Avec la complicité habituelle de Doug Headline (le fils du célèbre écrivain), le Grand Prix d’Angoulême en 1990 s’est attaqué avec brio à une nouvelle mise en images d’un roman noir de la figure tutélaire du polar francophone : Jean-Patrick Manchette. Il s’agit, après « Morgue pleine » (déjà adapté en BD par les mêmes auteurs), de la seconde — et donc dernière ! — enquête du détective privé Eugène Tarpon. Elle est parue en 1976 dans la collection Super Noire des éditions Gallimard et elle fut tournée pour le cinéma sous le titre « Pour la peau d’un flic » par et avec Alain Delon, en 1981. Drôle et efficace, « Que d’os ! » imbrique de patibulaires personnages hors normes dans des situations plus qu’improbables.
Lire la suite...Les trésors des Rapetou !
Une fois encore Disney Hachette Presse nous gâte avec la publication de deux copieux numéros hors séries (ouvrages brochés de 244 pages en couleurs, 5,95 €, en kiosques) consacrés aux Rapetou et à leur unique obsession : rafler la fortune cachée dans le coffre-fort de l’Oncle Picsou. Casquettes plantées sur leurs crânes dégarnis, éternels pulls rouges ornés du matricule attribué par l’administration pénitentiaire (le chiffre 176 suivi des chiffres 1, 7 et 6 dans des ordres différents) et pantalons bleus, ils passent leur temps à conspirer contre le milliardaire de Donalville.
Nés de l’imagination et du crayon du génial Carl Barks, c’est en novembre 1951 que les Beagle Boys — c’est leur nom outre-Atlantique — apparaissent pour la première fois dans l’univers des canards. Le premier volume de ce copieux diptyque commence avec « Rapetou contre coffre-fort » : un récit édifiant qui raconte l’histoire de l’origine des Rapetou qui a été réalisée en 2001 par Don Rosa, à l’occasion des cent ans de Carl Barks et des cinquante ans de la création des bandits.
Au fil des pages le lecteur est invité a savourer quelques histoires de Carl Barks, des récits venus d’Italie où les Rapetou, pardon les Bassatti, sont des stars campées par Giuseppe Perego, puis Carlo Chendi, Luciano Bottaro, Giovan Battista Carpi, Giorgo Cavazzano et beaucoup d’autres. On peut aussi savourer quelques pages des mini Rapetou campés aux États-Unis par Tony Stroby et Steve Stere et bien d’autres merveilles témoignant de l’imagination sans limites de ces rois de la combine. Un passionnant rédactionnel richement illustré évoque les personnages, les nombreuses versions nées aux quatre coins du globe, les journaux qui les ont publiés. Véritable collector, c’est encore un diptyque incontournable pour tous les fans de l’univers Disney… et le prix est plus que raisonnable.
Note : rappelons l’existence du n° 10 des Trésors de Picsou, au contenu pratiquement similaire, déjà publié chez Disney Hachette Presse, en 2010.














A part le sujet et quelques histoires en commun, on ne peut pas dire que ces hors-séries aient grand chose à voir avec le n°10 des Trésors de Picsou ; abondance de rédactionnel, de dessins rares, de couvertures de comic books (certaines restaurées pour l’occasion), des histoires pas rééditées en France depuis 40 ans (et une Bottaro inédite), pas vraiment similaire au mag qui faisait service minimum dans tous ces domaines.
Merci pour cette précision…
Bien cordialement
La rédaction