Buck Danny, Jerry Tumbler et Sonny Tuckson forment un trio inséparable depuis bientôt 80 ans. Après que la plume de Yann nous a fait découvrir les débuts du jeune Buck Danny, c’est au tour de Frédéric Zumbiehl et Patrice Buendia de nous évoquer les jeunes années de Sonny Tuckson. Une histoire pleine d’émotion, non dénuée d’humour et au délicieux parfum fleurant les années 1950, illustrée par le crayon respectueux de l’Italien Giuseppe De Luca. Nostalgie, quand tu nous tiens !
Lire la suite...Big John Buscema comme vous ne l’avez jamais vu !
Les hommages se suivent et ne se ressemblent pas. Après Jack Kirby, voilà les 90 ans d’un autre monstre sacré du comics qui sont fêtés avec la parution d’une superbe monographie grand format.
Giovanni Natale Buscema, de son vrai nom, est né le 11 décembre 1927 à Brooklyn. Passionné de dessin dès son plus jeune âge, il passe son temps à copier les comics comme « Popeye », puis « Superman ». Plus tard, il découvre Michel Ange (une révélation), Degas, Rubens… mais aussi les grands classiques de l’illustration : N. C. Wyeth, Norman Rockwell, Dean Cornwell… Les journaux publient alors les strips de comics cultes réalisés par Harold Foster, Alex Raymond, Milton Caniff… qui vont fortement le marquer graphiquement. À 21 ans, John intègre Timely comics (futur Marvel) et va débuter une carrière qui va culminer dans les années soixante et soixante-dix sur les séries « Avengers », « Silver Surfer »,  et « Conan ». Sans oublier « Wolverine » (« Serval » en français) à l’aube des années 90.
L’album : en 2009, a été organisé à Palma de Majorque (Espagne), l’une des plus importantes expositions consacrées à l’artiste. Un catalogue espagnol : « Big John Buscema historietas i dibuixos » a été édité à cette occasion et une réédition augmentée en espagnol et anglais a suivi en 2012. (1) C’est la traduction de ce dernier ouvrage, magnifique et imposant, qui nous est proposée aujourd’hui par Urban comics dans sa collection Urban Books (traduction de Jacques Collin).
328 pages en couleur reproduisant, la plupart du temps, en grand format des couvertures, des cases ou des planches originales entières, de toutes les périodes de l’auteur, proposées en regard des textes de Florentino Florez. (2) Des dessins rares sont aussi présentés.
Ce superbe album cartonné, divisé en 24 chapitres, est somptueusement illustré et documenté. Il s’accompagne d’une introduction de Dolorès, la femme de l’artiste, d’un avant-propos de Faustino Rodriguez Arbesu (3) et d’une bibliographie très complète réalisée par Michel Maillot, l’un des plus grands collectionneurs de l’œuvre de Buscema.
Édité dans la même collection, et à la suite de l’ouvrage de Mark Evanier sur Jack Kirby, celui-ci est davantage dans l’esprit et à l’image du magnifique catalogue consacré à Wallace Wood édité à l’occasion d’une autre exposition à Palma de Majorque (IDW/éditions Déesse, 2013). C’est un must have pour tous les fans de Buscema, de « Conan », de comics, et encore plus simplement pour ceux de l’illustration en général. Vraiment big !
Franck GUIGUE
(1) « Big John Buscema : Comics & Drawnings » (Editions Déesse/IDW).
(2) L’auteur est critique, collectionneur, dessinateur et professeur de dessin, impliqué au sein de l’équipe de la revue spécialisée El Wendigo et du festival de comics de la principauté des Asturies. Il est aussi commissaire d’expositions au Casal Solleric de Palma.
(3) Directeur du magazine El Wendigo et du festival de la bande dessinée de la principauté des Asturies.
Images : TM & © Editions Déesse. 2017 URBAN COMICS pour la version française
« Big John Buscema » par Florentino Lopez
Editions Urban comics (39 €) — ISBN : 9 682 365 776 349
J’ai l’édition Déesse/IDW en anglais et espagnol de ce livre et je confirme la qualité des textes et des reproductions.
On retrouve cette qualité dans tous les autres catalogues/art books de cette collection consacrée à de grands auteurs américains (Russ Heath, Steve Ditko et Wallace Wood). Ce livre est une référence. Il est un peu étrange que ce soit Urban qui le publie alors que Buscema a passé l’essentiel de sa carrière chez Marvel.
Effectivement. Mais ces droits là ont du être négociés je suppose davantage avec les éditeurs originaux du livre lui-même, que ceux des comics ?
Wolverine = années 90, pas 70.
Bien vu. Je corrige ma phrase. Merci pour l’oeil de lynx.
Sauf que c’est en 1988/1989 (après, c’était John Byrne). : )
Merci pour les corrections d’une phrase un peu trop générale, mais… n’oublions pas que l’essentiel reste surtout à lire dans le livre de Florentino Florez