Un premier voyage dans les Terres australes et antarctiques françaises — retranscrit dans le très bel ouvrage « Voyages aux îles de la Désolation » — n’a pas rassasié le dessinateur Emmanuel Lepage (1) : 12 ans après, en 2022, il embarque à nouveau pour les îles Kerguelen. N’ayant pas pu, lors de sa première excursion, vivre au plus près le quotidien de tous ceux qui travaillent sur cet archipel au relief montagneux d’origine volcanique, situé au sud de l’océan Indien, il y reste cette fois-ci deux mois et demi : s’attachant donc plus aux personnes qui partent avec lui, tout en montrant les changements déjà à l’œuvre sur la nature, en raison du réchauffement climatique. Du beau, écologique et humaniste, voire quasiment poétique, récit de voyage en BD !
Lire la suite...La BD d’humour a-t-elle sa place dans les salles de cours ? Pour le savoir, inscrivez-vous au prochain séminaire PREAC, en ouverture du festival d’Angoulême
Amis enseignants, dépêchez-vous, il ne reste que quelques places pour pouvoir assister au séminaire consacré à la bande dessinée qui ouvre traditionnellement les débats du FIBD d’Angoulême. Du 21 au 24 janvier prochain, le séminaire PREAC (Pôle de Ressources en Éducation Artistique et Culturelle) propose quatre jours de formation aux enseignants et médiateurs culturels, de toutes les académies, autour de la bande dessinée et de ses applications pédagogiques. Le thème de cette année est « Sourire, rire et apprendre en bande dessinée ».
Depuis 2002, – d’abord organisé par Didier Quella-Guyot puis par Laurent Lessous -, le séminaire PREAC bande dessinée propose d’explorer le potentiel pédagogique du 9e art pris dans toute sa diversité. Cette année, les intervenants du stage s’interrogeront sur la place de la bande dessinée d’humour dans les apprentissages. Le séminaire PREAC est un moment de rencontre et de débats, pour les enseignants de toutes disciplines, les bibliothécaires et les médiateurs culturels. Il permet de questionner tous les genres qui peuvent être abordés en classe ; des plus populaires, thriller, humour ou science-fiction, à ceux proposant une réflexion des plus poussées à leurs lecteurs ; BD historiques, de reportage ou à visée citoyenne.

Avec les albums d’aventures, l’humour a été pendant longtemps un des piliers de l’édition BD.Les organisateurs du séminaire ont donc décidé qu’il était temps de s’interroger sur certaines pratiques pédagogiques innovantes qui utilisent l’art séquentiel à vocation humoristique
- Comment apprendre de manière ludique à partir de bandes dessinées,
- Comment (ré)utiliser le vaste fond de bandes dessinées patrimoniales d’humour ; d’Astérix au Schtroumpf,
- Comment appréhender l’humour contemporain en bande dessinée sous tous ces aspects ; de la critique sociale ironique au blog d’autofiction et au montages savants et distanciés de l’OuBaPo ( Ouvroir de bande dessinée potentielle).
De quoi intéresser un vaste public aussi bien celui de la sphère scolaire que celui des médiateurs culturels au sens large. La DRAC, la CIBDI, le réseau Canopé présenteront durant le séminaire différents dispositifs qui pourront aider les stagiaires dans la construction de leurs projets personnels à partir du vaste patrimoine de la bande dessinée d’humour.

Fabrice Erre
De nombreux spécialistes interviendront lors du séminaire. Dès le premier jour Christian Marmonnier présente « Le fonctionnement d’un récit schtroumpf ordinaire, avec la création d’un désordre, l’accomplissement du récit, puis la morale et le retour à la normale » avant que Nicolas Rouvière, spécialiste de « Astérix » évoque « Le Rire gaulois » et Thierry Groensteen « Gotlib ; quelques ressorts de la folie gotlibienne, notamment en tant qu’elle s’incarne graphiquement par un travail sur le corps, la pantomime, l’hyperexpressivité. »


Autoportrait de Bouzard
Le programme s’annonce tout aussi copieux les jours suivants avec des interventions d’Alain Demarco et Agnès Deyzieux, mais aussi des tables rondes avec plusieurs auteurs, parmi eux Fabrice Erre, Guillaume Bouzard, Marion Montaigne, Lisa Mandel (sous réserve) ou Etienne Lécroart qui viendra présenter le potentiel didactique de l’OuBaPo.

Laurence Bordenave, elle, pour le Collectif Stimuli s’attachera à démontrer que l’on peut faire des sciences en s’amusant avec la bande dessinée.
L’édition 2019 du séminaire national du PREAC BD est le fruit d’un partenariat entre l’Éducation nationale, l’atelier Canopé 16, avec deux institutions incontournables de la ville d’Angoulême : le FIBD – Festival international de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême – et la CIBDI – Cité internationale de la bande dessinée et de l’image.

Attention cette année le nombre d’inscriptions sera limité.
Pour s’inscrire, rendez-vous sur ce site , le programme est ici.
Laurent LESSOUS (L@bd)
















Très bonne chronique. J’aime énormément votre blog et vous lire.
Merci pour ces moments de partage.