Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Pierre Guitton : disparition d’un pionnier de l’underground hexagonal…

Peu de lecteurs de bandes dessinées se souviennent de Pierre Guitton : l’homme qui couvrait ses dessins de petits points. Il a pourtant œuvré au sein du 9e art pendant près de 20 ans, s’adressant à un lectorat politisé, avant de proposer ses derniers travaux dans le mensuel (À suivre). Il nous a quittés le 20 juillet 2021, à l’âge de 77 ans.
Pierre Guitton est né à Loches, le 16 mai 1944. Il étudie le dessin aux Beaux-Arts de Paris, dont il sort avec un diplôme national de peinture. Passionné par le mouvement underground américain, il se lance dans la bande dessinée, non sans observer les grands maîtres des comics US, dont Richard Crumb. Ses premiers dessins sont publiés en 1969 dans Charlie mensuel, puis dans Hara Kiri.
Après deux numéros 0 d’Anathème, il crée le magazine Zinc (« très beau pas cher ») en 1971 avec Gilles Nicoulaud, bientôt rejoints par Philippe Bertrand, Hugot, Jackie Berroyer, Soulas…
La publication se poursuit jusqu’en 1974 avec, sur la fin, le concours des éditions Balland.
De 1981 à 1988, il collabore au mensuel (À suivre) où il anime, entre autres récits indépendants, les « Contes du lapin jaune » : une création poétique et surréaliste qui doit attendre 2018 pour être présentée dans un album aux éditions Le Chant des muses.
Ce même éditeur a également proposé « Pierre Guitton rétrospective et c’est pas fini ! », en 2011.
Il avait abandonné définitivement la bande dessinée en 1987 et avait rejoint sa bonne ville de Loches où il se consacrait avec un réel succès à la peinture.
Devenu une personnalité incontournable en Indre-et-Loire, il est l’auteur de nombreuses affiches offertes aux regards de la population sur les vitrines des magasins.
Lochois moi-même, je rencontrais régulièrement Pierre Guitton au marché du mercredi, son éternel grand panier sous le bras.
Nous évoquions, avec nostalgie, souvent une larme à l’œil, ces années 1970 si riches en découvertes.
Notre dernière rencontre remonte à il y a tout juste trois semaines…
Malgré une œuvre modeste, Pierre Guitton appartient à l’histoire de la bande dessinée, plus particulièrement à ces années post 1968 où tout était encore possible…
L’équipe de BDzoom.com présente ses condoléances à ses proches.
Henri FILIPPINI