« Les Aventures de Gérard Crétin » est une bande dessinée en une page proposée dans le mensuel Mikado des éditions jeunesse Milan, entre 1989 et 1994, et c’est la première série de gags que l’immense Florence Cestac (1) a créée spécifiquement pour la presse ! Son antihéros a tendance à être vantard et gaffeur : il croit souvent savoir tout faire mieux que les autres et être le meilleur en tout… Mais il est quand même attachant, car terriblement naïf ! Ainsi, il enchaîne les situations hilarantes et embarrassantes, incarnant, avec une tendre absurdité, certains travers humains. Le trait de la reine du gros nez en BD y est déjà unique, même si elle juge avoir fait quelques progrès depuis. Mais comme le dit elle-même : « un petit coup de nostalgie, ça ne peut pas faire de mal ! »
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Le début : La vie s’annonce bien pour Benjamin Tartouche. Il vient enfin d’être déclaré en free-lance et va pouvoir travailler tranquillement en indépendant grâce au matériel informatique qu’il vient à peine de s’acheter. En plus de ça, il a hérité …
Le début : La vie s’annonce bien pour Benjamin Tartouche. Il vient enfin d’être déclaré en free-lance et va pouvoir travailler tranquillement en indépendant grâce au matériel informatique qu’il vient à peine de s’acheter. En plus de ça, il a hérité d’une maison d’une vieille tante qu’il ne connaissait pas et qui vient de mourir. Il s’est juste collé un crédit pour payer les frais de succession et son équipement informatique. Mais en pleine nuit, Benjamin est réveillé par les pompiers qui le sortent de chez lui avec violence. Sa maison brûle. Et ce n’est que le début de ses malheurs… Son assureur, une véritable ordure, ne veut rien rembourser et fait traîner l’affaire… Pendant ce temps, Tartouche perd son travail (plus d’ordinateur), est interdit bancaire (plus de rentrée d’argent), se fait virer de l’hôtel où il habitait en attendant (plus d’argent pour le payer). Comme il n’a plus de papiers, ni amis, ni famille, il devient clodo. Mais Benjamin n’est pas au bout de ses souffrances. Il n’a pas fini d’expier ses fautes…
Notre avis : S’il ne s’agissait pas de Purgatoire, ce premier volume de la nouvelle trilogie de Christophe Chabouté aurait très bien pu s’appeler « descente aux enfers » tant les mésaventures de Benjamin Tartouche, initiées et entretenues, il est vrai, par une belle galerie de salauds, l’entraîne dans une spirale infernale qui le conduiront jusqu’à … Non, ne comptez pas sur nous pour vous dévoiler l’inattendue conclusion de ce premier tome !
Christophe Chabouté laisse éclater son grand talent dans cette nouvelle série qu’il développe loin des décors ruraux auxquels il nous avait habitué et qui l’avait fait comparaître par nos confrères, avec facilité, à Comès. Ici, changement d’univers donc, mais également d’ambiance avec cette nouvelle série contemporaine sur le thème du « chacun pour soi » et des « laissés pour compte »., que Chabouté réalise dans des couleurs automnales qui collent à l’ambiance de déchéance qu’il fait subir à son héros, dont on attend avec impatience la vengeance dans les prochains tomes. LT
A noter : Coup de cœur de Lax, Purgatoire 1 dispose, dans son édition originale, d’un ex-libris inédit réalisé par le créateur du Choucas.
Vents d’Ouest – Collection Equinoxe – 12,50€