Depuis « Le Démon de midi », on a tous compris que Noémie, l’héroïne de Florence Cestac (1), n’est autre que le double de papier de son autrice. Or, toutes les deux amorcent, aujourd’hui, une période de l’existence que l’on associe souvent à une finitude un peu déprimante, même si, comme le disait Benoîte Groult, « La vieillesse est si longue qu’il ne faut pas commencer trop tôt. » Avec son incorrigible façon de voir la vie en rose, Noémie/Florence nous démontre, avec cet album irrésistible qu’est « Le Démon de mamie : ou la sénescence enchantée », que vieux peut rimer aussi avec joyeux, et que ce n’est pas forcément sinistre de prendre de l’âge…
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Les « Charlot » de Mat réédités…
En attendant une autre réédition (celle des « Aventures de Bamboula » du même Mat prévue pour février 2018), les éditions De Varly – voir www.devarly.net —, vouées à la mise en valeur du patrimoine populaire de l’écrit et du dessin, proposent un épisode du célèbre personnage créé au cinéma par Charlie Chaplin, adapté ici en bande dessinée.
Couverture de l'album publié à la SPE.
Il s’agit de « Charlot au régiment », publié à l’origine dans le mensuel Joyeuses Lectures de la Société parisienne d’édition (SPE), laquelle le proposa aussi en album broché en 1955.
C’est aussi le premier des récits avec Charlot dessiné par Mat (qui prend alors la suite de Raoul Thomen et de Pierre Lacroix sur cette adaptation, en alternance avec Jean-Claude Forest).
Son scénario est sûrement dû, même s’il n’est pas crédité, à Roland de Montaubert : pseudonyme de Pierre Collin, juge de paix connu pour ses activités de romancier populaire qui était aussi, par ailleurs, le scénariste des « Pieds nickelés » à la même époque.
Le dessinateur Marcel Turlin, plus connu sous le surnom de Mat (1895-1982), était déjà un collaborateur régulier de la SPE, notamment sur « Laurel et Hardy » ou « Oscar le canard ».
Les éditions De Varly devraient, par la suite, continuer à nous reproposer, dans l’ordre chronologique, toutes les autres tribulations cocasses de Charlot vues par Mat. En attendant, rappelons que cette petite structure a aussi rendu à nouveau disponibles un livre de Louis Forton (voir Du Louis Forton hors « Pieds nickelés » !) et un album pour enfant de Benjamin Rabier illustrant les textes en vers de Fred Isly. Même si ce n’est pas, à proprement dit, de la bande dessinée, cet album devrait intéresser les tintinophiles, puisqu’il s’agit du mythique « Tintin-Lutin » : source d’inspiration pour Hergé, il fut publié à l’origine dans le journal Le Rire, en 1897 (l’album, chez Félix Juven, datant quant à lui de l’année suivante).
Attention, tous ces ouvrages sont tirés seulement à 100 exemplaires !
Gilles RATIER
« Charlot au régiment » par Mat et Roland de Montaubert
Éditions De Varly (30 €) – ISBN : 978-2 —
« Tintin-Lutin » par Benjamin Rabier et Fred Isly
Éditions De Varly (22 €) – ISBN : 978-2-37504-034-8
Une illustration du « Tintin-Lutin » par Benjamin Rabier et Fred Isly.
