On le sait, l’Espagnol Josep Homs (1) est un dessinateur aussi original que talentueux : il nous l’a prouvé à maintes reprises, ne serait-ce qu’avec sa série « Shi » écrite par Zidrou, dont il prépare le sixième épisode, toujours chez Dargaud. Par ailleurs, avec cet étonnant et glaçant roman graphique de 100 pages qu’il met lui-même en couleurs (et quelles couleurs !) — où une jeune juive très indépendante peut voir et converser avec une incarnation du diable —, il devient, pour la première fois, son propre scénariste. Tout en ressuscitant le mythe du golem et en reprenant le thème philosophique du bien et du mal, il nous démontre que le manipulateur n’est pas toujours celui qu’on croit !
Lire la suite...Jérémiah : Le fusil dans l’eau
Alors qu’ils fuient une horde de motards alcoolisés, Jeremiah et Kurdy tombent sur Jason, qui croupit au fond d’un puits. En échange de leur aide, Jason leur propose de venir se réfugier chez lui, au fin fond des marais. …
Alors qu’ils fuient une horde de motards alcoolisés, Jeremiah et Kurdy tombent sur Jason, qui croupit au fond d’un puits. En échange de leur aide, Jason leur propose de venir se réfugier chez lui, au fin fond des marais. Le marché semble honnête. La famille de Jason, elle, est moins enthousiasmante; il y a Marge, la mère nymphomane, surveillée par Less, son quatrième mari, toujours sur le qui-vive. Il y a Tod, Willie et Shank les frères taiseux et belliqueux qui se seraient passés de visiteurs. D’autant que Jeremiah et Kurdy viennent déranger une affaire de famille, sous forme d’une valise pleine d’argent que Jason a dérobée. Pour ses frères, l’heure des arrangements est terminée… et les témoins vivants ne sont pas désirés.
Notre avis : Pour le grand retour de “Jeremiah”, Hermann, avec Le Fusil dans l’eau, nous plonge dans un huis clos étouffant. Le récit est haletant, le graphisme est impeccable et les couleurs sont parfaites. Du grand Hermann. (Repérages Dupuis)