Avec « Le Tombeau des chasseurs », le talentueux Victor Lepointe évoque la tragédie collective d’une bataille vosgienne en 1915 et, plus encore — par le regard de l’un d’eux, Victor Granet —, scrute l’intimité des sentiments de ces chasseurs alpins sacrifiés. Plongée dans la si mal nommée Der des ders…
Lire la suite...Dernières nouvelles de l’académie Brassart/Delcourt
Dans un récent communiqué, les éditions Delcourt font part des avancées du projet concernant la première école de bande dessinée parisienne qui devrait ouvrir ses portes dans la capitale à la prochaine rentrée. Avec le concours de l’académie Brassart, qui compte trois écoles en France, Guy Delcourt ambitionne de former en trois années les futurs auteurs du 9e art. Si l’intention est méritoire, pas de grandes surprises à la découverte des premiers noms des professionnels de la BD qui devraient y enseigner. Si Éric Dérian vient d’être nommé coordinateur pédagogique, tous les autres (ou presque) participent activement aux romans graphiques, aux blogs ou à la BD sur ordinateur.
Thomas Cadène est l’animateur des « Autres gens » (pur produit né sur les blogs), Barbara Canapa est l’initiatrice de la ligne Disney/manga en Italie (avec « Sky Doll », mais aussi « W.I.T.C.H. » et « Monster Allergy »), Merwane Chabane et Marion Montaigne sont deux auteurs pratiquant le roman graphique, Arthur De Pins est le champion de la BD sur ordinateur… Xavier Dorison semble donc être comme un véritable martien dans cette liste tout entière dédiée aux nouvelles tendances de la BD. RIEN en ce qui concerne la bande dessinée réaliste classique qui, pourtant, représente plus de 50 % du catalogue Delcourt.
Pourtant, aujourd’hui, ce ne sont pas des animateurs de blogs, des auteurs de romans graphiques ou encore des humoristes qui manquent aux éditeurs français, mais des dessinateurs classiques et réalistes de talent qu’ils sont contraints d’aller recruter par dizaines à l’étranger, Guy Delcourt (et Soleil) le premier !
Si Zep est le parrain de la première promotion, c’est donc Éric Dérian qui vient d’être nommé coordinateur pédagogique, chargé de définir le programme, de choisir les enseignants et les intervenants. Touche à tout, scénariste, coloriste, dessinateur, bloggeur…, Éric Dérian (né en 1971), qui signe aussi Turalo, n’est pas le premier venu, mais n’a pas encore vraiment réalisé de séries importantes : la plus connue à laquelle il a participé, c’est « Les Blagues belges ». Il travaille aujourd’hui au sein de l’atelier Pop, à Tours. Mais gardons-nous bien de le juger sur ses collaborations passées, Jean Chakir qui fut le premier directeur de l’école d’Angoulême n’était pas un auteur de premier plan (bien qu’ayant un passé d’auteur de BD assez conséquent) et a pourtant été un excellent directeur pendant plus de dix ans. Éric Dérian sera épaulé par Éric Olivier, directeur de l’école Brassart à Tours, dont les connaissances en matière de bande dessinée ne sont pas mentionnées dans le communiqué. Espérons que Guy Delcourt saura canaliser les ambitions carnassières des amoureux des « gribouillis » (ce n’est pas moi, c’est Gotlib qui le dit) et permettra à ses futurs élèves de briller dans des ouvrages qui permettront au média bande dessinée de continuer à vivre.
Henri FILIPPINI
Bonne nouvelle. Il n’y en a jamais assez.
Néanmoins, on oublie qu’il existe une antenne de l’École Jean Trubert (92 Antony) à Paris
depuis plus d’un an.
http://totomoko.blogspot.fr/p/elho.html
Que cette même école, qu’on pourrait assimiler à « parisienne », forme aux métiers de la Bande Dessinée et de l’Illustration depuis plus de 25 ans, diplômes d’État compris.
http://www.ecolejeantrubert.com/presentation
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