Le 3 décembre dernier à Strasbourg, le Conseil de l’Union européenne a approuvé le déclassement du loup dans l’échelle des espèces animales à protéger. Il est ainsi passé d’espèce « strictement protégée » à « protégée », ce qui a pour conséquence de faciliter son abattage. La raison invoquée pour cette modification est une mesure de protection du bétail face à une augmentation de la population lupine. Invité sur le plateau de Millevaches durant une année, le dessinateur Troubs s’est penché sur la question de la cohabitation entre le loup et l’homme… et rend compte de ce travail.
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Interview de Clarke, à propos de la parution d’ « Urbex » T2…
Attention, titre trompeur ! Si l’urbex désigne bien l’activité des chasseurs d’images dans des lieux abandonnés, la série éponyme écrite par Vincent Dugommier et illustrée par Clarke s’engouffre dans les fantasmes de la pratique, entre fantastique et mysticisme. Entretien avec le dessinateur, alors qu’une exposition vente vient de lui être consacrée à la galerie parisienne Huberty et Breyne.
Lire la suite...« Les Aventures de Théodore Poussin T7 : Cocos Nucifera Island » : un autre voyage vers des îles salutaires ?
Régulièrement, Frank Le Gall (longuement interviewé en fin d’article) fait une escale en terre éditoriale pour nous rappeler à quel point sa série maritime, amarrée dès 1984 au journal Spirou, est l’une des plus abouties qui soient. Ce mois-ci, Dupuis présente le tome 7 de la nouvelle édition des « Aventures de Theodore Poussin ». Baptisé de manière intrigante « Cocos Nucifera Island », cette intégrale rassemble en vérité le diptyque indonésien composé des anciens tome 12 «Les Jalousies » et 13 «Le Dernier Voyage de l’Amok » : deux récits miroirs qui remettent toute la saga en perspective… En attendant la suite !
Lire la suite...« 421 : l’intégrale » T3 : jamais plus jamais…
Et de trois pour l’intégrale « 421 » ! Très attendu, ce dernier volume rassemble, comme il se doit, les ultimes aventures de l’agent britannique Jimmy Plant : héros créé par Stephen Desberg et Éric Maltaite (interviewé en fin d’article) dans Spirou en 1980. Quatre albums plus durs et surprenants, allant jusqu’à explorer le passé du héros…Complété par un prologue, des images d’archives et quelques propositions inédites (imaginées jadis pour poursuivre la série), cet indispensable ouvrage déclassifie tous les secrets de l’intrépide agent britannique.
Lire la suite...« Valérian et Laureline par… » : dans les méandres de la création et du temps…
De 1967, année de sa création dans Pilote, jusqu’à 2019, date de parution d’un ultime HS nostalgique, « Valérian » n’a jamais cessé d’entraîner ses lecteurs vers des mondes et des futurs plus ou moins lointains. La disparition de l’inventif Jean-Claude Mézières en janvier 2022 n’a heureusement pas entamé la créativité de son complice de toujours, Pierre Christin : sachant astucieusement joué avec les codes et les époques, le génial scénariste – interviewé en fin d’article et ici associé à Virginie Augustin – livre en conséquence un savoureux album « Vu par… ». Voici nos héros agents spatio-temporels, redevenus enfants, chargés d’aider les Delphes, les créatures qui écrivent les sitcoms de Point Central ! Où la vision grinçante d’une certaine crise culturelle contemporaine…
Lire la suite...« La Gloire d’Héra » et « Tirésias » : entretien avec Christian Rossi
Ces deux histoires de mythologie grecque sont actuellement rééditées, avec un contenu enrichi (23 pages d’études pour chacune) identique à ceux des précédentes éditions intégrales Dargaud de 2011 (2 albums) et de 2017 (1 album). Pour une vue plus précise du contenu de ces albums, voir l’article déjà paru sur BDzoom.com (1). Initialement, « La Gloire d’Héra » paraît en 1996, en un seul album de 77 planches chez Casterman. En 2001, cet éditeur, à l’occasion de la publication augmentée à 92 planches de « La Gloire d’Héra », titre désormais présenté en deux albums, ajoute « Tirésias » du même duo dessinateur-scénariste et sous la même présentation. Le premier album décrit les tribulations d’Héraklès, « l’homme le plus fort du monde », dans un style à la fois réaliste et humoristique, déjà magnifié par les splendides couleurs de Rossi. Le second, « Tirésias », qui raconte ce fier guerrier très libre, aux prises avec les dieux et surtout les hommes et les femmes, possède un style beaucoup plus réaliste, plus fouillé, toujours baigné d’incroyables couleurs. Deux grandes réussites du duo très complice. Rossi, le dessinateur, a accepté de répondre à quelques questions, merci à lui.
Lire la suite...Entretien avec Beatrice Penco Sechi et Kristøf Mishel pour « Les Damnés du grand large »…
La rentrée approche et pas seulement pour les élèves et leurs enseignants. Après la disette du début de l’été, les sorties d’albums se font de plus en plus nombreuses en cette fin du mois d’août, avant l’avalanche de publications de septembre. Parmi les nouveautés pour la jeunesse « Les Damnés du grand large » a retenu notre attention par la qualité de son scénario et de son traitement graphique. Intrigué, nous avons décidé d’en savoir davantage en nous entretenant avec ses auteurs : le néophyte Kristøf Mishel et la dessinatrice sarde Beatrice Penco Sechi.
Lire la suite...« Agata » : violences et passions dans les années trente…
Depuis la fin du tome 2, Agata, qui avait commencé à chanter à Broadway, est surveillée et logée luxueusement par le chef de la mafia Lucky Luciano, pour s’assurer de son silence sur l’enlèvement du petit Pete et sur les activités du gang. L’album s’ouvre en 1933, sur les annonces fortes du procureur Dewey : saisies, traques, appels à la population pour coopérer… Devant cette pression, les associés mafieux de Luciano demandent l’arrêt de la carrière publique d’Agata et son éloignement, menaçant de liquider Pete et la famille polonaise. Après une dernière entrevue émouvante avec Luciano, qui lui confie son enfance cruelle ayant forgé son esprit de revanche et sa dureté, elle quitte Boston pour retourner à Chicago, vers sa famille. Règlements de comptes entre truands, violence des gangs, avancées de la police avec des enquêtes de plus en plus serrées et arrestations de chefs sont au rendez-vous de la clôture en beauté de cette trilogie : un épisode fourni, superbement mis en scène, comme les précédents. Olivier Berlion, dessinateur et scénariste de ce beau cycle, a accepté de répondre à nos questions à la suite de cette chronique.
Lire la suite...Ouvrez « La Porte de l’univers » de l’absurde avec Goossens !
Retour en force du maître de l’absurde en album (chez Fluide glacial), sept ans après son hilarant « Combats » et, pour l’occasion, Daniel Goossens propose, fait rarissime, 65 planches d’une aventure censée être continue : le scénario ayant été exceptionnellement écrit entièrement, avant qu’il commence à le dessiner ! En fin de compte, il nous livre un petit bijou de drôlerie, doublé d’une réflexion sur l’humour et la création…
À noter que cette chronique est suivie d’une interview que Daniel Goossens a accordée à notre collaborateur Patrick Bouster…
Lire la suite...Christian Rossi : tout pour le dessin, en cavalcade !
Christian Rossi, un de nos dessinateurs majeurs, l’un des plus doués toutes générations confondues, que ce soit en BD ou autres genres, nous offre un très beau livre : une sorte de bilan provisoire en étapes illustrées, commentées par lui-même, riche d’anecdotes et d’inédits. Un livre de ses peintures western était annoncé et attendu depuis quelque temps, mais « Chevauchées » arrive pour les plaisirs de nos yeux, y compris avec de belles images westerns. Pour ce genre, on se référera utilement aux deux dossiers très documentés de Gilles Ratier pour BDzoom.com (1) et (2). Déjà chanceux avec ce livre-carrière, nous avons eu le bonheur de deux entretiens exclusifs : l’un avec l’éditeur en guise d’introduction, puis beaucoup plus longuement avec Christian Rossi, les deux placés après cette chronique. C’est très généreux, merci à eux !
Lire la suite...Mais que sont devenus les mutins du Bounty ?
Pitcairn est une petite île volcanique du Pacifique de seulement cinq km². Située à mi-chemin entre la Nouvelle-Zélande, à 5 000 km, et l’Amérique-du-Sud, à plus de 5 700 km, elle n’est accessible qu’en bateau. Très isolée (comme sa lointaine voisine l’île de Pâques), elle est peuplée par une cinquantaine de personnes, pour la plupart descendantes de révoltés anglais et de leurs épouses polynésiennes. C’est ici, en effet, que c’étaient réfugiés les mutins du célèbre Bounty, en espérant y fonder une société plus juste. Pourtant, quand deux navires anglais y accostent, 25 ans plus tard, pas de traces du célèbre Fletcher Christian.
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