Quel plaisir, après des années et des années de chroniques sur les nouvelles parutions concernant le 9e art, de continuer à découvrir des auteurs prometteurs qui, d’emblée, semblent vraiment maîtriser les codes narratifs et graphiques de la bande dessinée ! C’est d’autant plus méritoire quand il s’agit d’un premier album en ce domaine : ce qui est le cas de Pierre Alexandrine avec son « Amourante ». Ce dense ouvrage de 230 pages, édité chez Glénat, nous propose un voyage aussi palpitant qu’amusant à travers les époques et les lieux, en remettant en question notre obsession tout à fait compréhensible de plaire perpétuellement et de ne pas mourir…
Lire la suite...VOUS AVEZ DIT « FUMETTI » ?

Depuis l’arrêt des petits formats édités par Semic en 2004, les fumetti de Bonelli n’étaient pratiquement plus traduits sur le territoire francophone européen (à l’exception de l’excellent « Esprit du vent » de Gianfranco Manfredi et Pasquale Frisenda, chez Mosquito).
Aussi, les nombreux amateurs de ces bandes dessinées populaires italiennes seront-ils ravis d’apprendre que les éditions Clair de lune (celles qui sont à l’origine du succès de l’adaptation BD du « Donjon de Naheulbeuk ») relancent le genre en France ! Elles proposent, dès aujourd’hui, « Encre de Chine », une collection brochée avec jaquette, de petit format (proche de l’original, mais aussi des mangas) contenant 200 ou 300 pages en noir et blanc, et qui est disponible en librairie au prix unique de 12,90 euros.
Les deux premiers titres proposés (traduits par le scénariste Frédéric Brrémaud) sont « Les yeux et l’ombre », un passionnant récit policier à l’ambiance proche de celle de « Jack l’éventreur » datant de 2007 et dû à Gigi Simeoni (un méticuleux élève de Ruben Sosa qui a aussi travaillé sur « Nathan Never »), et le premier double tome de « Dampyr », le fils de vampire créé par les scénaristes Mauro Boselli et Maurizio Colombo, en avril 2000, illustré ici par Majo (alias Mario Rossi).
Pour la suite, l’éditeur nous annonce les meilleurs épisodes du célèbre western « Tex » (issus des annuels invitant de talentueux dessinateurs européens comme les Espagnols José Ortiz et Antonio Segura qui inaugureront leur programme, des Maxi Tex, mais aussi de la série régulière), ainsi que des « one-shot » dont le déjanté « Je tuerai encore Billy the kid » de Riccardo Burchielli, Werther dell’Edera, Cucina Cristiano (dessins) et Roberto Recchioni (scénario), le tout sur un rythme de parution soutenu puisqu’il en sortira deux par mois !
Il faut donc soutenir cette initiative de Clair de Lune, en espérant simplement qu’elle ait plus de succès que les précédentes et éphémères tentatives de Glénat (collection « 2H1/2 ») ou de EP (« Dylan Dog ») pour imposer les fumetti dans les librairies françaises !
Gilles Ratier