Le 3 décembre dernier à Strasbourg, le Conseil de l’Union européenne a approuvé le déclassement du loup dans l’échelle des espèces animales à protéger. Il est ainsi passé d’espèce « strictement protégée » à « protégée », ce qui a pour conséquence de faciliter son abattage. La raison invoquée pour cette modification est une mesure de protection du bétail face à une augmentation de la population lupine. Invité sur le plateau de Millevaches durant une année, le dessinateur Troubs s’est penché sur la question de la cohabitation entre le loup et l’homme… et rend compte de ce travail.
Lire la suite...« La Fille de l’Exposition universelle T1 : Paris, 1855 » par Étienne Willem et Jack Manini
Cette nouvelle série d’ouvrages indépendants invite le lecteur à découvrir les expositions universelles qui se sont tenues à Paris de 1855 à 1937. Julie Petit-Clou, jeune gitane développant un réel pouvoir de prémonition en est le fil rouge. Un scénario malin de Jack Manini servi par les dessins lumineux d’Étienne Willem.
Mai 1855. Peu avant l’inauguration de la première exposition universelle de Paris, la danseuse Maria Zambelli, maîtresse de Napoléon III, est retrouvée pendue au pont de l’Alma. Châtiment à titre d’exemple pour avoir refusé d’empoisonner l’empereur, ordre donné par des colons rebelles refusant sa politique de l’égalité en Algérie. Julie Petit-Clou, jeune gitane vivant dans une roulotte près de l’Exposition universelle, développant des pouvoirs de prémonition, a vu dans ses rêves l’assassinat de la jeune danseuse. Entourée par sa mère, voyante volage enceinte, et par son jeune frère Alphonse, elle participe à la traque des assassins. Aidée par le lieutenant-colonel Ferrand, proche de Napoléon III, revenu d’Algérie avec son épouse Fella, elle est sur les traces des conspirateurs qui préparent un nouveau complot après avoir enlevé Fella. Hector, flanqué de Joseph le visage marqué par la syphilis et d’Athanase qui souffre de la malaria, forment un trio haut en couleur aux ordres d’un mystérieux commanditaire. Une intrigue aux multiples rebondissements tout en parcourant les coulisses des 124 000 mètres carrés de l’exposition sur les Champs-Élysées. La séquence finale dévoilant l’identité du donneur d’ordres surprendra plus d’un lecteur.
Jack Manini, passé maître dans l’art de mêler évènements réels et fiction propose une histoire documentée aux personnages attachants. Après « Hollywood », « La Loi du Kanun », « SOS Lusitania », « Albanie », « Catacombes »… il serait tant que la critique BD lui accorde la place qu’il mérite d’autant plus qu’il est aussi un excellent dessinateur (« Estelle », « Necromency », « Arthur Cravan »).
Né en 1972 en Belgique, Étienne Willem travaille dans l’animation avant de publier ses premiers albums aux éditions Paquet : « Vieille Bruyère », « L’Épée de l’Ardenois », « Les Ailes du singe ». C’est avec gourmandise qu’il aborde cette nouvelle série qui lui permet de créer une formidable galerie de personnages aux trognes savoureuses tout en régalant ses lecteurs avec des décors somptueux.
Proposée sous forme de récits indépendants cette série ambitionne de faire vieillir les protagonistes au fil des différentes Expositions universelles qui se sont déroulées à Paris de 1855 à 1937.
Un cahier documentaire consacré à la première exposition universelle est proposé en fin d’album.
Henri FILIPPINI
« La Fille de l’Exposition universelle T1 : Paris 1855 » par Étienne Willem et Jack Manini
Éditions Grand-Angle (14,90 €) - ISBN : 978 2 81894 520 9