Lomig est un autodidacte et talentueux auteur de bande dessinée rennais, membre de l’atelier Pepe Martini, dont nous avons très tôt mis en avant les parutions sur notre site (1). Après son « Dans la forêt » — sélectionné pour de nombreux prix en 2020, dont celui de Fnac/France Inter et Landerneau, avec 25 000 exemplaires vendus —, il récidive chez le même éditeur (Sarbacane) avec une autre ode à la nature vierge, illuminée par son beau trait fin entre noir et sépia. Il s’agit de l’évocation du road trip qu’effectua John Muir, écrivain et botaniste américain considéré comme l’un des premiers écologistes modernes, entre le moment où, juste après la fin de la Guerre de Sécession, il craint de perdre la vue et celui où il découvre une vallée dans la Sierra Nevada : celle de Yosemite, qu’il va contribuer à sanctuariser en premier parc national.
Lire la suite...Le retour de Célestin Speculoos.

En attendant une nouveauté prévue pour la fin de l’année, les éditions Vents dOuest réédite (en grand format) les deux premiers albums de Célestin Speculoos, signés de Yann et Bodart.
Après Yoyo, de Yann et Le Gall, récemement proposé en intégrale par Vents d’Ouest, voici donc venir la reprise de Céléstin Spéculoos, une série créée dans Circus en 1988 et qui ne connut que deux albums chez Glénat en 1989 et 1993.
Dans le premier album, Les Affreux, on découvre que Célestin vit mal sa différence de niveau social avec sa fiancée, Maîté Célérier de Chanois. Après une engueulade de trop à ce sujet entre les deux « tourtereaux », Célestin, qui rève de grande aventure s’engage, sur un coup de tête dans les barbouzes. Il se retrouve au coeur d’une révolte de mercenaires face à 30.000 militaires congolais ! L’ombre de Bob Denard plane …
Dans le second album, Mai 68, qui ressort également, De Gaulle plie bagages. Pompidou panique. Et Dany le rouge fait l’apologie du platane renversé et de l’union des travailleurs. Quant à Maïté qui couvre le défilé… de haute couture, elle découvre avec stupeur que son mignon tout plein, Célestin, est devenu CRS.
Yann excelle dans la critique de la France gaullienne et de la bougeoisie de l’époque. Les soldats à la mine patibulaire ou les CRS sont également remarquables, tant dans l’approche que dans le coup de crayon, signé Bodart.
Il faut l’avouer, on se marre franchement et sans état d’âme à la (re)lecture de ces album très second degré au ton tellement ironique et pertinent.
Une nouveauté, marquant le grand retour de Célestin Speculoos dans la BD paraîtra en fin 2002. Nous l’attendons avec impatience.