Guy Lefranc est de retour, pour une aventure très lointaine, périlleuse et aux enjeux politiques : ce qui n’est pas la première fois. Naturellement, cette régate lui réserve de graves imprévus et, tout aussi certainement, le journaliste déploiera tout son courage et sa compétence pour sortir par le haut de la situation. Il se joint à Théa, une bonne amie — sans qu’une relation plus intime soit même suggérée — pour faire partie d’une des équipes concourant lors de cette course maritime autour du globe. Et le reportage qu’il en tirera sera destiné à son journal : Le Globe, justement. Pesant sur ce contexte, le père de Théa (Van Toor) est un homme d’affaires international qui vend du minerai et le fait convoyer en Indonésie. Tous les protagonistes vont converger vers cette zone sensible, indépendante depuis peu, et très convoitée. Un album d’une excellente équipe d’auteurs, à l’action soutenue, et à lire au premier degré.
Lire la suite...« Les Beaux étés »… à Noël !

Depuis juin 2014, Zidrou et Lafebre évoquent les « Les Beaux étés » de la famille Faldérault. Flanqué de ses quatre enfants, Louis, Julie, Nicole et Paulette, le couple quitte la pluvieuse Belgique pour les rivages ensoleillés du midi de la France. Après un séjour pas vraiment idyllique en 1979 en Bretagne, ils tentent un second voyage vers le soleil… à Noël. Humour et émotions garantis.
Mons, décembre 1979. Les journées précédant Noël tournent aux tracas pour Pierre et Madeleine Faldérault : Pierre, dessinateur de BD se rend au chevet de Garin, dessinateur du célèbre « Zagor » (7 millions d’exemplaires !) dont il a été l’assistant. Madeleine se morfond à vendre des chaussures chez l’acariâtre madame Delmotte. Louis du haut de ses 14 ans s’apprête à dépenser ses économies pour aller voir les Pink Floyd à Londres… en Polynésie française… Histoire de conjurer ces mauvais sorts et d’oublier leurs vacances pluvieuses en Bretagne (voir l’album précédent) Pierre décide sur un coup de tête de partir à la recherche du soleil en ce mois de décembre.
Toute la famille, sauf Julie qui doit réviser ses cours de Droit, embarque à bord de Miss Estérel, la vieille et toujours vaillante 4L rouge. Un voyage délirant qui se terminera le 24 décembre, par l’habituel repas en plein air devant « Monneken Frites », la baraque à frites de Monsieur Mayo située à la frontière belge. Les traditions ça se respecte !Notons qu’un conte crédité à Paulette (Pépette) Faldérault, « « La Maison qui rêvait de partir en vacances », est proposé en fin d’album.
Après avoir évoqué (dans l’ordre) les vacances estivales des années 1973, 1969, 1962 et 1980 de leur sympathique famille, Zidrou et Jordi Lafebre ont décidé de nous surprendre en nous offrant cette aventure hivernale tout aussi tendre et étonnante. A l’aise dans tous les registres, après les mémorables « Élève Ducobu », « Tamara »…, Zidrou (Benoît Droussie) se lance avec le même succès dans une seconde carrière en proposant des one shotsombres et émouvants tout en imaginant « Les Beaux étés ». Jordi Lafebre (né en 1979 à Barcelone) dessine « Lydie » puis « La Mondaine » avec Zidrou avant de se lancer dans ces « Beaux étés » où il campe de son trait chaleureux les protagonistes de cette famille qui en rappelle beaucoup d’autres.
La première édition de cet ouvrage bénéficie d’une jaquette au dessin inédit. Une excellente occasion pour découvrir cette série familiale à la fois émouvante et drôle si vous ne la connaissez pas.
Henri FILIPPINI
« Les Beaux étés T5 : La Fugue » par Jordi Lafebre et Zidrou
Éditions Dargaud (14 €) – ISBN : 978 2 5050 7400 7