Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« Myrmidon au pays des Cow-boys » par Thierry Martin et Loïc Dauvillier

Ce tout dernier album jeunesse des éditions de la Gouttière, au format à l’italienne, propose une plongée dans le monde de l’enfance et de l’imaginaire qu’un enfant met en place quand il joue. Là où l’on peut dire encore au conditionnel : « Je serais un cow-boy, j’aurais un grand cheval et je me ferais attaquer par les Indiens, mais je ne serais pas mort parce que c’est pour de faux … »
Où l’on fait, dès la deuxième case, la connaissance de Myrmidon, un petit rouquin vif et curieux, qui porte un prénom issu de la mythologie grecque. Sur un arbre sont perchés un chapeau doté d’une étoile, un pantalon rapiécé, un gilet et un foulard rouge. Un équipement complet de cow-boy que le petit Myrmidon s’efforce de décrocher. Le voici prêt, l’aventure peut commencer ! Mais les premières flèches apparaissent rapidement, puis un immense cheval que Myrmidon adopte aussitôt pour échapper aux Indiens qui le poursuivent. Décidément, la vie d’un cow-boy solitaire n’est pas de tout repos.
Cette histoire sans paroles se lit d’une traite et accrochera rapidement les jeunes lecteurs.
Les deux auteurs ont choisi le parti de la simplicité et de l’efficacité dans le découpage du récit. Deux vignettes par page, tantôt verticales, tantôt horizontales, donnent le tempo de l’aventure, selon que l’action est paisible ou, au contraire s’accélère, tandis que quelques vignettes pleine page scandent les temps forts. Le décor est réduit au minimum et le jeu des couleurs, alternant avec des formes blanches cernées de noir, indiquent ce qui appartient au monde réel et à l’imaginaire du jeu. Une narration parfaitement maîtrisée donc, qui forme une boucle à la conclusion amusante.
Un excellent album pour les enfants qui ne savent pas encore lire avec les mots mais qui aiment le conditionnel !
Catherine GENTILE
« Myrmidon au pays des Cow-boys » par Thierry Martin et Loïc Dauvillier
Éditions de la Gouttière (9,70 €) – ISBN : 979 10 9211103 3
C’est bizarre. J’ai comme un à priori. J’aime