« Les Aventures de Gérard Crétin » est une bande dessinée en une page proposée dans le mensuel Mikado des éditions jeunesse Milan, entre 1989 et 1994, et c’est la première série de gags que l’immense Florence Cestac (1) a créée spécifiquement pour la presse ! Son antihéros a tendance à être vantard et gaffeur : il croit souvent savoir tout faire mieux que les autres et être le meilleur en tout… Mais il est quand même attachant, car terriblement naïf ! Ainsi, il enchaîne les situations hilarantes et embarrassantes, incarnant, avec une tendre absurdité, certains travers humains. Le trait de la reine du gros nez en BD y est déjà unique, même si elle juge avoir fait quelques progrès depuis. Mais comme le dit elle-même : « un petit coup de nostalgie, ça ne peut pas faire de mal ! »
Lire la suite...« Capri… corne », c’est fini : mais voilà qu’arrive une somptueuse intégrale en noir et blanc…

Le premier volume, sur les quatre annoncés par les éditions Le Lombard, de l’intégrale en noir et blanc de l’une des séries majeures de l’œuvre du dessinateur germano-belge Andreas (« Capricorne ») va être disponible en librairie, le 25 janvier prochain : les trois suivantes s’échelonneront jusqu’en janvier 2020.
Une telle somme (parue à l’origine sur 20 ans, en 1997 et 2017, en 20 tomes) ne pourrait malheureusement plus exister aujourd’hui, ce qui rend cette intégrale d’autant plus nécessaire.
D’autant plus qu’Andreas savait depuis le début où il allait, s’amusant à relier tous les indices nécessaires à la compréhension qu’il a semés au fil des opus : un gigantesque puzzle narratif remarquablement illustré où toutes les pièces s’emboîtent implacablement.
C’est ce même talent de construction que l’on retrouve dans son dessin, mêlant réalisme et approches plus outrancières graphiquement, lequel se révèle être une leçon de lisibilité, même dans les planches les plus alambiquées.
Et cela malgré le côté un peu hermétique des intrigues : limpidité dans le découpage, accentuée par l’impression impeccable en noir et blanc qui arrive, presque, à nous faire oublier les couleurs lumineuses d’Isa Cochet dans les éditions originelles.L’énigmatique Capricorne est d’abord apparu comme personnage secondaire d’une autre série d’Andreas : « Rork ». Installé comme astrologue à New York, il est continuellement confronté à des affaires insolites, des découvertes fantastiques et des ennemis implacables.
Cette série, totalement atypique, évolue dans une ambiance classique pulps et science-fictionnesque. Pourtant, Andreas, ayant très tôt découvert la narration des comics et des mangas (à une époque où ces lectures étaient anecdotiques en France et en Belgique) s’y permet pourtant des recherches et des jeux narratifs que ne renieraient pas les plus radicaux auteurs alternatifs d’aujourd’hui.
Gilles RATIER
(1) Sur Andréas, voir sur BDzoom.com : Un entretien avec Andreas (1re partie), Un entretien avec Andreas (2e partie), Un entretien avec Andreas (3e partie) ou Rencontre avec Andreas.
« Capricorne : intégrale » T1 par Andreas
Monumental ,en effet.Une leçon.
La version noir et blanc supplante celle en couleur,comme toujours chez les meilleurs artistes de la BD.
Andreas se permet bien des choses,démesuré et cohérent, loin des aligneurs de cases et des bricoleurs.
En plus,quel dessinateur!
Merci au Lombard de soutenir un tel créateur,virtuose de la BD.Le Grand Prix du FIBD,de l’ACBD et toute la sainte clique de spécialistes il les cumule,d’autorité,de manière aussi virtuelle qu’évidente.
Chapeau l’artiste.
Pour le FIBD il faut être auteur de bd pour décerner un prix.
Pour l’ ABCD il faut être journaliste.
Par contre je ne connait le prix gratifier par la sainte clique de spécialistes.
« connais »
Il faut parfois faire un effort pour adhérer à l’univers d’Andréas, parfois complexe. Mais ceux qui l’ont fait sont récompensés.
Cette intégrale Noir et blanc semble magnifique. Vu la médiocrité des parutions actuelles du Monbard, je crois que je vais limiter mes achats à cette magnfique réédition.
Andréas n’est peut-être pas un gros vendeur, mais il mérite d’être encouragé.
Je viens de l’avoir dans les mains dans une librairie spécialisée BD.
Le livre est très léger, parce que le grammage du papier est très faible, ce qui à pour conséquence que sur certaines pages on aperçoient l’autre coté par transparence.
Très appréciable pour le noir et blancs.
Merci le Lombard pour ce travail remarquable qui je pense va satisfaire Andréas.