Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...Siné, toujours « mort de rire » !

Voici tout juste un an, le 5 mai 2016, Maurice Sinet, dit Siné, nous quittait. Siné mensuel propose un numéro hors série sans le moindre commentaire idolâtre, abandonnant tout l’espace au défunt génie du dessin de presse.
« À mon humble avis, Siné est un être d’exception, quasi parfait, surdoué… un homme qui fait honneur à la France » : ainsi se termine le texte livré par Siné lui-même, pour la préface du recueil « Droit de réponse », proposée en première page de ce bel hommage. Plus qu’une grande gueule, toujours prête à défendre des causes souvent perdues, Siné a pourfendu de son humour ravageur, avec souvent une mauvaise foi jubilatoire, les politicards, militaires, curés, policiers, juges… et autres empêcheurs de tourner en rond.
Ce numéro présente un florilège savoureux de ses dessins, mais aussi de ses textes, publiés pour Droit de réponse, L’Évènement du jeudi, Options, L’Humanité dimanche, L’Express, Politis, Siné-Massacre, Action, Lui, Politicons… et bien sûr ses derniers enfants : Siné hebdo et Siné mensuel.
Autant d’œuvres graphiques qui n’ont pas pris une ride, toujours élaborées sans concession et tracées d’un trait rageur (mais oh combien juste !), par ce vieil anar qui a réalisé son ultime dessin juste avant de subir l’opération qui lui a été fatale. Dommage qu’il ne soit plus là pour nous raconter à sa façon la tragicomédie de notre actuelle vie politique…
Si ce numéro bourré de dessins ne suffit pas à votre bonheur, vous pouvez toujours vous régaler avec Siné mensuel, qui continue de paraître avec la même fougue sous la direction de Catherine Sinet.
Henri FILIPPINI
Siné mensuel hors série n° 5 : 24 pages en couleurs, 6,50 €, en kiosques (éditions du Crayon, 95, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75011 Paris, www.sinemensuel.com).
Vieil anar … Mwouais… Plutôt Communisto – Maoisto-Tiers-Mondiste que véritablement anar … Le vrai anar, c ‘était le prof. Choron…
On ne peut considérer Siné comme un anar, alors qu’il s’est fait grassement rémunéré pendant des années par le complexe militaro-industriel algérien …
Siné avait aussi passé du temps chez Fidel Castro… Bon, il aimait surtout jouer avec l’idée de l’anarchisme en BD, ce qui n’enlève rien à son talent, ni à son humour. J’achèterai ce numéro.
Oui, moi aussi – Si on n’avait dans sa bibliothèque que des clones de soi-même ce serait bien triste !