Même quand on est adulte, on aime lire les albums jeunesse scénarisés par Loïc Clément. Le récit est toujours surprenant, avec de l’action ou des thématiques traitées toujours profondes et intéressantes… Et pour agréger actions, personnages attachants et émotions, le scénariste n’oublie jamais d’ajouter une bonne dose d’humour. On retrouve tous ces ingrédients dans « Les Larmes du yôkaï » : une enquête policière amusée et amusante dans un Japon médiéval revisité.
Lire la suite...En 2020, « Les Tuniques bleues » sont toujours d’attaque !
Fin juin 2020, l’annonce avait fait l’effet d’une charge de cavalerie dans le paysage franco-belge : vendues depuis 1968 à 21,5 millions d’exemplaires et traduites en 15 langues, les légendaires « Tuniques bleues » (imaginées par Raoul Cauvin, dessinées par Louis Salverius, puis Willy Lambil) allaient changer d’auteurs, après 50 ans de bons et loyaux services ! Avec ce 65e opus tiré à 105 000 exemplaires, le tandem scénaristique BeKa (Caroline Roque et Bertrand Escaich, interviewés en fin d’article) et le dessinateur Jose Luis Munuera déploient les grands moyens, tout en s’inscrivant dans les codes de la série : en 1861, le journaliste britannique William Russell débarque aux USA sur une mule en tant qu’« Envoyé spécial », afin de décrire les champs de batailles… à charge pour Blutch et Chesterfield de l’escorter au mieux. Marquée par son humour et son dynamisme, cette agréable reprise n’efface en rien le souvenir de Lambil et Cauvin, dont on attendra le 64e tome en 2021 !
Le 28 août 2019, suite aux « Tuniques bleues T63 : La Bataille du cratère », Raoul Cauvin avait entériné son choix d’arrêter la scénarisation de la série, tout en laissant à son complice Lambil l’opportunité de poursuivre la saga, notamment grâce à un 64e tome entièrement storyboardé. Sur son blog, l’auteur précisait alors : « J’ai averti Lambil et la direction (éditeur Dupuis) que, à moins d’un miracle, je ne reprendrai pas la série des Tuniques bleues. J’ai l’impression d’avoir fait le tour. Je ne voudrais pas qu’elle tourne en eau de boudin. Apporter du neuf ne fera pas de mal… […] Un nouveau scénariste, un mec qui reprendrait le flambeau avec des idées nouvelles. À Lambil de décider à présent avec qui il veut continuer. Le 64 est une histoire comme les autres. Je laisse la porte au futur repreneur, celui qui sera choisi par Lambil et la maison (Dupuis) pour continuer la saga. » Créées dans Spirou en 1968 afin de remplacer un certain « Lucky Luke », « Les Tuniques bleues » avaient été dessinées par Louis Salverius jusqu’à son brusque décès en 1972. Le western et la guerre de Sécession formeront l’arrière-plan de cette série franco-belge devenue emblématique. Non seulement en raison de sa longévité et de la régularité de ses sorties que par sa lisibilité, ses héros caractéristiques, son mélange de légèreté et de gravité thématique ainsi que son perpétuel souci documentaire.
Assez inévitablement, les potentiels nouveaux auteurs devaient être rompus au fait de traiter au mieux avec l’ensemble de ces codes. Le problème initialement posé était le suivant : durement marqué par le départ de son complice Cauvin, Lambil s’interrogea sur sa propre volonté de continuer seul et prit en conséquence un retard bien compréhensible, rendant de fait impossible la parution d’un nouvel album (le 64e) à l’automne 2020. Pour honorer le rendez-vous annuel avec la série dont elles détenaient désormais les droits, les éditions Dupuis jetèrent en définitive leur dévolu sur Jose Luis Munuera et le duo BeKa, les uns comme les autres étant rompus à cet exercice pas si aisé. Polyvalent, Munuera n’a en effet plus grand-chose à prouver en la matière, avec ses albums successifs pour « Spirou et Fantasio », « Zorglub » « Le P’tit Boule et Bill », sans compter les hommages au « Marsupilami », à « Mickey » ou… aux « Tuniques bleues » (en 2016, dans le collectif « Des histoires courtes par… »). Idem pour BeKa (« Studio Danse », « Le Jour où… ») avec la série dérivée « Champignac », évoquée dans un article dédié. « Reprenant les codes et l’humour du tandem culte composé du caporal Blutch et du sergent Chesterfield, les auteurs ont tenu à coller à l’identité de la série en conjuguant l’aventure trépidante avec une peinture de l’Histoire américaine capable de faire écho aux problématiques modernes », a tenu à souligner la maison.
Au cœur de ce nouvel opus figure donc un bien nommé « Envoyé spécial », autrement dit le journaliste irlandais William Howard Russell (1820-1907), l’un des premiers correspondants de guerre de l’histoire. Devenu journaliste et correspondant régulier pour le Times à partir de 1843, Russell couvre successivement la première guerre prusso-danoise (1848-1851), la guerre de Crimée (1853-1856), la révolte indienne des Cipayes (1857-1858) puis la guerre de Sécession et la guerre franco-allemande (1870-1871). Ses articles engagés, aussi bien contre l’esclavage sudiste que dans la dénonciation de la désorganisation des troupes nordistes, lui amèneront de solides inimitiés américaines dans les deux camps !
Missionnés comme le veut une certaine tradition (relire « Les Tuniques bleues T11 : Des Bleus en noir et blanc » (1977), « T39 : Puppet Blues » (1997) ou « T53 : Sang bleu chez les Bleus » (2009)) aux côtés de ce flegmatique et distingué second rôle, Blutch et Chesterfield continuent d’adopter un double regard traditionnellement nuancé sur les événements. Le dynamisme naturel du trait de Munuera ainsi que son sens du cadrage font le reste, au profit de planches tour à tour humoristiques, dramatiques ou chargées de spectaculaire, via de larges cases (et même une double planche) ouvrant aux plans d’ensemble. Prépubliée par épisodes dans Spirou (depuis le numéro 4302 du 23 septembre), cette nouvelle aventure – fort réussie – n’aura à priori pas déboussolée les anciens habitués de la série, au-delà des préférences stylistiques traditionnelles allant naturellement plutôt vers Lambil que vers Munuera. Saluons cependant et de nouveau ici la qualité de son adaptation, qui redonne aux personnages une touche de fraîcheur quelque peu iconoclaste ! Laissons en guise de conclusion la parole aux scénaristes, qui nous ont fait le plaisir de répondre en détails aux interrogations suivantes.
La reprise de la célèbre série de Cauvin et Lambil signe un tournant historique : comment s’est effectué ce passage de relais, sachant néanmoins que Lambil poursuit à l’heure actuelle son 64e album ?
BeKa : « Avant d’annoncer qu’il arrêtait les « Tuniques bleues », Raoul Cauvin avait écrit un dernier scénario pour Lambil. Cet album sera le tome 64 de la série. Les éditions Dupuis se sont donc mises en quête de nouveaux scénaristes pour assurer la continuité des « Tuniques bleues », à partir du tome 65. C’est ainsi que Jose Luis et nous même avons pu proposer une histoire, qui a été retenue. En plus de collaborer avec nous sur l’écriture du scénario, Jose Luis devait dessiner le storyboard de cet épisode. Jose est un dessinateur virtuose, son storyboard était très abouti. Entretemps, Lambil avait pris du retard sur le dessin du dernier scénario de Cauvin. C’est ainsi qu’avec l’accord de Lambil, la décision a été prise de nous confier la réalisation intégrale du tome 65. Sa sortie a été programmée avant celle du tome 64 pour que les lecteurs aient leur « Tuniques bleues » annuel, comme c’est le cas depuis les débuts de la série. »
Jose Luis Munuera et vous-mêmes êtes les coscénaristes de ce nouvel album : comment s’est effectué le choix de ce dessinateur, puis l’orientation de votre récit à six mains ?
« Cela s’est passé en novembre 2019, à Bruxelles. Sergio Honorez, alors directeur éditorial des Éditions Dupuis, nous a parlé de la reprise des « Tuniques bleues » alors que nous dinions ensemble, avec Jose Luis. Nous avons tout de suite commencé à parler de cette série avec Jose Luis, de ce qu’il nous semblait intéressant de raconter… notre équipe s’est donc constituée naturellement, ce soir-là . Par la suite, nous avons travaillé de concert, l’une ou l’un d’entre nous amenant une idée de scène ou de dialogues… Nous nous sommes revus un mois plus tard, profitant du recul pour affiner l’histoire et amener de nouvelles idées. »
Aviez-vous discuté avec Cauvin de la « bible » éventuelle de la série, des intentions ou règles à respecter, des modifications potentielles liées au style graphique de Munuera ?
« En fait, nous n’avons jamais rencontré Raoul Cauvin. Nous nous sommes avant tout basés sur nos souvenirs de la série, sur ce que nous aimions, et sur ce que nous avions envie de raconter avec ces personnages et cette période si particulière. Nous avons aussi relu quelques albums, bien entendu. Dès le départ, nous avons décidé que nous ne chercherions pas à imiter Cauvin, pas plus que Jose Luis n’imiterait Lambil. Ces auteurs ont développé au cours des années un univers et un immense savoir-faire qui leur est propre. Vouloir les imiter nous semblait hors de propos. Tout en gardant l’âme de la série, il nous semblait plus judicieux et respectueux de jouer avec leurs codes tant scénaristiques que graphiques, pour proposer quelque chose de nouveau, mais sans les trahir. Un 65e tome qui aurait été une simple imitation des 64 précédents n’aurait pas été d’un grand intérêt, selon nous. Une surprise nous semblait plus exaltante… »
Quelles sont par ailleurs les angles identitaires des « Tuniques bleues » que vous souhaiteriez prolonger… ou modifier, afin peut-être de l’adapter aux nouvelles générations ?
« Une série est tellement le fruit de son époque, qu’imaginer comment l’inscrire dans l’air du temps actuel est toujours difficile et délicat. Cela implique de s’interroger sur l’âme de la série, l’intention réelle de l’auteur, pour parfois faire quelques adaptations dans la forme. Dans le cas des « Tuniques bleues », nous n’avons pas voulu revenir sur le positionnement vis-à -vis de la guerre : elle est toujours considérée comme une horreur par tout un chacun. Enfin, on espère ! Et l’opposition de caractère et de points de vue entre les personnages reste un des axes essentiels de la série, qui offre des opportunités de situations et de réactions infinies. Là encore, pas question de revenir dessus, donc. Par contre, la vision du monde et les centres d’intérêt des lecteurs d’aujourd’hui, quelque-soit leur âge, a forcément changé. Les problématiques du monde ne sont plus les mêmes. Or, la BD franco-belge, par son réalisme omniprésent sous les traits du dessin comique, a toujours été un magnifique miroir de l’air du temps. Nous devons donc le prendre en compte, et devenir par nos propos aussi représentatifs de notre époque que ces illustres auteurs l’étaient de la leur. Il en va de même pour la forme : les auteurs d’alors étaient nourris par les films de Disney, les westerns de John Ford ou les comédies de Gérard Oury… Nous, nous avons grandi avec de nouvelles influences, du manga à Tarantino, en passant par Pixar et Miyazaki, pour ne citer qu’eux. Voilà entre autre ce que nous devons intégrer à notre façon d’écrire, exactement comme les auteurs des années passées étaient portés par leur époque. Apporter de nouvelles choses sans trahir l’âme de la série. C’est un défi passionnant à relever. »
« L’Envoyé spécial » met en scène le véritable journaliste anglais William Russell : que pouvez-vous nous dire sur ce personnage ?
« William Russell est considéré comme le premier correspondant de guerre des temps modernes. Il a été le premier à se rendre au cœur des conflits, au milieu des soldats, pour rendre compte de la réalité des champs de bataille. Il a ainsi couvert la guerre des cipayes en Inde, la guerre anglo-zouloue, et la guerre de Sécession. Il utilisait la nouvelle invention qu’était le télégraphe pour envoyer immédiatement ses articles à la rédaction du Times, à Londres. Rapporter ainsi des faits en temps réel, avec le maximum d’objectivité et d’impartialité, était une vraie révolution pour l’époque, ce qui lui valut beaucoup d’ennemis. D’autant plus que durant la guerre de Sécession, les pays d’Europe et notamment l’Angleterre attendaient de voir si les Sudistes allaient prendre le dessus avant de reconnaitre officiellement les « États confédérés ». Ils ne voulaient pas se fâcher avec le futur vainqueur, quel qu’il soit. Russell, en décrivant la réalité et les horreurs commises par les deux camps, ne leur a pas simplifié la vie ! »
Un orphelinat, une femme, des soldats recueillis… : une situation romanesque finalement proche de celui du film « Les Proies » (Don Siegel, 1971). Une référence avérée ? Y en a-t-il d’autres, outre la scène clin d’œil aux auteurs originels ?
« Nous n’avons pas pensé à cette référence. L’idée de l’orphelinat est avant tout graphique : nous cherchions un cadre particulier pour faire passer la première nuit aux trois héros. Une belle bâtisse sous un ciel d’orage nous est apparue comme la bonne idée, avec José Luis. Nous avions envisagé un hospice de vieillards dans un premier temps. Les papis et mamies auraient pris part à la bataille finale. Puis nous avons opté pour des enfants, une idée plus proche de Dickens, l’immense écrivain britannique le plus représentatif de cette époque. Quant à Daisy, son nom est un clin d’œil au film « Miss Daisy et son chauffeur ». Nous ne voulons pas spoiler l’histoire, donc aux lecteurs de voir (pages 26 et 27) pourquoi ce clin d’œil… Et en effet, nous avons voulu mettre en scène Lambil et Cauvin dans cet album, pour leur rendre hommage. »
Quid de vos recherches documentaires, autour de cette série qui en nécessite beaucoup ?
« C’est simple, il faut lire des livres sur la Guerre de Sécession. Il y en a de passionnants. L’un d’eux est une véritable mine d’or, qui prouve qu’il y a encore beaucoup à raconter autour de cette série et de ces personnages. »
Avez-vous en tête d’autres seconds rôles ou événements réels, pour de futurs albums ?
« Oui. Il y a autant de personnages étonnants à faire intervenir que de situations ou d’évènements incroyables. Là encore, chaque auteur, nourri par sa propre histoire personnelle et ses propres références, sera inspiré par des choses différentes. Il est donc logique que nous ayons repéré des thèmes ou des situations qui n’ont pas interpelé Raoul Cauvin. Nous avons déjà deux trames bien abouties, écrites avec Jose Luis, en espérant avoir la chance de pouvoir réaliser de nouvelles aventures de Blutch et Chesterfield. »
Quel bilan tirez-vous de ce premier album, qui vous expose bien sûr aux feux (non pas des Sudistes !) de tous ceux qui redoutent les reprises et les changements de styles ? Lambil ou Cauvin vous ont-ils également dit ce qu’ils en pensaient ?
« Pour nous, ce fut une belle aventure, aussi inattendue que passionnante. Travailler avec Jose et toute l’équipe Dupuis nous a aussi permis de mieux les connaître, et de développer de vrais amitiés. Notre volonté sincère a été d’offrir aux lecteurs une surprise, tout en respectant ce qu’ils attendaient d’un album des « Tuniques bleues ». Il est tout à fait légitime qu’ils donnent leur avis et qu’ils disent si nous les avons convaincus ou pas, ou tout simplement s’ils pensent que notre démarche est la bonne. Lambil et Cauvin se sont exprimés sur cet album. Mais nous ne voudrions pas déformer leur propos. C’est à eux d’en parler, s’ils le souhaitent…. Quant aux sudistes des États-Unis, peut-être faut-il en craindre certains, finalement. Il y en encore qui sont visiblement en proie aux mêmes démons qu’à l’époque. L’histoire ne se répète pas, elle bégaye ! Comme l’écrivait si justement Mark Twain. Ce qui prouve qu’une série comme les « Tuniques bleues » garde tout son sens aujourd’hui encore. Ou plutôt, aujourd’hui plus que jamais. »
Si le 65e tome donne aux lecteurs les clés de compréhension de ce passage de relais entre deux générations d’auteurs (voir les 5 pages d’interview de BeKa et Munuera), il leur permettra également de découvrir en avant-première les deux pages introductrices du 64e opus, intitulé « Où est donc Arabesque ? ». Inutile cependant d’attendre l’automne 2021 pour se replonger dans l’Å“uvre de Lambil, puisque paraît le 6 novembre la monographie « Lambil : Une vie avec Les Tuniques bleues ». L’ouvrage de 208 pages, richement illustré, est signé par les experts maison – Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault – et également préfacé par Blutch. Les longs entretiens (menés avec Lambil depuis mai 2016) nous donnent l’occasion de nous remémorer l’arrivée timide de Willy Lambillote (né en 1936) aux éditions Dupuis, le jeune homme ayant initialement été employé à seize ans comme lettreur en 1952. S’ensuivront les mille et un détails liés à la publication des aventures australiennes de « Sandy et Hoppy » (1958), à ces quelques « Histoires de l’Oncle Paul » scénarisées par Octave Joly au début des années 1960, à « Pauvre Lampil » (1974) ainsi, bien sûr, qu’à l’histoire de la reprise des « Tuniques bleues » en mai 1972. Toute une vie de création, entre Bleus et blues, pour cet incontournable et discret pilier de l’école de Marcinelle, lui-même amoureux des planches et clairs-obscurs de Jijé et Tillieux…
Philippe TOMBLAINE
« Les Tuniques bleues T65 : L’Envoyé spécial » par Jose Luis Munuera et BeKa
Éditions Dupuis (10,95 €) – EAN : 979-1034747931
« Lambil : une vie avec Les Tuniques bleues » par Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault
Éditions Dupuis (39,00 €) – EAN : 979-1034747580
Ces changements de dessinateurs et de scénaristes me donnent le tournis… C’est dans des phases comme celles ci que l’on se sent vaches à lait nous autres lecteurs et acheteurs de bandes dessinées. Il nous faudrait donc absolument notre album annuel, sinon quoi? On pique une crise? On a pas son doudou annuel? C’est une situation un brin malaisante… Comme si on ne pouvait attendre, et par respect, que le « pauvre Lambil » ne termine son album!
C’est donc la question financière qui revient encore sur le tapis pour expliquer que le 65ème sorte avant le 64ème? Quel naif je fais, je pensais qu’il y avait une sorte d’éthique dans le 9ème art, non mais faut vraiment que je redescende sur terre!!
Dans l’entretien qu’il accorde en préface de la BD, Munuera glisse perfidement qu’il place W. Russel sur un âne, symbole du parti démocrate : emporté, j’imagine, par sa haine anti-Trump, Munuera croit donc que le parti Démocrate était anti-esclavagiste. Comme les amateurs de BD de la guerre de sécession le savent bien, rappelons ici que le parti anti-esclavagiste était bien entendu le parti Républicain (Présidents Lincoln et Grant) ; le parti Démocrate soutenait les grands propriétaires terriens du sud, et A. Johnson, président démocrate de 1865 à 1869, s’opposa au XIVème amendement de la constitution accordant la citoyenneté aux Afro-Américains. Quand l’Idéologie cherche à falsifier l’Histoire …
Lu (par honnêteté) ce dernier volume, bien plaisant, mais la double page fait vraiment tâche! A mon sens inutile et donne bien sûr l’impression d’un « remplissage »!
Les deux pages du -prochain- album de Lambil sont par contre la preuve que ce cher Willy fait bien de raccrocher, le dessin et le lettrage partent à vau-l’eau hélas!…
Au vu du nouveau style graphique je n’adhère plus du tout à cette bande dessinée que j’appréciais tellement, un style graphique tellement courant et répandu aujourd’hui, trop moderne pour le contexte de son histoire bref je pense que l’histoire s’arretera là …
Super déçue ! J’ai acheté les yeux fermés, sans savoir que dessinateur et cenariste avaient changé. Une catastrophe ! J’ai toute la collection, mais pour moi ça s’arrête là !
Attendez un peu, cette année vous aurez le dernier tome signé de Lambil et Cauvin…
Je n’ai pas aimé du tout également
À mon avis Munuera n’est pas le dessinateur qui convenait le mieux. C’est un très bon, certes, mais il ne donne pas l’impression d’avoir saisi la substantifique moëlle de la série. J’ai toujours pensé qu’un dessinateur comme Thierry Martin aurait fait merveille.