Depuis presque 20 ans, l’idée d’une comédie de mœurs romantique sur fond de satire politique où une Première Dame aurait la possibilité d’influencer les affaires publiques de notre pays trottait dans la tête de Didier Tonchet : prolifique créateur de BD humoristiques bien connu (ahhh, « Raymond Calbuth » !) et scénariste toujours inspiré, comme c’est le cas ici (1)… Il nous embarque avec délices dans la jouissive histoire d’une actrice engagée de seconde zone qui va gagner le cœur des Français et d’un président de la Républiquedont la cote de popularité est en chute libre, à un an des élections : le tout mis énergiquement en images, tout au long de 270 pages, par le dessin virevoltant de Jean-Philippe Peyraud (2)…
Lire la suite...Archives mensuelles : mars 2023
Naviguer ou marcher… pour être libre !
Bernard Moitessier (1925-1994) est un navigateur connu pour ses récits maritimes : « Vagabond des mers du Sud » en 1960 ou « La Longue Route » en 1971. Ce dernier récit évoque notamment son abandon, en pleine course du Golden Cup Challenge : un abandon incroyable qui a motivé la curiosité et l’intérêt du scénariste Mathieu Siam…
Pierre-Léon Dupuis : l’homme qui dessinait plus vite que son ombre… (seconde partie)
Dernière partie du dossier Pierre-Léon Dupuis : dessinateur qui décida d’abandonner ses très sérieuses études de philosophie pour suivre les traces de son maître Paul Gillon. S’il ne parvint jamais à l’égaler, il laisse quand même une œuvre impressionnante : l’auteur s’étant confronté avec la même aisance à tous les genres…
Pour consulter la première partie, cliquez ici : Pierre-Léon Dupuis : l’homme qui dessinait plus vite que son ombre… (première partie).
Brice Bolt : un héros chasse l’autre !
Jean-Michel Charlier demeure une référence en ce qui concerne le scénario de bande dessinée. Nombre de ses personnages sont régulièrement présents dans l’actualité BD, soit sous forme de rééditions, soit grâce à la poursuite de leurs aventures par de nouveaux auteurs. D’autres n’ont pas eu cette chance et demeurent oubliés, faute d’avoir connu le succès à leur époque. Depuis 2015, Fordis Patrimoine comble cette lacune en rééditant dans les meilleures conditions possibles les aventures de ces héros disparus, dans la continuation du travail entrepris auparavant par les éditions Sangam.
« Les Pays d’Amir », et d’amour aussi !
Chronique psychologique, « Les Pays d’Amir » aborde la question de l’accueil de l’« Autre ». Adrián Huelva et Séverine Vidal, respectivement dessinateur et scénariste, signent là une jolie immersion dans une famille française, autour de la question de l’intégration d’un migrant, déraciné et partagé entre quelques pays…
Zoom sur les meilleures ventes du 29 mars 2023
Le printemps va-t-il dynamiser les ventes de bandes dessinées ? On n’y croit guère en regardant le « Top 20 BD » au flux gelé, lequel n’accueille, encore une fois, qu’une seule entrée : le violent « BRZRKR » T1. C’est aussi le désert dans le « Top 20 GfK/Livres Hebdo » qui ne recense plus qu’un seul représentant du 9e art : le manga « One-Punch Man » T26 (9e). Misère, misère…
Sans hésitation, tu peux toucher au « Grizzli » !
Nouvelle série policière à l’agréable parfum nostalgique des sixties à la française, « Le Grizzli » nous replonge, avec délectation, dans les films dialogués par Michel Audiard (« Les Tontons flingueurs »), les BD de Maurice Tillieux (« Gil Jourdan ») ou les romans d’Albert Simonin : notamment son célèbre « Touchez pas au grisbi ! ». Le scénariste Matz réutilise, à bon escient, le vocabulaire imagé de ces inoubliables voyous ou argousins à l’ancienne, nous remémorant avec habilité l’ambiance délicieusement rétro de la France des années 1960 que retranscrit parfaitement le trait semi-réaliste de Fred Simon : bref, voici un premier tome autoconclusif tout à fait réussi !
« Guerres d’Arran » T1 : une nouvelle campagne en bonne compagnie au royaume d’Aquilon…
Si vous ne jurez que par « Le Seigneur des anneaux », « Game of Thrones » ou « The Witcher », l’immense collection développée depuis 2013 au sein des Terres d’Arran et du monde d’Aquilon ne vous a probablement pas échappé. Après « Elfes », « Nains », « Orcs & Gobelins », « Mages » et « Terres d’Ogon », Jean-Luc Istin a imaginé « Guerres d’Arran » : un savoureux crossover réunissant les héros emblématiques vus dans les albums précédents. Voici les personnages plongés dans un immense conflit qui oppose les hommes aux anciennes races… Le genre d’atmosphère qui vous donne l’irrépressible envie de ressortir vos figurines de « Donjons & Dragons » et « Warhammer » !
Après Jacobs, Van Hamme vise juste !
Avant « Blake et Mortimer » — exactement en 1943, il y a donc très longtemps —, Edgar P. Jacobs démarrait sa carrière en bandes dessinées avec « Le Rayon U », dans l’hebdomadaire belge Bravo !… Ce récit unique s’achevait par la prise du rayon U par les forces de la Norlandie (les gentils) contre les menées de l’empire d’Austradie (les méchants). Lord Calder et le professeur Marduk (prototypes de Blake et Mortimer), avec l’assistante Sylvia Hollis et le major Walton, affrontaient l’empereur Babylos III et l’infâme capitaine Dagon des services secrets… Une suite a été imaginée par Jean Van Hamme : le premier scénariste de la reprise, en 1996, de « Blake et Mortimer », la série phare du même Jacobs.
Entretien avec Guillaume Chauchat autour de son dernier livre jeunesse : l’onirique et surprenant « La Villa nuit »…
Dans la vaste production de bandes dessinées jeunesse, nous distinguons régulièrement dans la rubrique dédiée sur BDzoom.com les plus originales, tant sur la plan graphique que sur celui de la narration. Destinée aux primo-lecteurs, « La Villa nuit » répond à ces deux critères : un scénario original qui laisse une grande ouverture dans les interprétations et un dessin d’une onirique poésie. Pour vous faire partager cette belle découverte, nous avons demandé à Guillaume Chauchat de nous livrer quelques secrets de fabrication. Nous le remercions de sa grande disponibilité.
Chacun cherche son minet poltron…
Quoi de plus mignon qu’un chaton vif et innocent ? Aucun animal ne peut concurrencer le côté adorable de ces petits félins. C’est pourquoi la jeune Romane est si triste que le sien se soit perdu dans la nature environnante. Mais c’est l’occasion pour le minet assez peureux de découvrir une société animale originale ; loin de celle des hommes mais tout aussi impitoyable. Le premier volume de « Poltron Minet » annonce une belle série jeunesse avec plusieurs niveaux de lecture.