Le premier tome de « L’Ombre des Lumières » sorti l’an passé (1) se terminait par le départ, en ce milieu du XVIIIe siècle, du malfaisant chevalier de Saint-Sauveur pour le Nouveau Monde. En effet, toutes ses intrigues se sont retournées contre lui ! Après avoir séduit et trompé la jeune Eunice de Clairefont éprise de la philosophie des Lumières, menacé de mort par son mari et criblé de dettes, Saint-Sauveur a été obligé de s’exiler. En débarquant à Québec, il ne désespère cependant pas de retrouver sa place à Versailles, d’autant plus qu’un de ses peu fréquentables amis lui a proposé d’effacer toutes ces dettes s’il accepte de réaliser une mission vengeresse qui va lui permettre de déployer ses funestes talents…
Lire la suite...Félix Molinari : efficacité et dynamisme !
Nous vous invitons à découvrir un dessinateur qui ne doit rien à la bande dessinée franco-belge ni aux artistes français qui à l’époque démarraient leurs carrières dans les fascicules de récits complets d’après-guerre. Après avoir découvert la bande dessinée dans les journaux de ce que qui fut appelé l’âge d’or avant-guerre, Félix Molinari — à qui nous avions déjà consacré un premier article patrimonial un peu moins conséquent à l’annonce de son décès en 2011 (1) — s’est nourri des comics apportés en France dans leurs bagages par les G.I. américains : à l’instar d’autres grands créateurs de l’époque, comme Hugo Pratt en Italie, Paul Gillon en France, Francisco Hidalgo en Espagne…
Dessinateur professionnel à 17 ans
Fils d’immigrés italiens ayant fui le fascisme mussolinien, Félix Molinari est né à Lyon, où se sont posés ses parents, le 30 novembre 1930.
Il découvre la bande dessinée dans les grandes pages des journaux de l’époque (Le Journal de Mickey, Robinson, L’Aventureux, Hop-là !…), où il se passionne pour les histoires venues des États-Unis signées Hal Foster, Alex Raymond, Burne Hogarth…
Puis dans Colliers : revue abandonnée par un G.I. où le « Terry et les pirates » de Milton Caniff achève de le convaincre.
Il décide de devenir dessinateur de bande dessinée.
Sa passion pour tout ce qui concerne la guerre du Pacifique se conforte avec la lecture de « Tonnerre dans le Pacifique » : une histoire de Marijac publiée dans son hebdomadaire Coq hardi.
En 1947, tout en suivant les cours des Beaux-Arts de Lyon, il rend visite à Pierre Mouchot (Chott, le créateur de « Fantax ») aux éditions Jacquier, ou encore chez Sprint. Il faut dire que Lyon est alors la capitale des maisons d’éditions d’ouvrages populaires.
Il est aussitôt embauché comme pigiste par Robert Bagage (1916-2002), un autre Lyonnais, fondateur et principal dessinateur des éditions du Siècle qui deviendront les éditions Impéria en 1951, après une mésentente entre les deux gérants. Il y publie ses premiers dessins en 1947. Il a 17 ans !
Il commence par assister anonymement Robert Bagage qui, sous le pseudonyme Robba, est le scénariste et le dessinateur de la série « Tom’X » publiée par la revue homonyme présentée dans un format à l’italienne.
Toujours dans Tom’X, on lui doit les illustrations du roman « La Terreur des Andes » écrit par Yves Dermèze à partir du n° 23 (10/12/1947). À la même époque, de nouveau pour Tom’X, il adapte en bande dessinée, du n° 19 au n° 25 (10/01/1948), le film « La Caravane héroïque » produit par la Warner Bros.
Il est aussi l’auteur des couvertures de « L’Aigle des mers », puis du « Cavalier miracle » dans Tom’X spécial qui, en pages intérieures, présente l’histoire avec l’aide des photos du film.
Très vite, le jeune débutant trouve ses marques, impose un dessin dynamique et nerveux qui séduit les lecteurs… et son employeur. Dès l’année suivante, Robert Bagage lui donne le feu vert pour lancer son propre personnage et en écrira les premiers scénarios.
Ce sera Garry, dont les aventures sont publiées dans un journal de grand format portant son nom à partir de février 1948.
À la même époque, notre débutant trouve encore le temps de dessiner « Appelez Magnolia 2 fois » : récit en six épisodes de dix pages paru dans la revue Targa du n° 23 (octobre 1949) au n° 28 (mars 1950).
Impéria : 40 ans de fidélité
Une carrière de quarante années commence pour le jeune homme au sein des éditions Impéria, dont il sera plus tard membre du conseil de direction.
Il s’impose sans complexe auprès d’un éditeur dont les publications populaires aux couvertures colorées feront rêver plusieurs générations de jeunes lecteurs.
Celles des premiers numéros de Garry sont réalisées par Robba, pseudonyme de Robert Bagage, également auteur des premiers scénarios particulièrement documentés.
Sur terre, sur mer et dans les airs, le sergent Garry est engagé dans un combat sans merci contre les troupes japonaises et sur tous les fronts de la guerre du Pacifique.
« Dans l’enfer de Guadalcanal » démarre le 7 août 1942 lorsque les troupes américaines débarquent sur la fameuse base.
Véritable reportage de guerre à ses débuts la série prend de plus en plus de libertés avec la grande Histoire au fil des numéros.
Au grand désespoir de ses parents, c’est parce que son nom à consonance italienne ne fait pas assez américain que le jeune dessinateur doit signer ses pages F. Molin’s, puis F. Molinar, avant qu’il puisse enfin utiliser son patronyme complet.
Après la publication de 22 numéros présentant des histoires d’une dizaine de grandes pages, le magazine réduit son format et passe à 36 pages.
À partir du n° 24 (décembre 1949), il propose des épisodes complets de « Garry » d’une douzaine de pages, où alternent couleurs et noir et blanc.
Félix Molinari signe les couvertures et la plupart des aventures de son personnage, jusqu’au n° 188 de janvier 1964.
Notons que du n° 35 (novembre 1950) au n° 53 (juin 1952) les épisodes de « Garry » sont dessinés par Jacques Devaux (2).
Notre dessinateur effectue alors son service militaire en Allemagne, où sa profession dans le civil lui vaut un traitement particulièrement sympathique.
Revenu de l’armée, tout en assurant avec régularité son épisode mensuel de « Garry », il livre en seconde partie de journal quelques récits complets indépendants, sans héros récurrents.
Leurs thèmes mêlent, le plus souvent, aventures policières et espionnage : « Donovan travaille pour rien », « La Croisière maudite », « Le Barrage maudit », « Valises à rendre », « Le Disparu de Hong Kong », « Station Jupiter »…
Le n° 190 de mars 1964 de Garry adopte le format poche alors très en vogue.
Félix Molinari y dessine « Opération Typhon » : un premier épisode de 60 pages.
Peu à peu, les aventures de Garry sont confiées à une équipe de dessinateurs espagnols travaillant pour l’ensemble des journaux des éditions Impéria.
C’est Luis Ramos qui anime le personnage dans un style assez proche de celui du créateur. Notons que ces dessinateurs, dont certains ne manquent pas de talent, travaillent à bas prix pour les éditions Impéria.
Félix Molinari livre une trentaine d’histoires jusqu’au n° 281 d’octobre 1971 où paraît « Vol d’essai », ultime récit en 30 pages des aventures de son premier héros animé sous son crayon.
La plupart de ces épisodes seront réédités dans Garry qui poursuit sa parution jusqu’à son n° 456, en juin 1986.
Il est l’auteur de l’ensemble des couvertures, sauf celles des n° 190 à 247 réalisées par l’excellent Rino Ferrari.
À partir d’août 1953, la revue trimestrielle de grand format Garry Pacifique, qui deviendra Garry spécial, réédite les épisodes de « Garry » ; elle est proposée dans un premier temps comme supplément du mensuel, puis comme numéro bis du journal. Plus de 100 numéros sont publiés jusqu’au début des années 1980.
La plupart des couvertures sont signées Félix Molinari.
En 25 ans, il a réalisé quelque 2 500 pages de format classique et près de 2 000 pages au format de poche des aventures de Garry.
Les éditions Soleil proposent le début d’une version intégrale de la série en 1995.
Un seul album est publié après l’opposition de Robert Bagage, au grand désespoir des vieux lecteurs nostalgiques… et du dessinateur.
Premier magazine au format de poche avec Camera 34 lancé par Vaillant, Super Boy propose son premier numéro en octobre 1949.
Nylon Carter, héros de la série italienne « Carnera », à l’origine dessinée par Nino Puglisi, sert de fil rouge jusqu’au n° 111 (novembre 1958).
Le matériel italien épuisé, les derniers épisodes sont réalisés par le dessinateur français George Estève (3).
Au cours de cette première formule de 100, puis de 132 pages, Félix Molinari, en plus de quelques illustrations, dessine une seule histoire en trois parties : « Les Chevaliers de l’espace ».
Ce récit de science-fiction est adapté d’un roman de J. G. Vandel paru au Fleuve noir. Publiées dans les n° 97, 98 et 99 (septembre à novembre 1957), les 90 pages seront rééditées en 1970 dans les n° 242 à 244 de Super Boy.
Ajoutons, pour être complets, un autre récit en 24 pages : « Le Rayon invisible » écrit par Dubessy, paru dans le n° 122 (décembre 1958).
À l’occasion d’une nouvelle formule mensuelle plus moderne de 68 pages, le n° 112 (décembre 1958) présente un nouveau héros justifiant le titre : Super Boy, créé par la scénariste Schwarz, première épouse de Robert Bagage.
Félix Molinari dessine un épisode de 18 à 32 pages des aventures de ce personnage par mois, jusqu’au n° 247 (mars 1970).
Bien plus tard, quatre histoires inédites, elles aussi dessinées par Molinari, sont présentées dans les n° 399 à 402 (mai 1986), les derniers de ce titre à la longévité remarquable : mais « Star Wars » est passé par là et ce « Super Boy » est bien différent du précédent.
Félix Molinari est l’auteur de toutes les couvertures du n° 112 au n° 402. Les aventures de Super Boy publiées à partir du n° 248 sont soit des reprises d’anciens épisodes, soit des histoires dessinées par l’équipe espagnole (Rafaele Mendez, José Maria Ortiz, Jaime Forns).
Contrairement aux super-héros américains qui l’ont inspiré, Super Boy ne possède pas de super pouvoirs : c’est une ceinture dotée de réacteurs nucléaires miniaturisés qui lui permet de se déplacer dans les airs.
Le jeune homme, dont la base est à Los Angeles, est entouré par son oncle Matt, savant génial inventeur entre autres de la fameuse ceinture, et par sa sœur la brune et sympathique Stella.
Extraterrestres, bandits de tous poils, espions, savants fous… tout est bon pour que le jeune héros intervienne…
Près de 3 500 pages des aventures de Super Boy ont été réalisées sous le crayon de Félix Molinari.
Ayant laissé Garry en d’autres mains, Félix Molinari n’abandonne pas pour autant la guerre du Pacifique.
En mars 1972 paraît le premier numéro de Tora.
Ce pocket mensuel de 132 pages évoque l’épopée des fameux Tigres volants du commandant Claire Chenault rallié aux Chinois pour lutter contre les Japonais.
Les combats héroïques de cette poignée de pilotes ayant tenu tête aux kamikazes nippons passionnent les jeunes lecteurs.
Les histoires de 60 pages sont en grande partie dessinées par Félix Molinari jusqu’au n° 54, puis confiées au dessinateur espagnol Aurelio Bevia.
Les couvertures, pratiquement toutes réalisées par Rino Ferrari jusqu’au n° 69, sont ensuite signées par Félix Molinari jusqu’au n° 171 et dernier, en juin 1986.
On lui doit aussi les récits parus dans les n° 96, 98, 100 et 109 (avril 1980). Sa participation à « Tora » dépasse les 2 700 pages.
Plus classique pour « Garry », son dessin gagne en originalité, en dynamisme et en efficacité avec « Super Boy », puis « Tora ».
Un travail remarquable malgré une production intense et des délais mensuels à respecter.
Dès les premiers numéros de Garry, Félix Molinari exprime le souhait de réaliser ses propres couvertures.
Chez Impéria, les couvertures sont confiées par le rédacteur en chef Jean Guillet à des spécialistes du genre. C’est d’abord Robba (Robert Bagage) qui en assure la réalisation, puis surtout le peintre italien Rino Ferrari qui, de 1948 à 1978, en a livré plus de 2 800 en couleurs directes.
Il faut aussi citer les Espagnols Juan Vilajoana, Garcia et quelques autres, sans oublier les couvertures anglaises en provenance des journaux de la Fleetway.
Dans un premier temps, Félix Molinari dessine au trait uniquement les couvertures des magazines publiant ses propres séries : Garry à partir du n° 24 (décembre 1949), Super Boy à partir de son n° 112 (décembre 1958), enfin Tora dès le premier numéro (mars 1972).
Les éditions Impéria ont toujours accordé une grande importance à la présentation de leurs journaux : maquette, lettrage du titre, illustrations des couvertures doivent attirer le regard du lecteur, afin de le détourner d’une concurrence redoutable à l’époque.
Kon Tiki est le premier magazine dont Molinari dessine uniquement les couvertures, soit 11 des 12 numéros de ce mensuel de qualité à la brève carrière (1959-1960).
À partir de 1968, il se lance à fond dans cet exercice, d’abord au crayon, puis pour certaines à la gouache à partir de 1972.
Notons : Jet Logan (de 1968 à 1972), Baraban (de 1968 à 1970), Marouf (de 1969 à 1986), Les Trackers (de 1969 à 1971), Maxi (de 1971 à 1986), Ténax (de 1971 à 1985), Pleins tubes (de 1975 à 1978), Casque d’or (de 1975 à 1978), Marino (de 1983 à 1985), Sergent Guam, Attack, Z 33, Rangers, Kalar spécial, Big Bull… sans oublier les couvertures des reliures.
Près de 1 500 couvertures portant sa signature sont réalisées en une vingtaine d’années, auxquelles il faut ajouter des dos de couvertures.
Au début des années 1970, il dessine des sommaires destinés à occuper la deuxième page des journaux jusqu’alors vierge, notamment pour les magazines Impéria. L’expérience, sans doute jugée trop coûteuse par l’éditeur, ne durera que quelques mois.
En 1986, Robert Bagage prend la décision de liquider les éditions Impéria, afin de prendre une retraite bien méritée.
À cette époque, les ventes des pockets déclinent au profit de celles des albums.
La bande dessinée, qui pendant très longtemps s’est adressée à un lectorat populaire, est en train de le perdre.
L’insistance sympathique d’un certain Grimaud, footeux passionné, incite Robert Bagage à poursuivre ses activités ou tout du moins à laisser sa fille, S. Katia, se lancer dans la publication de Crampons : mensuel évoquant le monde du football.
Journal de format classique, Crampons magazine propose 48 pages mêlant bandes dessinées et rédactionnel totalement dédié au football. Tony, Jojo, René, Jean-Claude, Bob… sans oublier le chien Voyou sont les membres turbulents de l’équipe amateur du Football Club de Chanzy.
Une bande de copains unis dans la vie comme sur le terrain campée par Félix Molinari qui n’y connaît rien en matière de sport.
Il est également le dessinateur de « Boum Boum et Filobu » : une série humoristique dont le peu d’attrait confirme qu’il a bien fait de rester dans le réalisme.
Lancé en mai 1986, Crampons disparaît avec son n° 14 en juin 1987, laissant la dernière aventure du F.C. Chanzy inachevée. La messe est dite, les éditions Impéria tirent définitivement leur révérence.
Après tout juste 40 années de collaboration régulière avec les éditions Impéria, Félix Molinari pense abandonner lui aussi la bande dessinée. L’avenir en décidera autrement.
Enfin dans la cour des grands
Cette impressionnante production destinée aux éditions Impéria n’empêche pas Félix Molinari de travailler pour la publicité, mais aussi pour les firmes de jouets (Majorette) dont il illustre les emballages : voitures, maquettes, panoplies, jeux en kits…
C’est à ces travaux alimentaires bien payés qu’il occupe tout son temps après la disparition d’Impéria.
Jusqu’au jour où la bande dessinée frappe une nouvelle fois à sa porte.
Grand fan depuis son enfance des pockets, Mourad Boudjellal, le fondateur de Soleil productions, lui demande de rejoindre son ami lyonnais Jean-Yves Mitton qui fut, lui aussi, dessinateur pour les formats de poche des éditions LUG (« Le Petit Trappeur »), pendant de longues années.
Fou de joie, il accepte la proposition avec enthousiasme, lui qui depuis longtemps rêvait de pouvoir rencontrer ses lecteurs au cours des salons de BD. Jusqu’alors, ses travaux considérés comme de la « sous BD »étaient injustement bannis par de nombreux organisateurs de salons, comme par certains historiens de la BD. Le premier album de la trilogie « Les Héritiers d’Orphée » est publié en 1992.
En novembre 1944, un Condor allemand est envoyé au Tibet par des hommes opposés au führer avec pour mission de découvrir la porte du septième continent.
Un scénario écrit par Philippe Aubert dont le dernier opus, « La Troisième Lumière », ne sera jamais édité.
Après ces débuts quelque peu décevants, notre dessinateur retrouve l’univers des Tigres volants pour une série du même titre de cinq albums publiés de 1994 à 2000.
Spécialiste du sujet, Richard D. Nolane écrit des histoires faites pour lui où évènements authentiques et fiction se mêlent agréablement.
Félix Molinari propose des pages superbes, pouvant enfin offrir à ses lecteurs le meilleur de lui-même. Sous son crayon documenté, Claire Lee Chennault et ses 80 pilotes combattent les Japonais à bord de leurs avions chinois aujourd’hui mythiques.
Alors qu’il travaille encore sur « Les Tigres volants », son ami Jean-Yves Mitton, débordé par ses autres collaborations, lui demande de poursuivre « Les Survivants de l’Atlantique » : la saga de flibuste qu’il écrit et dessine pour les éditions Soleil.
C’est donc en alternance qu’il met en images les deux séries, signant les albums n° 4 à 9 des « Survivants de l’Atlantique » ; soit six ouvrages réalisés de 1997 à 2003.
Cette histoire de flibuste, teintée d’un léger érotisme, se déroulait sous le règne d’un Napoléon ambitieux qui fait alliance avec le redoutable Kerbeuf : requin assoiffé de sang et de richesses.
Yann Le Scorff fera tout afin que le trésor dont il est le gardien ne tombe pas entre leurs mains cupides.
Très à l’aise dans les séquences de batailles maritimes comme dans les décors exotiques, Félix Molinari régale ses lecteurs tout au long de ces ouvrages.
Enfin, c’est encore avec Jean-Yves Mitton au scénario qu’il réalise ses deux derniers albums de la série « Le Dernier Kamikaze », publiés par Soleil en 2006 et 2007.
De nos jours, sur un atoll perdu du Pacifique, une armée de Japonais rescapés de la guerre défend l’île destinée à devenir un parc de loisir paradisiaque, où ils se sont réfugiés.
Un troisième et dernier épisode, « Au nom de l’Empire du soleil levant », est annoncé dans le second volume, mais ne sera jamais publié.
Même si sa collaboration avec les éditions Soleil n’aura pas toujours été radieuse (ne serait-ce que par le fait d’avoir eu deux séries interrompues), Félix Molinari a participé avec gourmandise aux festivals de BD et aux festivités qui suivent, auprès de ses amis dessinateurs qui appréciaient sa joie de vivre et son humour.
Pour être complet, notons qu’il a collaboré, en juin 2009, à un album collectif érotique : « Belles et Canons », publié par Le Petit Clairon.
Il est décédé dans sa bonne ville de Lyon, le 9 février 2011 à l’âge de 80 ans.
Le magazine Hop ! a publié deux entretiens avec Félix Molinari : le premier réalisé par François Xavier Burdeyron (n° 32 de septembre 1983), le second par Louis Cance (n° 97 de mars 2003). Ce dernier numéro propose aussi une bibliographie complète (Hop !, 56 boulevard Lintilhac, 15000 Aurillac).
Henri FILIPPINI
Relecture, corrections, rajouts et mise en pages : Gilles RATIER
(1) : Voir Décès de Félix Molinari….
(2) : Voir Jacques Devaux : le dessinateur masqué !.
(3) : Voir Georges Estève & Louis Le Hir : deux nouveaux décès !.
Article vraiment copieux et impressionnant, merci Henri Filippini et meilleurs voeux qui l’année qui débute d’ici quelques heures!
Je profite de l’occasion pour fêter la bonne année à tous les intrépides et documentés rédacteurs de BDZOOM qui chaque semaine nous alimentent gratuitement en excellents articles de référence sur le patrimoine BD.
Cher Gilles,
Cher Henri,
Merci d’avoir ravivé l’oeuvre et la mémoire de Félix Molinari avec sa biographie et cette iconographie sans failles dont vous avez le secret. Félix fut non seulement un grand artiste mais aussi un ami. Que dis-je! Un grand frère qui aimait la fête, plein de fantaisie et d’humour, Le gang BD des lyonnais, les festivaliers et bien de ses lecteurs dans les files d’attente vous le diront.
En leur nom, pour la mémoire de Félix, avec notre gratitude, recevez pour vous, pour vos proches et pour toute votre équipe nos voeux de santé, de longévité et d’amitié au seuil de cette nouvelle année 2021 qui, souhaitons-le, nous offrira quelques promesses.
Jean-Yves Mitton