Ansor. Hendrikus Ansor, commissaire de son état. Imaginé par le dessinateur Olivier Wozniak et le scénariste Patrick Weber, le fin limier ostendais revient dans une deuxième enquête qui prend corps dans la prestigieuse station thermale de Spa, en Belgique wallonne. Le lieu, le genre, le style, tout concourt à faire des enquêtes d’Ansor un futur classique.
Lire la suite...« Tintin au pays des Soviets » s’offre des couleurs
Le 11 janvier 2017, 87 ans après la parution de sa première édition, « Tintin au pays des Soviets » retrouve le chemin des librairies, assorti d’un tirage colossal dont Hergé n’aurait jamais osé rêver : ce ne sont, en effet, pas moins de 300 000 exemplaires de l’édition classique et 50 000 de l’édition luxe qui seront mis en vente : 14,95 € pour la première et 31,30 € pour le tirage de tête. Mieux, Casterman espère en vendre 500 000 au cours de l’année !
Publiée en Belgique dans les pages du Petit Vingtième à partir du 10 janvier 1929 et reprise en France (en octobre 1930) dans l’hebdomadaire Cœurs vaillants, puis proposée pour la première fois en album par les éditions du Petit Vingtième en septembre1930, « Tintin au pays des Soviets » demeure une aventure mythique du jeune reporter campé par Hergé.
Un tirage limité à 10 000 exemplaires (dont 500 signés Tintin et Milou), aujourd’hui vendu à prix d’or par les antiquaires, constitue la première édition d’un album qui devra ensuite attendre 1973 pour être réédité, dans la collection Archives Hergé aux éditions Casterman. Un album en fac-similé sera ultérieurement publié en 1981, afin de couper l’herbe sous les pieds d’une édition pirate, parmi bien d’autres. En 1999, toujours en noir et blanc, l’album porte enfin le numéro 1 des « Aventures de Tintin ». Et 18 ans plus tard, c’est donc une version colorisée qui intègre la collection.
De quoi permettre à un lectorat plus large d’acheter cette première aventure. Réalisée sous la direction de Michel Bareau, directeur artistique, cette mise en couleurs débutée fin 2014 reste dans la ligne des autres albums. Réalisée à 80 % à partir des originaux en noir et blanc nettoyés, mais pas retouchés, cette réalisation soignée apporte une nouvelle dimension au travail d’Hergé, permettant une nouvelle lecture sans pour autant trahir l’œuvre d’origine.
Il y aura toujours quelques puristes grincheux pour critiquer cette « horrible trahison », mais ne boudons pas notre plaisir : le travail est d’excellente qualité. Reste qu’il s’agit des premières pages d’un jeune dessinateur, réalisées à une époque où la bande dessinée en était encore à ses balbutiements. Et si ça risque de surprendre le néophyte, qui ne comprendra pas ces images désuètes venues d’un autre temps, l’amateur pour sa part sera charmé par cette intelligente revisite de l’œuvre.
Cette actualité devrait permettre, à l’ensemble de la collection des albums du héros à la houppe, de conserver le rythme fabuleux des 500 000 ventes annuelles en langue française. Ajoutez-y les traductions en 77 langues à travers le monde !
Henri FILIPPINI
Moui… Je me sens assez du côté grincheux, plus que puriste.
Sinon, je trouve étonnant le titre du tirage limité tel qu’on peut le voir sur le visuel présenté. « Tintin reporter chez les Soviets », qui diffère donc de l’édition normale titrée « Tintin au pays des Soviets », qui elle a donc perdu son « reporter » historique mais a retrouvé une formulation géographico-historique plus correcte. « Chez les Soviets » ne signifie en effet pas grand chose, « les Soviets » n’étant pas un peuple mais un mode programmatique de gestion de la société.
J’ai bien aimé. Je trouve l’album (de luxe) bien foutu. Et les couleurs sont bien à leur place. L’album classique est aussi bien réalisé, homogène et agréable. Celui qui n’aime pas n’achète pas, c’est aussi simple que ça. Il manque juste les deux derniers fac-similés N/B de Quick et Flupke pour « terminer » les grandes collections de Hergé. Quelqu’un aurait des infos à ce propos ?
Très belle réalisation en effet. Pour ma part je n’avais jamais lu ce Tintin.
La couleur rend bien justice à la fluidité du dessin.
Le sens du rythme et de la composition sont, déjà, bien présents dans ce bel album de… 1929 ! Qui retrouve donc une seconde jeunesse malgré un scénario daté.
Vu le succès de l’entreprise, comment résister à la colorisation des autres album N&B d’Hergé !
ça a déjà été fait me direz-vous…par Hergé lui-même (et un peu Jacobs aussi).
Mais le découpage d’origine de ces albums avait été réduit à 62 pages au lieu de 124…!!!