Yannick Corboz (1), déjà remarqué pour ses « Célestin Gobe-la-Lune » et « L’Assassin qu’elle mérite » avec Wilfrid Lupano, sa version BD des polars à succès de Pierre Lemaître (« Brigade Verhoeven ») avec Pascal Berho ou son diptyque « Les Rivières du passé » avec Stephen Desberg, s’est attaqué à la mise en cases du roman sombre, fantasque, historique et romantique du célèbre avocat Richard Malka : « Le Voleur d’amour », sorte de retranscription du mythe de Dracula et de la jeunesse éternelle, publié chez Grasset en 2021. Le résultat, qui privilégie le narratif sur le plan des textes, est graphiquement lumineux et éblouissant…
Lire la suite...Buck Danny : double retour…
Les aficionados savent déjà que la mythique série d’aviation « Buck Danny », créée dans le beau journal de Spirou en janvier 1947, est de retour dans le vénérable hebdomadaire des éditions Dupuis depuis le n° 3936 du 18 septembre. Dessiné par l’architecte spatial Francis Winis et scénarisé par le pilote de chasse Frédéric Zumbiehl, « Cobra noir », album qui portera le n° 53 de la collection, sortira en librairie le 8 novembre 2013. Mais peu nombreux sont ceux qui ont déjà appris que, dans le cadre de cette actualité, les éditions Zéphyr, en partenariat avec Dupuis, viendront enrichir cet univers de péripéties traditionnelles en éditant, au printemps 2014, une série parallèle aux aventures du célèbre aviateur : « Buck Danny Classic »…
Dans le style des années 1950 et 1960, Jean-Michel Arroyo (aux dessins) et Frédéric Zumbiehl revisiteront les périodes marquantes de l’Histoire, telle que la Seconde Guerre mondiale, l’après-guerre, marquant le développement de l’aviation à réaction, mais aussi les années les plus sombres de la Guerre froide.
Les éditions Zéphyr, et les ayants droit Michèle Hubinon et Philippe Charlier, ont voulu lancer cette collection hommage aux auteurs d’origine, en respectant notamment leurs codes graphiques et scénaristiques.
Durant trente-deux ans (de 1947 à 1979), Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon ont publié quarante aventures de Buck Danny, ce qui en fait l’une des plus longues séries de bandes dessinées ; d’autant plus que Francis Bergèse a pris le relais graphique des douze suivantes, jusqu’en 2008 (Charlier lui en ayant écrit les quatre premières, avant son décès).
Sans aucune contrainte de continuité temporelle, cette collection offrira un véritable espace de liberté aux auteurs et proposera au lecteur, à chaque aventure, de découvrir une nouvelle période de l’Histoire mondiale.
Rappelons que, dans la série d’origine, Buck Danny et ses amis Sonny et Tumbler partent en mission dans les points chauds du globe, la fiction rejoignant souvent l’actualité la plus brûlante, depuis soixante-cinq ans. Dans le tome 53, nos pilotes d’élite reçoivent une nouvelle affectation : le porte-avions “USS Ronald Reagan”. À peine arrivés, ils sont chargés de découvrir comment le Basran, un petit pays soumis à un intense blocus international, a pu abattre en vol un avion de chasse américain. L’opération doit rester secrète, une “black op”, pour ne pas risquer de mettre le feu à la poudrière du Moyen-Orient. La mission “Cobra noir” est lancée !
Gilles RATIER
Il y a 20 ans alors que je n’avais pas beaucoup d’argent je me suis acheté tous les Buck Danny en souple du 10 au 40 en EO à la Convention de la BD… A l’époque cela faisait entre 50 francs et 120 francs (9/13 euros) euros pièces, tous n’étaient pas neuf, mais les marchands Belges étaient imbattables à l’époque…
Bref, le papier jauni, les couleurs palpables sous les doigts, c’était une sensation inconnue…sans compter les récits des deux merveilleux auteurs…
Alors évidemment je ressent moins de choses avec le Buck Danny actuel. rien à dire sur le boulot des équipes artistiques, mais les sujets d’actualité me plaisent moins. Je préfère l’époque de la guerre de Corée, avec ces sacrés faces de Citron ou ces fourbes soviétiques en pleine guerre froide sans compter ces rascals de trafiquants de tous bords !
Bref, un retour aux années 50 et 60 ne pourrait que me réjouir… C’est pas que je suis passéiste, mais bon, voir Buck et ses copains surfer sur le net ou tweeter , euhh…
C’est une nouvelle très intéressante. Merci
Monsieur Charlier était un scénariste étonnant, ses rebondissements permanents rendait la lecture palpitante. On a vu comment il était difficile de succèder à Goscinny, mais le challenge est aussi difficile pour JM Charlier.
Le Buck de Winis est un ratage complet : des repiquages à tout va, et quand il essaye de « dessiner », c’est tordu, les mains horrrrribles et les personnages sont des ficelles sans vie… NON !
Par contre, voici-voilà du DESSIN : Jean-Michel Arroyo ! Un qui promet pour cette série en Corée ! Bon vol, les amis…
je partage la déception du dernier B. Danny lu dans Spirou. Les avions OK, les personnages moins… mais le traitement scénaristique est perturbé : des aller-retour avec le PC dans l’Awack perdent le lecteur en route (encore plus récit saucissonné en prépublication !) et quand il se repère c’est pour tomber sur un perso mal fichu (la tête de la pauvre agent du Mossad !). Et la fin laisse un gout de « vite vite en finir… se sortir de cette mission pourrie depuis le départ » : c’est d’ailleurs ce que dit Thumbler je crois. il ne suffit pas d’aimer les avions pour faire oeuvre en BD.