Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« The End » par Zep

Zep, par ailleurs célèbre auteur de la série à succès « Titeuf », nous surprend agréablement, une fois plus (après le très beau « Un bruit étrange et beau » chez le même éditeur, réalisé dans le même style réaliste tout en mouvement), avec cet étonnant thriller environnemental, lequel pose d’importantes questions philosophiques sur les rapports qu’entretient l’homme avec la nature.
S’appuyant sur une incroyable anecdote que lui a racontée son fils aîné, étudiant en botaniste, Zep nous plonge dans un récit d’anticipation passionnant, annonçant des lendemains d’apocalypse. Il s’agit de l’histoire des koudous d’Afrique du Sud : ces antilopes mortes mystérieusement dans un parc naturel du Transvaal, en Afrique du Sud. On a mis très longtemps à comprendre que ces bêtes avaient été empoisonnées par les feuilles d’acacias dont elles se nourrissaient habituellement : les arbres ayant modifié brièvement leur composition chimique pour les empoisonner, car elles étaient devenues trop nombreuses et donc nuisibles.
Zep, qui développe donc, à côté de « Titeuf », des ouvrages plus adultes dans le propos a aussi convaincu un large public, a adapté cette affaire post-apocalyptique peu banale, mixant avec habileté réel et imagination. « The End », dont les superbes dessins d’observation des végétaux sont subtilement mis en scène de façon cinématographique, est donc aussi très bien documenté et construit sur des bases scientifiques : le talentueux auteur ayant consulté plusieurs spécialistes, dont le botaniste français Francis Hallé, pour vérifier un certain nombre d’assertions.
Un stagiaire scientifique intègre un groupe de chercheurs qui observe la nature dans la réserve naturelle d’une petite île de Suède et qui travaille particulièrement sur la communication entre les arbres. Or, le jeune homme n’est pas insensible au charme de l’une des assistantes du professeur dirigeant la petite équipe. Grand amateur du groupe rock The Doors, ce dernier écoute en boucle leur album emblématique intitulé « The End ».
« The End » par Zep
Éditions Rue de Sèvres (19 €) — ISBN 978-2-36981-605-8
Bonjour,
J’apprécie énormément ce que fait Zep – aussi bien dans sa veine humoristique que plus adulte/réaliste – mais j’ai été très déçu par la lecture de son dernier album.
Non pas par le dessin (ou les couleurs), superbe, ni par l’atmosphère ou le propos, surprenant voire inquiétant, mais par l’histoire elle-même…qui finalement ne raconte pas grand chose.
Et si encore l’histoire avait pu se raccrocher aux personnages, cela aurait été satisfaisant, mais ce n’est pas le cas : la psychologie de ces derniers est à peine effleurée.
Donc une déception, qui ne m’empêchera toutefois pas de lire le prochain album de l’auteur.
Cordialement.
Sansi