On le sait, l’Espagnol Josep Homs (1) est un dessinateur aussi original que talentueux : il nous l’a prouvé à maintes reprises, ne serait-ce qu’avec sa série « Shi » écrite par Zidrou, dont il prépare le sixième épisode, toujours chez Dargaud. Par ailleurs, avec cet étonnant et glaçant roman graphique de 100 pages qu’il met lui-même en couleurs (et quelles couleurs !) — où une jeune juive très indépendante peut voir et converser avec une incarnation du diable —, il devient, pour la première fois, son propre scénariste. Tout en ressuscitant le mythe du golem et en reprenant le thème philosophique du bien et du mal, il nous démontre que le manipulateur n’est pas toujours celui qu’on croit !
Lire la suite...Des lendemains sans nuages
Résumé : Les lendemains dépeints sont des plus opulents, mais les éboueurs risquent d’y être submergés par un raz de marée d’immondices. Pour améliorer leur maigre ordinaire, les chômeurs y testent les nouvelles drogues inventées par les chimistes. La société …
Résumé : Les lendemains dépeints sont des plus opulents, mais les éboueurs risquent d’y être submergés par un raz de marée d’immondices. Pour améliorer leur maigre ordinaire, les chômeurs y testent les nouvelles drogues inventées par les chimistes. La société est vouée aux loisirs, mais le virtuel déprécie sournoisement le réel : dans les prisons, les détenus sont abrutis à doses massives de soap-operas. Les limites du corps et de l’esprit sont en outre repoussées à l’infini, mais les J.O. sont sponsorisés par des fabricants de produits dopants et les enfants manipulés génétiquement ne peuvent plus identifier leurs véritables parents…
A l’origine de cette évolution programmée de l’humanité, une seule et unique puissante multinationale : Techno-Lab. Pour Nolan Ska, seul objectif pour éviter ça : remonter le temps et retrouver F.G. Wilson, le futur promoteur de Techno-Lab, avant qu’il n’enclenche ce processus !
Notre avis : Ces courts récits de « politique fiction », reliés entre eux par une trame inventive entraine le lecteur vers des reflexions sur l’avenir et le devenir de notre humanité. L’ensemble est intéressant et bien mené par un Fabien Vehlmann (Green Manor – Dupuis) en forme. Il faut remarquer l’astucieuse collaboration graphique « à quatre mains » entre Bruno Gazzotti (Soda – Dupuis) et Ralph Meyer (Berceuse assassine – Dargaud).
Le lombard, collection Signé, 11,58 €