Certains spécialistes ont quelquefois fait remonter l’art de la BD à l’art pariétal. Or, d’après l’archéologue Marc Azéma, séquençage narratif et décomposition du mouvement apparaissent bel et bien, ici et là, sur des murs datant du paléolithique. Le mariage est de toute façon consommé, puisque sept dessinateurs de BD sont allés s’exprimer sur des parois de la Grotte de la Sagne (près de la célèbre grotte de Pech-Merle), avec pigments naturels et torches pour s’éclairer…
Lire la suite...Les cahiers de Théodore Poussin : et de 2 !
Après douze longues années de silence, le précédent épisode (« Les Jalousies ») ayant été publié en 2005, Théodore Poussin sera bientôt de retour dans les librairies avec la publication d’un treizième album. Vu les rares productions de son créateur (Frank Le Gall), ce retour est donc un évènement pour tous ceux qui apprécient ce dessinateur qui, s’il appartient à l’école franco-belge, propose un trait original, depuis longtemps remarqué par la critique. Afin de faire patienter les lecteurs jusqu’à la fin 2017, date de parution de l’album classique, les éditions Dupuis ont l’excellente idée de proposer « Le Dernier Voyage de l’Amok » en trois parties dans des « Cahiers Théodore Poussin ».
Ce nouveau récit permet de retrouver l’ancien employé de bureau dans l’Asie de l’entre-deux-guerres, aux prises avec de redoutables flibustiers, toujours confronté à son meilleur ennemi : le capitaine Crabb. Après une première livraison somptueuse, nous en avons déjà parlé (voir « Cahiers Théodore Poussin T1 » par Frank Le Gall), voici le second cahier (ouvrage broché de 48 pages en couleurs, 13 €, en librairies le 30 septembre), tout aussi riche en découvertes. Outre la publication de 13 nouvelles pages en noir et blanc et en grand format de la nouvelle histoire, de nombreux documents sont offerts. « Ports d’attaches » (aquarelle et crayon), le portrait photographique de Théodore-Charles Le Coq (grand-père de l’auteur et inspirateur du personnage), 8 pages d’esquisses préparatoires où se mêlent crayon, feutre, lavis et encre, une conversation avec Frank Le Gall qui évoque ses lectures d’enfance auprès de José-Louis Bocquet, la photo de l’auteur dans son atelier à Quimperlé, « La Jonque ocre » (superbe dessin mêlant acrylique et crayon), enfin, « La Femme à la robe blanche » : une jaquette sur quatre pages, acrylique, aquarelle et crayon sur papier (format 99,8x 34,8 cm).
Lorsque vous saurez que cette très belle pièce de collection de format 23,7 x 31 cm a été tirée à 2 800 exemplaires signés et numérotés, et que le prix de 13 € est vraiment minime, vous saurez ce qu’il vous reste à faire : foncer sans tarder chez votre libraire !
Puisque nous parlons de Frank Le Gall, il n’est pas inutile de signaler la publication de l’album « Là où vont les fourmis » aux éditions Casterman (64 pages en couleurs) : un très beau récit exotique qu’il a écrit pour le méticuleux Michel Plessix au meilleur de son art. C’est tout dire !
Henri FILIPPINI
j »avais lu sur le site dupuis que le nouvel album sortirait en Mai 2017
Sur la fiche de presse qui accompagne ce dossier 2 il est indiqué : « Théodore Poussin reprend la mer à l’automne 2017″, d’où mon indication de second semestre 2017. C’est peut-être le troisième dossier qui sortira en mai prochain. Bah! qu’importe, on a attendu dix ans, on peut attendre quelques mois de plus.
Henri Filippini