L’Art de …

Spécial 75 ans de Spirou : « Spirou et Fantasio T8 : La Mauvaise Tête » par André Franquin

Après l’évocation, il y a quelques semaines, de la couverture de l’emblématique album « Le Dictateur et le Champignon », réalisé par Franquin, effectuons un retour cette semaine sur le titre suivant de la saga Spirou et Fantasio. Dans ce 8ème opus, « La Mauvaise Tête », publié en janvier 1956 par les éditions Dupuis, Spirou tente de comprendre les raisons ayant – en apparence – poussé son ami Fantasio à devenir un cambrioleur, et donc à fuir devant la police. Cet album à part dans la saga, sans comte de Champignac ni Marsupilami, nous présente une couverture également intrigante… et donc sujet à décryptage !

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« Le Temps du rêve » T1 et T2 par Olivier Ormière et Stéphane Antoni

Intituler « Le Temps du rêve » une série d’albums (deux tomes sur les trois prévus, parus en août 2011 et février 2013) évoquant la tragédie de la Première Guerre mondiale semblait à priori relever du challenge. Toutefois, c’est bien en abordant un thème peu connu lié à ce conflit (la participation directe de soldats australiens, dont des Aborigènes, aux assauts contre les forces ennemies) que Stéphane Antoni et Olivier Ormière ont réussi leur pari. Ces deux enseignants de lycées professionnels (actuellement en postes en Charente), devenus scénariste et dessinateur sur leur temps libre pour l’occasion, auront également su convaincre leur éditeur de leur accorder quelques raisonnables délais, ceci en raison de recherches documentaires poussées et d’une phase de réalisation restreinte… Passons donc,entre les balles et les obus (!), derrière les couvertures.

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« Astérix T35 : Astérix chez les Pictes » par Didier Conrad et Jean-Yves Ferri

Événement éditorial, culturel et médiatique incontestable, la parution d’une nouvelle aventure d’Astérix demeure toujours hors-norme. Qu’on en juge, avec une sortie mondiale quasi-simultanée en 25 langues dans 15 pays, et un tirage de 5 millions d’exemplaires (2 pour la France), néanmoins inférieur aux tirages des albums précédents en 2001 et 2005 (3 millions d’ex. pour la France) ! Les éditions Albert René (créés en 1979 par Uderzo deux ans après la disparition de son éternel complice Goscinny), désormais placées depuis fin 2008 dans le giron d’Hachette, auront surtout savamment aiguillé un teasing dévoilant peu à peu les principaux éléments du prochain opus : ainsi apprenions-nous en mars 2013 le titre « Astérix chez les Pictes » et la programmation de la date de sortie, lors du Salon International du Livre pour la jeunesse de Bologne. Dans les semaines suivantes furent dévoilés ou commentés quelques rares extraits ainsi que la genèse complexe de ce voyage vers l’ancienne Écosse ; ceci dans la mesure où l’habile Didier Conrad fut contraint de reprendre dans l’urgence (6 mois de réalisation) et sous la supervision d’Uderzo un travail graphique complexe, qui aura fait craquer avant lui l’encreur Frédéric Mébarki. Enfin, c’est le 03 octobre 2013, lors d’une conférence parisienne à la Fnac des Ternes, que fut dévoilée la couverture finalisée, sur laquelle nous revenons longuement au fil de cet article…

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« Astérix T11 : Le Bouclier arverne » par Albert Uderzo et René Goscinny

À quelques jours à peine de la parution événementielle du 33ème tome des aventures du plus célèbre gaulois du 9e art (« Astérix chez les Pictes », par Didier Conrad et Jean-Yves Ferri – parution le 24 octobre 2013), il apparaissait judicieux d’évoquer la saga au travers d’une méticuleuse analyse de planche. Rappelons, qu’au sein de cette rubrique, ce nouveau rendez-vous – désormais mensuel – devrait permettre aux lecteurs de tous âges de mieux comprendre les procédés et techniques narratives employés par les différents auteurs évoqués. Pour cet article, notre choix s’est porté sur la surprenante planche introductive du 11ème titre de la série, « Le Bouclier arverne », album particulier dans la mesure où il évoque un pan important de la mémoire nationale, sinon du mythe gaulois. Selon Goscinny et Uderzo, après la reddition de Vercingétorix à Alésia, son bouclier a en effet été dérobé par un soldat romain. Quelques années plus tard, Jules César veut le retrouver afin de manifester symboliquement une fois de plus sa victoire sur la Gaule…

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« Jack l’Éventreur » T1 et T2 par Jean-Charles Poupard et François Debois

S’il est bien un serial killer entré à la fois dans les annales du crime et dans la légende, c’est bien l’insaisissable Jack l’Éventreur (Jack the Ripper), qui assassina au moins cinq prostituées à Londres (quartier pauvre de Whitechapel) à partir de 1888. Les deux albums réalisés en 2012 et 2013 aux éditions Soleil (collection 1800) par le jeune dessinateur Jean-Charles Poupard (né en 1985) et le scénariste François Debois emboîtent le pas aux théories les plus complexes concernant l’identité de l’énigmatique criminel. Dans leur récit comme dans la réalité, à Scotland Yard, l’inspecteur Frederick Abberline et son équipe mènent l’enquête. Entre lettres anonymes, dénonciations calomnieuses, milices qui font la loi et le peu d’indices recueillis au fil des virées nocturnes, ses déductions vont s’engager sur des chemins aussi inattendus que sinistres… Y’a-t-il finalement un seul ou plusieurs meurtriers potentiels ?

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Spécial 75 ans de Spirou : « Spirou et Fantasio T42 : À Moscou » par Janry et Tome

Prépubliée dans Spirou du n° 2736 (19 septembre 1990) au n° 2747 (05 décembre 1990), l’aventure moscovite imaginée par Tome et Janry (il s’agit alors de leur 10ème album en commun) constitue une savoureuse parodie des clichés liés au puissant et redouté territoire russe : l’on y croisera notamment KGB et mafia, palais du Kremlin et place Rouge, la momie de Lénine ainsi qu’une faucille et un marteau symboliquement bien vacillants. En donnant néanmoins à leur récit une tonalité plus adulte, Tome et Janry montrent surtout la Russie de leur époque, déclinante et ambivalente, saisie entre traditions et modernismes, mais toujours dominée par l’hydre – capitaliste ? – du pouvoir et de l’argent.

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« Sauvage T1: Les Damnés d’Oaxaca » par Félix Meynet et Yann

Dans cette nouvelle saga où pointent l’aventure historique et le western, le scénariste Yann et le dessinateur Félix Meynet nous plongent dans l’immensité caniculaire du désert mexicain de juillet 1864, alors que des troupes françaises y progressent péniblement. Il s’agit là d’une partie du corps expéditionnaire envoyé par quelques puissances européennes (dont la France de Napoléon III) dans l’espoir de se tailler un nouvel empire colonial en Amérique latine. Si les combats allaient vite s’avérer aussi âpres et sauvages que le décor environnant, le titre choisi renverra ici également au nom du personnage central : le jeune lieutenant Félix Sauvage, militaire droit et habile venu venger une tragédie familiale…

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« Les Aventures de Tintin T13 : Les Sept Boules de cristal » par Hergé

Une fois n’est pas coutume, la rubrique « L’Art de… » se renouvelle cette semaine pour proposer une première analyse de planche. Ce nouveau rendez-vous – désormais mensuel – devrait permettre aux lecteurs de tous âges de mieux appréhender encore l’extraordinaire richesse narrative de la bande dessinée, en parcourant un réseau de cases et de strips issus d’œuvres anciennes ou récentes. Pour débuter cette plongée au cœur du patrimoine du 9ème art, à quelques mois de l’anniversaire des 85 ans du célèbre héros belge (1929 – 2014), le choix s’est porté sur la trente-troisième page du 13ème volume des « Aventures de Tintin » : dans « Les Sept Boules de cristal » (1943 – 1946), Hergé confère à son univers une saveur plus hitchcockienne que jamais, puisque le récit y devient tour à tour inquiétant, humoristique, fantastique et tragique. Naviguant ici entre impressions troubles, suspense, répétitions et effets-miroirs, le retour à l’aventure cinématographique et exotique ne se réalisera pleinement que dans l’opus suivant (« Le Temple du soleil », 1946 – 1949), qui complétera ce fabuleux diptyque.

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« Paco les mains rouges » T1 par Éric Sagot et Fabien Vehlmann

L’on peut être condamné pour meurtre, envoyé au bagne de Cayenne à perpétuité mais malgré tout se sentir heureux de son sort ! C’est en tout cas le sentiment de Patrick Comasson (dit Paco), un ancien instituteur qui est satisfait d’avoir échappé à la guillotine. Mais, dans ce nouvel univers où règnent la promiscuité, les brimades et les souffrances causées par les travaux forcés, il faut arriver à se faire respecter. Alors Paco se fait au préalable tatouer dans le dos le motif de la mort tenant la faucheuse… Mis en scène de manière faussement naïve par Eric Sagot sur un récit de Fabien Vehlmann, ce premier tome de « Paco les mains rouges » déroule une atmosphère assez particulière, entre la narration candide et le récit de vie, au style plus réaliste et âpre. Deux axes annoncés il est vrai par le visuel de couverture…

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« La Peur au bout du fil » par André Franquin, Greg et Jidéhem

Parue depuis juin 2013, « La Peur au bout du fil » constitue déjà le 3ème album des rééditions proposées dans la collection Dupuis Patrimoine, après « Bravo les Brothers » (avril 2012) et « La Foire aux gangsters » (novembre 2012). Rappelons que cette courte aventure signée par Franquin et Jidéhem sur un scénario de Greg fut initialement publiée en complément du « Voyageur du Mésozoïque » en 1960. L’aventure est ici offerte aux lecteurs dans une version recolorisée, toujours intelligemment commentée presque planche à planche par José-Louis Bocquet. En reprenant une illustration de Franquin imaginée à l’origine pour le recueil de Spirou n° 70 (janvier 1959), cette édition nous propose de nouveau une couverture fortement intrigante…

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