Même quand on est adulte, on aime lire les albums jeunesse scénarisés par Loïc Clément. Le récit est toujours surprenant, avec de l’action ou des thématiques traitées toujours profondes et intéressantes… Et pour agréger actions, personnages attachants et émotions, le scénariste n’oublie jamais d’ajouter une bonne dose d’humour. On retrouve tous ces ingrédients dans « Les Larmes du yôkaï » : une enquête policière amusée et amusante dans un Japon médiéval revisité.
Lire la suite...Les trésors de l’agence Publiart au Centre Belge de la Bande Dessinée…
Du 22 mars au 2 octobre 2011, le Centre Belge de la Bande Dessinée va présenter une exposition qui mérite tout votre intérêt puisqu’elle va présenter les dessins et les bandes dessinées, dont la plupart sont inconnus du grand public et même des spécialistes, que réalisèrent les dessinateurs du journal Tintin pour la publicité, au sein de l’agence Publiart?
Les studios de cette agence seront même une véritable école pour les dessinateurs débutants que sont alors Jean Graton, Raymond Reding, Tibet, François Craenhals, Albert Weinberg, Raymond Macherot, Dany, William Vance, Hermann et bien d’autres encore… Et c’est la première fois qu’ils sont réunis et présentés de telle belle manière…
Si la presse est mariée avec la publicité depuis la première moitié du XIXème siècle, en Belgique, il aura fallu attendre jusqu’à 1950 pour qu’une agence de publicité soit créée avec la volonté délibérée de faire travailler des auteurs de bande dessinée et parfois même leurs héros de papier.
L’agence Publiart est née à Bruxelles, en 1953, par la volonté de Raymond Leblanc, le fondateur des éditions du Lombard, du journal Tintin et bientôt des studios Belvision.
Strip d’Albert Weinberg pour Publiart
Demeuré à la tête de Publiart depuis le premier jour jusqu’aux années 1980, Guy Dessicy (futur fondateur et père spirituel du Centre Belge de la Bande Dessinée) a conservé les trésors qui jalonnent l’histoire de cette agence…, qui est aussi un peu celle de la bande dessinée en Belgique. Collaborateur et ami d’Hergé, amoureux de théâtre et d’Art Nouveau autant que de bandes dessinées, Guy Dessicy est un passeur de culture et Publiart se développa à son image.
Strip de Raymond Macherot pour Publiart
Strip de Tibet pour Publiart
Quittant rapidement les seules pages du journal Tintin, les campagnes créées par Publiart firent travailler quantité d’auteurs du 9ème art devenus des géants de leur art. Grâce à cette agence, Raymond Leblanc put vendre l’image des personnages qu’il éditait pour faire la promotion de divers produits d’importants clients, tels que Côte d’Or ou Coca-Cola, dont des produits dérivés. L’agence créera aussi la célèbre effigie du kangourou pour les parcs d’attractions du groupe Groupe Walibi…
Autres strip d’Albert Weinberg pour Publiart
Né au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, dans une période propice aux entrepreneurs sans complexes, le journal Tintin du self-made-man Raymond Leblanc a accueilli la publicité avec enthousiasme dès sa première année d’existence. Guidé par une idéologie très libérale et porté par l’optimisme de l’époque, il s’est doté, en 1953, de l’agence Publiart, un outil destiné à alimenter le journal en annonces publicitaires et à promouvoir ses ventes par des actions spectaculaires qui requéraient la participation de sponsors commerciaux. À la tête de l’agence, il installa un jeune homme dynamique, Guy Dessicy, ancien coloriste d’Hergé et futur « agitateur de culture ».
Le public des jeunes étant une cible de choix, les annonceurs se bousculèrent au portillon, enthousiasmés par la qualité des dessinateurs qui étaient à leur disposition pour réaliser des bandes dessinées publicitaires, la grande spécialité de la maison. Progressivement délaissées vers le milieu des années 1960, les bandes publicitaires de Publiart furent relayées par des affiches qui permirent à l’agence de Guy Dessicy de se distinguer par quelques slogans inoubliables, la création de mascottes qui connurent leur heure de gloire et des affiches de théâtre qui marquèrent toute une génération.
Le Centre Belge de la Bande Dessinée s’enorgueillit de proposer, à travers l’évocation d’une époque révolue, une collection de planches originales jamais dévoilées auparavant et le travail de création d’une petite équipe enthousiaste motivée par l’amour de l’art et de la communication.
En prime, voici Guy Dessicy qui parle de Publiart sur You Tube !
http://www.youtube.com/watch?v=VXHR3utwhaU&feature=email