Les catacombes de Paris sont depuis longtemps un lieu de fantasmes et de rêveries. Ses galeries creusées dans d’anciennes carrières souterraines s’étendent sur des centaines de kilomètres, 20 mètres sous terre. Et si sous ce premier degré existaient d’autres niveaux, jusqu’à un septième peuplé par une communauté souterraine isolée de ceux de la surface. C’est ici que grandit Tia : une préadolescente aventureuse qui veut découvrir ce qu’il se passe dans les rues de la capitale.
Lire la suite...Archives mensuelles : octobre 2014
« Ulysse, les chants du retour » par Jean Harambat
Jean Harambat revient avec un bel album racontant le retour à Ithaque d’Ulysse, présenté comme « un homme à la reconquête de soi ». L’auteur, scénariste et dessinateur, a fait le choix d’un récit fidèle à la tradition, mais privilégiant la dimension psychologique du héros qu’éclairent les médiations d’hellénistes renommés et de divers intervenants.
« Coffee Time » par Tetsuya Toyoda
Il y a des mangas que l’on ne peut s’empêcher de dévorer, ceux de Tetsuya Toyoda en font partie. Ça tombe bien, Ki-oon continue d’éditer ses histoires courtes dans sa prestigieuse collection Lattitudes. Ce nouveau recueil est sobrement nommé « Coffee Time ». Logique, le fil conducteur des 17 histoires le composant est justement cette tasse de café, suave ou corsée, à l’image du sujet abordé.
« L’Aliéniste » par Fábio Moon et Gabriel Bá
Nous avions été nombreux à apprécier à juste titre le captivant « Daytripper » des frères Bá et Moon sorti il y a quelque temps chez Urban Comics, preuve que les comics sont décidément en pleine mutation, s’ouvrant aux autres cultures sans pour autant perdre leur spécificité ; une porosité excitante ouvrant tous les champs du possible. Aujourd’hui, les frangins brésiliens reviennent avec un très bel album adaptant un texte visionnaire de l’un des auteurs les plus importants de leur pays : « L’Aliéniste » de Joaquin Maria Machado de Assis. Une fable d’une terrible acuité sur notre rapport à la folie…
« La Lune est blanche » par Emmanuel Lepage et François Lepage
Après « Voyage aux îles de la Désolation » en 2011 et « Un printemps à Tchernobyl » en 2012, le moins qu’on puisse dire, avec le nouvel album d’Emmanuel Lepage, c’est que l’auteur est devenu un dessinateur reporter de l’extrême. C’est d’ailleurs dès la première planche de « La Lune est blanche », la formule qui s’impose : l’antarctique, c’est « le continent des superlatifs, le monde des extrêmes »…
« Papa ne sait pas » par Cécile, Alain Dary et Bastien Griot
L’illettrisme concerne deux millions et demi de Français. Il s’agit de personnes qui ont été scolarisées, mais qui ne maîtrisent pas les compétences de base de la lecture et de l’écriture. Cette situation occasionne beaucoup de souffrances dans le monde du travail, mais aussi en famille. Cette bande dessinée sensibilise les plus jeunes à ce phénomène qui n’est pas inéluctable, avec beaucoup de tact.
« Soda T9 : Et délivre nous du mal » par Bruno Gazzotti et Philippe Tome
Enfin de retour au profit d’une treizième aventure intitulée « Résurrection », le personnage de Soda avait disparu des pages hebdomadaires du magazine Spirou depuis déjà neuf ans. Ce polar à la fois sombre et humoristique est né en 1985 du croisement des talents scénaristiques de Philippe Tome et illustratifs de Luc Warnant. Ce dernier passera la main à Bruno Gazzotti en 1989, pendant la gestation du troisième titre de la série («Tu ne buteras point », paru en 1991 dans la collection Repérages). C’est aujourd’hui au tour de Dan Verlinden, ex-assistant (tel Gazzotti) de Janry sur « Le Petit Spirou », de reprendre la destinée graphique du personnage de David Solomon, policier new-yorkais aux méthodes dignes de « L’Inspecteur Harry ». Pour le présent article, et toujours afin de mieux comprendre les procédés et techniques narratives employés par les différents auteurs évoqués, notre choix s’est porté sur la spectaculaire planche introductive du 9ème album de la série, « Et délivre nous du mal » (Dupuis, 1997). Un album particulier, dans la mesure où il nous emmène en voyage dans l’ouest américain, entre histoire des USA et racines paternelles du personnage…
Des amis pour Trubert…
La flamme de la mémoire de Jean Trubert (alias Jen Trubert), le créateur graphique du « Chevalier Printemps » et dernier dessinateur de « Bécassine », est vivement entretenue par sa fille Chantal, notamment avec le Bulletin du Club des Amis de Jean Trubert dont le 13 vient de sortir.
Zoom sur les meilleures ventes de BD et de mangas du 15 octobre 2014
« One Piece T72 : Les Oubliés de Dressrosa » fait une entrée remarquée dans le « Top 20 Ipsos/Livres Hebdo ». Fort de son tirage de 165 000 exemplaires effectué par les éditions Glénat, le nouvel opus en date du manga d’Eiichiro Oda s’impose, en effet, directement sur la 3ème marche du podium des ventes tous genres confondus. Et bien nous en fait, car il est désormais l’unique représentant du 9e art dans ce palmarès généraliste, où ne figure donc plus « Le Cycle de Cyann » T6, néanmoins toujours leader du « Top 15 BD ». Du côté des mangas, c’est « Naruto » T64 qui s’impose comme la meilleure vente du secteur en septembre.
« L’Or et le sang T4 : Khalil » par Fabien Bedouel, Merwan, Maurin Defrance et Fabien Nury
Quatrième et dernier tome d’une saga initiée pour les trois premiers albums chez feues les éditions 12 bis, « L’Or et le sang » est la formidable histoire de deux copains de tranchées de la Première Guerre mondiale, incapables de se réinsérer. Ils mettent au point un trafic d’armes en faveur de la rébellion des tribus rifaines vivant dans les montagnes marocaines et seront à l’origine du premier conflit de décolonisation moderne, en ce début des années 1920. Une narration toujours très habile et une mise en images particulièrement efficace pour un final aussi mouvementé que dépaysant !
« Yakuza Love Theory » par Keiya Mizuno et Masaki Satou
Cette semaine, on ne fait pas dans le subtil avec « Yakuza Love Theory ». Voilà un guide du dragueur, ou comment transformer un gros lourd en jeune homme capable de faire chavirer le cœur des filles. Un manga loufoque, plein de fans service et à prendre, vraiment, au second voir troisième degré.