À travers ce nouveau pavé de quasiment 350 pages, JeanLouis Tripp (1) continue son introspection familiale pour éclaircir et approfondir ce qu’il sait de son père. Ayant été troublé par déclaration de sa jeune sœur Cécile au sujet de son précédent chef-d’œuvre en bande dessinée (« Le Petit Frère »), où elle trouvait qu’il dessinait très bien le regard triste et perdu de leur géniteur, JeanLouis a décidé de nous raconter la vie ce dernier, avec son talent graphique et narratif habituel… Car, lui, comme il est longtemps resté enfant unique, il a connu un autre homme : un père affectueux, avec ses flamboiements, ses folies, mais aussi ses failles… Bref, un homme vivant, très vivant !
Lire la suite...Archives mensuelles : mars 2021
« La Grande Peste » : une pandémie chasse l’autre…
La covid-19 n’est pas la première pandémie ayant frappé les populations de la planète. Les anciens se souviennent de la grippe espagnole évoquée avec terreur par leurs parents… Plus loin encore, en l’an 1347, un mal inconnu, la pestilence, a vidé l’Europe de ses habitants, totalisant plus de 25 millions de morts en cinq ans. Stalner père et fils évoquent ce mal aux origines mystérieuses au fil d’un diptyque passionnant.
Toppi : un architecte fantastique !
Avec Toppi, le spectacle, quel que soit le sujet abordé, est total, pour ne pas dire systématiquement fascinant. Les éditions Mosquito, qui ont déjà publié de très nombreux albums de l’auteur italien, n’en finissent pas de nous faire découvrir cette œuvre incomparable, réunissant dans « Fable toscane et autres récits » cinq histoires réalisées entre 1986 et 2001…
Féminisme futuriste dans « Le Siège des exilées »…
On a découvert Akane Torikai avec son portrait de femmes désabusées dans la série en huit volumes « En proie au silence ». Cette mangaka revient avec un diptyque où la femme est encore une fois au centre du récit : « Le Siège des exilées » ou la science-fiction abordée du côté féministe.
Le tome 2 de « Facteur pour femmes » : rétives à la bretonne !
En 2015, les lecteurs firent connaissance avec Maël Gréhat, pied bot et facteur bienheureux : non mobilisé à l’aube de la Première Guerre mondiale, il était devenu l’amant de ces dames, esseulées sur leur île bretonne… Bien des années plus tard, en 1958, la jeune Linette remonte à son tour le temps. S’interrogeant sur les secrets de ses fières Bretonnes et ceux de ses propres origines, elle va découvrir une tragédie : la mort de ce « Facteur pour femmes » en 1918 était-elle vraiment accidentelle, ou plutôt inavouable ? Prenant la relève graphique de Sébastien Morice, Manu Cassier nous emporte entre marées et brisants au sein de cette deuxième saison concoctée par notre complice (et fin lettré…) Didier Quella-Guyot.
La fascinante destinée d’un peintre avant-gardiste et querelleur enluminée par Frantz Duchazeau…
Après avoir dressé le portrait de quelques musiciens venus de différents horizons (du célèbre Mozart à l’imaginaire bluesman Meteor Slim, en passant par la Mano Negra ou les countrymen jumeaux de Conoco Station), l’Angoumoisin Frantz Duchazeau (1) essaie, une nouvelle fois, de cerner ce qui peut bien déclencher l’acte de la création avec la biographie d’un ombrageux paysagiste parisien bien méconnu, voire complètement oublié, qui défiait le monde, pour en peindre la beauté, au pinceau comme à l’épée…