Le 3 décembre dernier à Strasbourg, le Conseil de l’Union européenne a approuvé le déclassement du loup dans l’échelle des espèces animales à protéger. Il est ainsi passé d’espèce « strictement protégée » à « protégée », ce qui a pour conséquence de faciliter son abattage. La raison invoquée pour cette modification est une mesure de protection du bétail face à une augmentation de la population lupine. Invité sur le plateau de Millevaches durant une année, le dessinateur Troubs s’est penché sur la question de la cohabitation entre le loup et l’homme… et rend compte de ce travail.
Lire la suite...Été festif pour les héros Disney !
Le Covid-19 n’empêche pas les héros Disney d’offrir à leurs lecteurs un large panel de magazines. Nouveau propriétaire, nouveaux titres : tout en respectant la ligne éditoriale qui depuis quelques années comble les fans de Mickey, Donald, Picsou et Cie. Pourvu que ça dure !
C’est sans fracas médiatique, le Covid-19 y est pour beaucoup, que Unique Heritage Entertainment s’est emparé de Disney Hachette Presse : propriété de The Walt Disney Company et du groupe Lagardère. Un rachat sans vague par un groupe qui avait déjà acquis Fleurus presse en 2015. Le Journal de Mickey, Picsou magazine, Mickey parade et une dizaine d’autres titres rejoignent Pirouette, Abricot, Je lis déjà, Papoum, Sorcières, le Monde des ados…
U.H.E., fort d’une trentaine de magazines, souhaite les redynamiser avec le concours de start-up comme Quelle histoire ! et Pili Pop Labs. Ce sont désormais 20 millions de magazines par an et un portefeuille de 550 000 abonnés que gère U.E.H. Adieu les fameux locaux de Levallois où se terraient Pascal Pierrey et sa bande de joyeux canards.
À ce propos, Pascal Pierrey évoque son départ de Picsou magazine dont il était le rédacteur en chef depuis 30 ans au cours d’un long et édifiant entretien publié par le n° 144 de dBD (44, rue Fessart 92100 Boulogne).
Nous vous invitons à découvrir ces nombreuses productions estivales qui présagent d’un avenir plutôt radieux pour nos amis les canards et les souris.
Picsou magazine n° 548, 549 et 550 sont sortis en rafale avec leurs 304 pages dont plus de 200 de BD dédiées au vieil oncle de Donald.
Les rééditions sont nombreuses, mais toujours aussi bienvenues, surtout lorsqu’elles sont signées Carl Barks, Daan Jippes, Marco Rota, Vicar, Al Taliaferro, William Van Horn, ou encore Giorgio Cavazzano.
En prime, Couac (sous-titrée « La gazette qui n’a rien à faire là, mais qui s’y plaît ») propose 28 pages de délire total réalisées par des artistes pas tristes de Couacville : Simon Reumin, Timoty Ostermann, Jérémy Piningre, Olivier Bron, Léon Maret & Matthias Arégui… Une idée géniale du prof Pierrey que semble poursuivre Jean-Baptiste Roux, son successeur (Picsou magazine : 304 pages en couleurs, bimestriel, 5,95 €).
Mickey parade géant n° 376 et 377 proposent eux aussi des pages de bandes dessinées Disney en grande partie inédites.
On y retrouve les grandes sagas nées en Italie où aux Pays-Bas : « Donald chevalier errant » par Terry LaBan et Massimo Fecchi, « La Section Frissons » par Alessandro Ferrari et Marco Mazzarello, « Le Cycle des magiciens » par Matteo Venerus et Roberto Marini, « Fantomius » par Marco Gervasio, « Donald Junior » par Paola Mulazzi et Alessandro Barbucci, « Indiana Ding » par Bruno Sarda et Lorenzo De Pretto…
Un rédactionnel passionnant propose des fiches sur les séries Disney et leurs auteurs, sans oublier la Comix zone qui revient sur l’actualité BD et rencontre un auteur — Alex Alice dans le 376 et Hiro Mashima dans le 377 — (Mickey parade géant : 304 pages en couleurs, bimestriel, 5,50 €).
Super Picsou géant n° 218 et 219 : Si Donald et son oncle sont les héros emblématiques de ce magazine de 200 pages, on y rencontre aussi Mickey et les autres héros Disney.
Notons de nouveaux épisodes de « Fantomiald » par Marco Gervasio et Giorgio Cavazzano, « Double Duck » de Fausto Vitaliano, Stefano Zanchi et Max Monteduro, la « BD Mystère »… mais aussi les « Dingo dossiers » de Calvin H. Howard, Hector Adolfo de Urtiega, Al Hubbard… : histoires de 1992 enfin traduites (Super Picsou géant : 200 pages couleurs, bimestriel, 5,50 €).
Deux nouveaux magazines de format 15 x 21 profitent des vacances pour se présenter aux plus jeunes lecteurs :
– Young Donald Duck présente huit épisodes de la série « Donald Junior » signée Francesco Artibani et Stefano Intini qui ont l’ambition d’évoquer la jeunesse de Donald.
Créé en 1998 par Bruno Enna, Diego Fasano et Paola Mulazzi, poursuivie par Alessandro Barbucci et d’autres, cette série évoque les jeunes années du canard élevé à la campagne, à Quack Town, par sans grand-mère.
Suivent ses études au collège Jeremy Ratt où il tente de séduire la belle Daisy, puis leurs voyages à travers le monde : une lecture agréable pour les jeunes et les autres (Young Donald Duck : 172 pages en couleurs, 5,95 €).
- Minnie & Daisy Spy Power : présentation identique à celle du précédent pour ce magazine dont les héroïnes sont les compagnes de Mickey et Donald devenues des agents très spéciaux espionnant aux quatre coins du globe.
Au sommaire de cette première livraison : huit épisodes signés Ricardo Pesce et Valentino Camerini pour les textes, Giala Perissinotto pour les dessins.
Dédié aux plus jeunes, ce magazine fera sourire bien au-delà (Minnie & Daisy Spy Power : 208 pages en couleurs, 5,95 €).
Pour terminer quelques nouveaux magazines et hors-séries à ne pas manquer…
- Donald spécial DoubleDuck n° 1 : où l’on découvre que Donald devient DoubleDuck la nuit, lorsqu’il endosse son costume d’agent secret pour le compte de l’Agence.
Le paresseux malchanceux et colérique canard a donc une double vie puisqu’il devient un redoutable adversaire pour les bandits qui menacent Donaldville.
Créé en 2008 par les scénaristes Fausto Vitaliano et Marco Bosco et le dessinateur Andrea Freccero, « Donald DoubleDuck » est publié en France dans Super Picsou géant.
Cette revue de 340 pages se propose de rééditer les plus de 50 histoires que compte la série à ce jour : dix sont au sommaire de ce premier numéro (Donald spécial DoubleDuck : 340 pages en couleurs, trimestriel, 6,95 €).
- Le Grimoire magique n° 1 : ce hors-série a pour vedette Magica De Spell, née sous le crayon de Carl Barks en 1961 et baptisée Miss Tick en France.
Redoutable sorcière aux habits noirs, elle pourrit la vie de Picsou, armée de sa baguette magique, de ses philtres d’amour et de ses bombes à Plof.
Les épisodes publiés dans ce volume sont signés Pat et Carol McGreal, Maya Åstrup, Bruno Sarda ou Tito Faraci pour les scénarios et Giorgio Cavazzano, Wanda Gattino, Giampiero Ubezio, Enrico Faccini, William Van Horn, Lorenzo Pastrovicchio, Luciano Bottaro… pour les dessins (Le Grimoire magique : 292 pages en couleurs, trimestriel, 5,95 €).
- Le Cycle des magiciens n° 2 : après la publication en 2014 d’un premier coffret, voici le second (offert avec le premier numéro), tout aussi séduisant, qui propose un voyage dans un temps très ancien aux côtés de Donald, Mickey, Dingo, sans oublier Fafnir le dragonnet.
L’équipe des Wizards of Mickey est chargée de lutter contre les forces obscures.
Née en 2006 en Italie dans Topolino, cette saga a été imaginée par le scénariste Stefano Ambrosio.
Ces quatre volumes proposent des histoires signées Muzzolini, Venerus et Barbieri pour le texte, Pelazzi, Vian, Perina, Pastrovicchio, Marini, Baccinelli, D’Ippolito, Held… pour les dessins. Inutile de vous dire que ces petits bijoux venus d’Italie sont superbes (Le Cycle des magiciens : coffret de quatre fascicules de 340 à 244 pages en couleurs, 5,95 € le fascicule).
Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix, tout en sachant qu’il existe d’autres magazines Disney (attention à la saturation), dont l’excellent Trésors de Picsou qui réédite l’intégralité des histoires du génial Don Rosa et dont le n° 51 vient de sortir de presse.
Rêvons un peu avant de conclure : imaginons que U.H.E. décide, enfin, de faire de la création en publiant des récits réalisés en France, comme l’Italie ou les Pays-Bas le font depuis longtemps.
Ce ne serait que justice, plutôt que de continuer à proposer les histoires réalisées dans ces pays sans rien leur offrir en retour. Mais je l’ai dit, rêvons…
Henri FILIPPINI
Je dois vous avouer que la planche de « Donald » par Daan Jippes m’a épaté.
J’ai cru, sur le moment, que c’était du Carl Barks !