous proposer les meilleurs épisodes de la mythique série italienne « Dylan Dog », dans une présentation en grand format, avec un papier de bonne qualité et une couverture cartonnée, qui privilégie la mise en avant du talent des dessinateurs : en l’occurrence, ici, le maître absolu de l’utilisation du noir et des ombres qu’est Corrado Roi… même si l’apport du scénario dû à l’écrivaine Barbara Baraldi (1) est loin d’être négligeable sur cet épisode qui renoue avec l’âge d’or de cette célèbre bande dessinée transalpine, lorsque ses aventures étaient signées par Tiziano Sclavi. (2)
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