« Champignac » met à l’honneur l’un des personnages les plus généreux et des plus attachants de la galaxie « Spirou », en dévoilant son passé dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, avant qu’il rencontre le héros donnant son titre au journal des éditions Dupuis. Outre le fait de divertir efficacement, le but de cette série dérivée est de vulgariser des sujets scientifiques et sociologiques pour toucher les jeunes lecteurs. Dans cet encore très réussi tome 4, où un Pacôme irritable et dépressif croise d’éminents confrères de l’époque (Einstein, Feynman ou Oppenheimer, récemment mis en lumière avec le film de Christopher Nolan), les Béka et David Etien abordent, avec authenticité et psychologie, le problème de la fabrication de la bombe atomique, à laquelle notre original mycologue va inconsciemment contribuer…
Lire la suite...Archives mensuelles : janvier 2018
« Vies volées » par Mayalen Goust et Matz
De 1976 à 1983, l’Argentine a connu une dictature sauvage (pléonasme, évidemment !) qui a éliminé 30 000 opposants politiques. À l’abomination succède toujours le pire et les responsables n’ont pas hésité à arracher leurs bébés à des jeunes femmes condamnées, des enfants nés en captivité et auxquels ils ont retrouvé des familles…
Historia invite « Les Tuniques bleues »…
Née en 1968, dans les pages de l’hebdomadaire Spirou, de l’imagination du jeune Raoul Cauvin et du crayon du prometteur Louis Salvérius (Salvé), auquel succédera Willy Lambil, « Les Tuniques bleues » poursuivent aujourd’hui encore leurs chevauchées avec succès. À tel point que le très sérieux Historia utilise leur notoriété pour évoquer « La Véritable Histoire des Tuniques bleues » dans un numéro hors-série qui vient de sortir.
Western : tir groupé en janvier !
Genre parmi les plus populaires dans les revues de bandes dessinées d’après-guerre, le western a connu une longue hibernation à partir des années 1970 et l’arrivée d’une BD plus adulte. Après une riche fin d’année (« Undertaker », « Kid Lucky », l’intégrale « Big Foot », « Dalton »…) ce mois de janvier est encore placé sous le signe du western, avec cinq nouveautés signées par des pointures du 9e art.
Bientôt une fin pour « Rebecca », chef-d’œuvre oublié de Renato Queirolo et Anna Brandoli…
Certaines bandes dessinées étonnantes sont créées à un moment précis par des auteurs inspirés. Ceux-ci voient leurs œuvres publiées, de manière parfois un peu chaotique, mais le temps passant et la vie n’autorisant pas toujours une carrière rectiligne, surtout dans un métier où la présence régulière en librairie est nécessaire pour durer, il se trouve quelques albums qui tombent peu à peu dans l’oubli. « Rebecca », œuvre de grande qualité parue en 1985 chez Glénat, fait partie de ceux-là. Enquête sur une étoile filante du 9e art.
« Verdad », Grand Prix Artémisia 2018 !
« Verdad » de Lorena Canottiere, obtient le Grand Prix Artémisia 2018 , prix mérité pour cet album dont nous avions vanté les qualités ici-même et qui sera décerné le 11 janvier à 18h30 à AgroParisTech (16 rue Claude-Bernard, 75005).
Zoom sur les meilleures ventes de BD du 10 janvier 2018
Dominant toujours le «Top 20 GfK /Livres Hebdo», pour la 11ème semaine consécutive, « Astérix et la Transitalique », avec plus d’1,5 million d’exemplaires vendus en France, est clairement (et sans grande surprise) le grand gagnant des ventes de livres en 2017. La période des fêtes aura globalement été favorable au 9e art, puisque, entre Noël et Nouvel An, on retrouvait également au sein du palmarès tous genres confondus : « Dans la combi de Thomas Pesquet » (4ème), « Les Vieux Fourneaux » T3 (17ème), « Bug » (19ème) et « Le Chat »T21 (20ème).
Gil St André est de retour ! Ses ennuis aussi…
En ce début 2018, Jean-Charles Kraehn remet en selle son emblématique « Gil St André » : une captivante et dynamique série policière qui est l’un des best-sellers des éditions Glénat (plus de 600 000 exemplaires vendus) et qui bénéficie, aujourd’hui, de l’efficace trait réaliste de Chrys Millien, après cinq années d’absence dans les bacs de nouveautés !
« Mon traître » par Pierre Alary
Belfast durant les années 1970 : Antoine, luthier parisien, fait la connaissance de Tyrone Meehan, un charismatique responsable de l’IRA, vétéran de tous les combats contre la puissance britannique. Meehan devient le mentor, l’ami très cher, presque un père. Puis un traître : vingt-cinq ans durant, il était un agent agissant pour le compte des Anglais. Inspiré par l’histoire vraie du journaliste et auteur Sorg Chalandon, le récit remue le fer chaud dans les entrailles de l’Ulster : amitiés et tensions à vif, dureté des hommes et de la vie politique, destins tragiques et espoirs immenses. En 144 pages, Pierre Alary rend à son tour toute l’âme et la puissance générationnelle de l’Irlande du Nord.
« Les Chiens de Pripyat T2 » par Christophe Alliel et Aurélien Ducoudray
Au cours de la période qui a suivi la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, des hordes de chasseurs ont été envoyées dans la zone contaminée afin d’exterminer les animaux victimes des radiations. Aurélien Ducoudray y imagine la présence d’enfants abandonnés, réfugiés dans les sous-sols de la ville. Poignant !
« Seule » par Ricard Efa et Denis Lapière
Humaniste et initiatique, l’histoire émouvante de Lola, fillette élevée par ses grands-parents durant la guerre d’Espagne, se révèle être la première excellente surprise de ce début d’année 2018.