Nous vous invitons à découvrir un dessinateur qui ne doit rien à la bande dessinée franco-belge ni aux artistes français qui à l’époque démarraient leurs carrières dans les fascicules de récits complets d’après-guerre. Après avoir découvert la bande dessinée dans les journaux de ce que qui fut appelé l’âge d’or avant-guerre, Félix Molinari — à qui nous avions déjà consacré un premier article patrimonial un peu moins conséquent à l’annonce de son décès en 2011 (1) — s’est nourri des comics apportés en France dans leurs bagages par les G.I. américains : à l’instar d’autres grands créateurs de l’époque, comme Hugo Pratt en Italie, Paul Gillon en France, Francisco Hidalgo en Espagne…

Décidément, 2020 aura été impitoyable jusqu’au bout, apportant chaque jour son lot d’innombrables décès, et non des moindres en ce qui concerne le 9e art. En effet, c’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre la mort d’Arthur Berckmans, plus connu sous son pseudonyme Berck : le dessinateur belge de séries aussi célèbres que « Sammy » dans Spirou ou « Strapontin » et « Rataplan » dans Tintin. Il nous a quittés hier soir (le 27 décembre), dans son sommeil — aucun lien présumé avec la covid —, dans le centre de soins en résidence où il séjournait depuis des années : il avait 91 ans.