À travers ce nouveau pavé de quasiment 350 pages, JeanLouis Tripp (1) continue son introspection familiale pour éclaircir et approfondir ce qu’il sait de son père. Ayant été troublé par déclaration de sa jeune sœur Cécile au sujet de son précédent chef-d’œuvre en bande dessinée (« Le Petit Frère »), où elle trouvait qu’il dessinait très bien le regard triste et perdu de leur géniteur, JeanLouis a décidé de nous raconter la vie ce dernier, avec son talent graphique et narratif habituel… Car, lui, comme il est longtemps resté enfant unique, il a connu un autre homme : un père affectueux, avec ses flamboiements, ses folies, mais aussi ses failles… Bref, un homme vivant, très vivant !
Lire la suite...Archives mensuelles : septembre 2014
« Les Sœurs Moustaches T1 : La Balade de Maï » par MissPaty
La balade tendre et poétique d’une petite fille dans une forêt protectrice est au cœur de cet album réalisé par une nouvelle auteure de bande dessinée pour la jeunesse. Beaucoup d’imagination et de fantaisie dans cette œuvre pour jeunes lecteurs.
« Mort au tsar T1 : Le Gouverneur » par Thierry Robin et Fabien Nury
Comme ont pu le prouver de remarquables albums récents tels « Charly 9 » ou la saga « Il était une fois en France », l’Histoire est riche en personnages dont le destin est frappé par la tragédie et l’absurde. Suite à la description d’une situation ubuesque ayant environné « La Mort de Staline » (Dargaud, 2010 à 2012), Fabien Nury et Thierry Robin récidivent en évoquant le parcours ensanglanté du grand duc Sergueï Alexandrovitch, cinquième fils de l’empereur Alexandre II de Russie, nommé gouverneur général de Moscou au printemps 1891. En deux albums (« Le Gouverneur » (2014) et « Le Terroriste », à paraître en 2015), les auteurs jouent des codes du biopic, du récit historique et du thriller pour magnifier les ambigüités du personnage, politicien malgré lui, rapidement dépassé par ses erreurs et la paranoïa ambiante, condamné à mort à court terme par une populace devenue irrémédiablement hostile au régime tsariste…
Zoom sur les meilleures ventes de BD du 3 septembre 2014
Il faudra patienter jusqu’à l’arrivée des blockbusters de rentrée et de fin d’année, lesquels ne tarderont pas à investir les bacs des libraires, pour voir figurer une BD dans le « Top 20 Ipsos/Livres Hebdo » : le palmarès des meilleures ventes de livres, tous genres confondus, n’en comportant aucune cette semaine ! En revanche, ça commence à bouger dans le « Top 15 BD » qui accueille, dans l’ordre d’arrivée : « Elfes T7 : Le Crystal des elfes Sylvains », « La Malédiction de Rascar Capac T.2 : Les Secrets du Temple du soleil », « 14-18 T1 : Le Petit Soldat : août 1914 » et « Jérôme K. Jérôme Bloche T.24 : L’Ermite ».
Érik le prolifique ! (première partie)
Alors que Jacques Delafosse et Jean-Paul Tibéri viennent de lui consacrer une monographie aux éditions Le Taupinambour (1) et que le Coffre à BD entame la réédition intégrale des enquêtes de sa Finette en albums (huit de parus, sur vingt-et-un de prévus, à ce jour), il nous a semblé intéressant de revenir sur la longue carrière d’André René Jolly alias Érik, dessinateur et scénariste extrêmement prolifique — avec des milliers de planches à son actif —, mais hélas pratiquement inconnu des nouvelles générations… Pourtant, si peu d’albums portant sa signature ont été publiés avant les tentatives récentes de revalorisation de son œuvre par la microédition (l’association Regards, Le Coffre à BD, Le Taupinambour, ABDL…), son trait vivant parfaitement caractéristique, tout à la fois rond et pointu, et son humour cocasse ont laissé d’excellents souvenirs à ceux qui n’étaient que de jeunes lecteurs entre les années 1930 et 1970…
« Cœur glacé » par Johan De Moor et Gilles Dal
Alors que Le Lombard réédite en intégrales, dans le même laps de temps, les enquêtes décalées de sa mythique « La Vache » (créée avec Stephen Desberg au scénario dans les pages du mensuel (À suivre) en 1992), Johan De Moor, célèbre et acerbe dessinateur humoristique de presse en Belgique, et éventuellement fils de Bob De Moor (paternel qu’il rejoindra au sein du studio Hergé au début des années quatre-vingt pour développer, entre autres, « Quick et Flupke » pour l’animation) revient sur la scène bande dessinée, qu’il avait délaissée depuis pas mal de temps, avec cette émouvante fable sur le travail, la famille, les rapports humains, la vie… Et surtout la mort !