Ah, Noël à Paris ! Sa magie, ses illuminations, ses impressionnantes vitrines animées dans les grands magasins, ses repas gourmands en famille… Et pendant la trêve de Noël, on peut tout oublier ! Même les crises qu’un couple désabusé n’a plus l’énergie d’affronter… Au bout de 20 ans de vie commune, Ève et Simon se sont peu à peu éloignés et ne font plus que se croiser, entre le travail, les gosses et les obligations. Aussi, la perspective de faire une nouvelle fois comme si tout allait bien pour le réveillon leur semble bien compliquée… Laissant derrière eux la dinde, les beaux-parents et les enfants, le couple va s’élancer dans une drôle de nuit pleine de surprises, car Jim et Giuseppe Liotti nous livrent, ici, une véritable comédie romantique, digne d’Hollywood !
Lire la suite...Jean Acquaviva n’est plus…

Nous venons d’apprendre le décès du scénariste Jean Acquaviva, pseudonyme d’Antoine Graziani, né le 24 juin 1924 à la Londe-les-Maures (Var) et décédé le 14 mars à Bastia (Corse).
Après avoir distribué des tracts pour la Résistance, il devient chef de bureau des jeunesses francistes où il rédige la page du « Front de la jeunesse ».
Interné à la Libération, après avoir passé huit mois à Clairvaux, il est retenu au camp de Struthof pendant trois ans. Il s’en évade, entre dans la clandestinité, puis sera gracié avec une peine commuée en 20 ans de réclusion criminelle.
Décorateur à la jeunesse et au sport, porteur de faux papiers au nom de Jean Acquaviva, il publie ses premiers textes dans Le Pélerin en 1950.
Pour la Maison de la Bonne Presse, il collabore à Bayard où il écrit des contes, des nouvelles (sous le pseudonyme Jean-Simon Rutalais), signe la rubrique cinéma (pseudonyme Saint-Alban), adapte en français le « Procopio » de Lino Landolfi sous le pseudonyme de Pierre Mérou, ainsi que des bandes dessinées elles aussi italiennes : « Hiawatha », « La Clé d’Antar », « Velthur le pacifique », « Ben Hur », « Spartacus », « Tecumseh »…
Il écrit aussi des scénarios originaux pour des auteurs français : « La Course à l’uranium » et la suite de « Hiawatha » pour Alain d’Orange, « Yvan des Valdaï » pour Loÿs Pétillot, « Stop au signal rouge ! » pour José Ramón Larraz, « Les 7 Samouraï » pour Pierre Forget,
« Lolo et Mandoline » et surtout « Tony Sextant » pour Julio Ribera,
« Bill Jourdan »
puis « Pascal et Michèle Monfort » pour Pétillot (que vient de rééditer Le Coffre à BD)… et des récits complets didactiques illustrés par Juan Arranz, Jordom, Ribera, Max Lenvers…
Véritable homme-orchestre de l’hebdomadaire catholique, Jean Acquaviva publie ses derniers scénarios dans Record (successeur mensuel de Bayard) jusqu’au milieu des années 1960. Notons qu’à la même époque il collabore pour la télévision à l’émission « L’Homme du 20ème siècle » de Pierre Sabbagh, écrit des textes pour les chansonniers, pour la publicité…
Brutalement évincé de Record, il débute en 1965 une longue collaboration avec les éditions Aventures et Voyages où il adapte près de 300 séries venant d’Italie, d’Allemagne, des États-Unis, d’Espagne… Plus de 3 200 épisodes publiés par les pockets portant le label Mon Journal : Brik, Akim, Bengali, Yataca, Captain Swing, En garde, Apaches, Whipii, Atemi, Antares, Lancelot, Totem, Tipi…
Il est aussi l’auteur d’une aventure de Jerry Spring dessinée par Jijé (« Les 3 Barbus de Sonoyta ») publiée dans Spirou (en 1957 et 1958) et de celles de Bonux Boy dessinées par Benoît Gillain dans le journal publicitaire éponyme (vers 1960-1962).
Antoine Graziani prend sa retraite en 1984. Il vivait en Corse où il s’était installé au cours des années 1970.
Bien que ses scénarios, mais aussi ses traductions, aient été lus par des millions de lecteurs, c’est un anonyme qui vient de nous quitter…
On peut lire un passionnant entretien avec Antoine Graziani réalisé par François-Xavier Rahier dans le n° 113 du magazine Hop ! (encore disponible, Louis Cance, 56 boulevard Lintilhac, 15000 Aurillac).
Ouaip. Encore un, dirait-on simplement.
Encore, parce ce qu’une certaine génération d’artistes « historiques » est en train de disparaître. ceux qui ont construit la Bande Dessinée française (franco-belge) d’après-guerre.
Encore, parce que c’est un artiste peu connu par le public malgré une longue carrière dans des périodiques connus et lus par des milliers de gens.
Mouais.
Encore un issu de la collaboration, mais celui-là n’est pas passé par Pilote !
Oui, et alors? Il y a aussi tous les autres qui après se sont retrouvés à VAILLANT ou COQ HARDI!