À la suite d’un AVC, la mémoire joue des tours, de sales tours. L’un des plus terribles concerne l’oubli des mots : des mots usuels, des mots quotidiens… C’est le cas pour l’héroïne malheureuse de « Lointains mes mots » (une expression empruntée à Pablo Neruda), d’autant plus qu’elle est enseignante et traductrice, donc amoureuse de la langue…
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« Léonard » T43 (« Super-génie») par Turk et De Groot
Du génie – et surtout des idées (Eurêka !) – il en faut quotidiennement aux auteurs de bande dessinée pour imaginer, parfois pendant plusieurs décennies, les aventures, péripéties, gags et autres chutes propres à leurs héros et univers. Turk et Bob de Groot sont assurément de cette trempe puisque, depuis 1977 et au fil de 43 albums (le nouvel opus, « Super génie », parait en octobre 2012 ; 6 hors-séries complétant la collection), ils ont littéralement « réinventé » la longue tradition de l’inventeur de fiction.
Décliné sur une tonalité mêlant humour de situation, anachronismes volontaires, calembours (également volontaires !) et aspect documentaire, la série « Léonard » fait mouche, ce succès étant décliné depuis 2009 via une série d’animation télévisuelle riche de 78 épisodes. L’occasion de dévoiler ici une part du génie qui s’étale une nouvelle fois effrontément en couverture…

« Notre mère la guerre » T4 (« Requiem ») par Maël et Kris
Il existe des sujets d’exposition plus forts que d’autres, telles la joie, la souffrance, la violence (physique ou psychologique) et la mort, particulièrement délicates à mettre en scène. On sait comment les artistes du XXème siècle (d’Otto Dix à Picasso, de Jean Renoir à Yves Boisset, de Calvo à Tardi) auront dénoncé la guerre et ses horreurs, en sachant renouveler leurs arts respectifs par l’emploi de nouvelles techniques ou par la constance d’un « engagement contre ». Sans rien négliger des réflexions soulevées par ce cheminement historique, littéraire et philosophique, l’album « Notre mère la guerre » T4 (« Requiem »), paru au début du mois d’octobre 2012, dessiné par Maël et scénarisé par Kris, vient conclure l’une des plus belles sagas contemporaines prenant pour cadre en bande dessinée le premier conflit mondial.
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« XIII Mystery » T5 (« Steve Rowland ») par Richard Guérineau et Fabien Nury
Les idées les plus simples sont parfois les plus complexes à représenter, et notamment lorsqu’il s’agit d’une couverture de livre ; nombre d’auteurs de bande dessinée en auront sans doute fait l’amère expérience en réalisant une kyrielle de croquis et d’essais pour enfin « accoucher » du bon concept, celui qui plaira autant à eux-mêmes qu’à l’éditeur et, finalement, à des lecteurs pourtant le plus souvent laissés dans l’ignorance de ce long cheminement… D’où l’intérêt de la rubrique « L’Art de… », qui s’attache cette semaine à la genèse du dernier opus de la saga « XIII mystery » (éditions Dargaud) ainsi qu’au personnage de Steve Rowland.
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« American Tragedy : l’histoire de Sacco & Vanzetti » par Florent Calvez
Notre vocabulaire, hérité d’une longue histoire littéraire, est riche et particulièrement significatif : chaque lecteur de bande dessinée a en tête une « découverte », qu’il s’agisse ou non d’un titre faisant l’objet d’une importante « couverture médiatique ». Recouvert d’une aura particulière, cet album choisi sera très vite lu… et relu si le lecteur remet le couvert ! Né dans un monde ultra-colonisé par l’image sous toutes ses formes, le lecteur doit créer du sens dans ce parcours géographique qui va d’une page à l’autre, ou d’un écran à un autre. Il se cache bien des choses « sous » chaque image, mais bien des choses nous sont dites « avec » la couverture…
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« Wollodrïn » T3 (« Le Convoi 1/2 ») par Jérôme Lereculey et David Chauvel
De couverture en couverture, et qu’il s’agisse d’aventures solitaires, de diptyques ou de séries, les albums de bandes dessinées savent décliner dès le visuel principal une geste héroïque en perpétuelle révolution. Concluons rapidement – et partiellement – que cette « littérature de l’imaginaire » qu’est assez majoritairement le 9ème art a adopté des règles de perception rigoureuses, ce cadre n’excluant pas l’irruption du merveilleux dans le regard de lecteurs attirés par une image accrocheuse… Et de l’imaginaire et du Merveilleux il est fortement question dans notre présente analyse de la couverture des trois tomes successifs de « Wollodrïn ».
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« Alix senator» T1 (« Les Aigles de sang ») par Thierry Démarez et Valérie Mangin
Élément moteur de la promotion de l’album, la couverture est une illustration « à part », se devant de résumer au mieux un contenu tout en étant assez énigmatique pour pousser le lecteur à en savoir plus… Dans le cadre de cette nouvelle rubrique hebdomadaire (« L’Art de… »), et sur le modèle des travaux précédemment publiés sur le site http://couverturedebd.over-blog.com/, nous tenterons donc précisément d’analyser et de décrypter ce visuel, souvent inspiré autant par les affiches de cinéma que par la culture personnelle et les intentions propres aux auteurs.
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« Texas CowBoys » T1 par Matthieu Bonhomme et Lewis Trondheim
Qu’elle soit simplement attirante pour l’œil de l’acheteur potentiel (qui y reconnaitra ses héros, noms d’auteurs ou univers préférés…) ou particulièrement mystérieuse, la couverture d’un album de bande dessinée ne manque pas d’être particulièrement réfléchie par ses différents concepteurs. Dans le cadre de cette nouvelle rubrique hebdomadaire (« L’Art de… »), et sur le modèle des travaux précédemment publiés sur le site http://couverturedebd.over-blog.com/, nous tenterons donc précisément d’analyser et de décrypter ce visuel, emblématique de l’album, souvent inspiré autant par les affiches de cinéma que par la culture personnelle et les intentions propres aux auteurs.
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