Une ZAC (zone d’activité commerciale) doit voir le jour dans le champ jouxtant les biens immobiliers d’une famille désargentée issue de la vieille noblesse : les Valence de Terney d’Argence… Après avoir épuisé tous les recours possibles, ces propriétaires terriens sans le sou vont sceller un accord improbable avec un groupe de militants écologistes radicaux, venus d’un peu partout en France, et créer une ZAD (zone à défendre, à l’instar de Notre-Dame-des-Landes) pour sauver ce territoire… Des nobliaux montant les barricades pour contrer les charges de CRS : voilà qui est à la fois croquignolesque et rocambolesque ! Philippe Pelaez nous a concocté, ici, une savoureuse comédie satirique décalée, doublée d’une véritable critique sociale ; le tout illuminé par le trait enlevé de Gaël Séjourné…
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« Le Rêve de mon père » T1 par Matsumoto Taiyô
Annoncé depuis janvier 2018 comme le nouvel invité manga du Festival de la Bande Dessiné d’Angoulême suivant, on attendait avec impatience les prochaines sorties de Matsumoto Taiyô, qui auraient dû submerger les étagères des librairies françaises. Il n’en a rien été, les éditeurs ne s’étant pas bousculés pour publier ce qui ne l’avait pas été ou qui est depuis longtemps épuisé. Comme nouveauté, nous avons eu la suite de l’excellent « Les Chats du Louvre » paru chez Futuropolis. À part ça, Pika a sorti « Zero », un manga sur la boxe et maintenant Kana propose « Le Rêve de mon père », deux séries datant du début des années 90. Il est bon de voir que ces titres, qui n’avaient pas encore été édités en France, ne déméritent pas et restent très contemporains.
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« Errances d’Emanon » par Kenji Tsuruta et Shinji Kajio
Rappelez-vous d’Emanon, cette jeune fille, mémoire de l’humanité. Avec ses trois mille ans de souvenirs transmis de mère en fille, elle a de quoi raconter. Les aventures imaginées par son créateur, le romancier Shinji Kajio s’intéressent principalement à la personnalité de sa dernière incarnation, au vingtième siècle. Et ce volume offre deux belles histoires aussi surprenantes que poétiques.
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« Le Fleuve Shinano » par Kazuo Kamimura et Hideo Okazaki
« Le Fleuve Shinano » rejoint la longue liste des titres de Kamimura déjà édités par les éditions Kana. Originellement publiée en trois volumes chez Asuka dix ans plus tôt, cette œuvre-fleuve est aujourd’hui rassemblée dans un pavé de plus de sept cents pages, dans une intégrale à la hauteur de la réputation de ce maître du Gekiga à la ligne claire.
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« Mujirushi, le signe des rêves » par Naoki Urasawa
Naoki Urasawa nous avait déjà montré quelques pages de ce nouvel ouvrage lors de l’exposition qui lui était consacrée au festival d’Angoulême 2018, dont il était l’invité d’honneur. Depuis, les lecteurs français attendaient avec impatience de découvrir la suite de ce scénario bien énigmatique. Ce pseudo polar offre, sur un ton humoristique, une histoire abracadabrante en deux tomes, dont le premier vient juste de sortir. Là encore, Urasawa nous laisse dans l’expectative une fois ce premier volume refermé. Les fidèles lecteurs s’empresseront donc de courir chez leur libraire le 11 octobre pour découvrir le fin mot de l’histoire, pour la sortie du second volume.
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« We Never Learn » T1 par Taishi Tsutsui
C’est la rentrée des classes. Et qui dit rentrée, dit nouvelle histoire scolaire en manga. Nariyuki, un élève plutôt doué est pourtant constamment devancé par deux de ses camarades. Mais si l’une excelle en littérature et l’autre en science, elles sont par ailleurs perdues dès que le sujet sort de leur domaine de compétence. Voici donc la nouvelle romance scolaire que nous propose Kazé pour passer cette année scolaire en charmante compagnie.
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« Trace » T1 par Kei Koga
Le travail de la police scientifique est souvent magnifié lorsqu’il passe entre les mains des scénaristes hollywoodiens. Dans « Trace », la science est juste là pour établir des faits véridiques. Impartiale, elle n’est ni au service de la victime ni au service des criminels. Reiji Mano s’est engagé dans cette voie pour rechercher cette vérité avec rigueur et sans jamais céder à la facilité. Il est dévoué à son travail tout comme il aurait aimé que les enquêteurs qui ont dû s’occuper du meurtre de sa famille le soient, vingt-trois ans plus tôt.
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« Rien ne fera venir le jour » par Yoshihiro Tatsumi
Second volume de l’anthologie d’un des plus anciens mangakas ayant été publiés légalement en France (1). Précurseur du Gekiga, cette branche du manga plus adulte qui traite de sujets de société graves de manière réaliste, il est aujourd’hui reconnu en France comme un auteur qui compte. Les éditions Cornélius continuent inlassablement de perpétuer sa mémoire en nous abreuvant de ses histoires courtes. Les sujets abordés sont forcément pessimistes. À l’image du titre de ce recueil qui n’ouvre guère la porte à de doux rêves : « Rien ne fera venir le jour ».
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« Beyond the Clouds » T1 par Nicke
Les éditions Ki-oon continuent leur grand projet de cette année en éditant toujours plus de mangas en exclusivité pour le marché français. Avec « Beyond the Clouds », ils nous proposent une œuvre onirique en gestation depuis une dizaine d’années. Et c’est en France qu’elle est donc publiée pour la première fois.
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« Malédiction Finale » T1 par Jun Watanabe
Le pitch de la nouvelle série de l’auteur de « Montage » est classique : suite à un accident mal géré, la mort viendra frapper un groupe de jeune, un par un tous les sept jours. Bien sûr, on ne peut que faire le parallèle avec la série de films « Destination Finale ». Mais ici, la mythologie japonaise est de la partie et finalement cela donne un récit glaçant où on espère toujours que le sort ne frappe finalement pas. Ce qui est forcément illusoire.
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« Moriarty » T1 par Hikaru Miyoshi et Ryosuke Takeuchi
Ennemi bien connu de Sherlock Holmes, Moriarty n’est pourtant apparu que dans deux des soixante histoires officielles du célèbre détective. Néanmoins, il est évoqué dans cinq autres sans jamais y prendre part. Donc neuf dixième des aventures du célèbre locataire du 221B Baker Street se passent sans l’ombre de ce méchant, pourtant emblématique de l’œuvre de Conan Doyle. Les auteures de cette adaptation centrée sur ce personnage romanesque ont choisi une approche très éloignée de l’œuvre originale. Celle-ci donne un côté charmant à ce génie du crime en le montrant proche de son prochain et avide de justice… Même si celle-ci se fait au détriment des plus riches.
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