« Les Aventures de Gérard Crétin » est une bande dessinée en une page proposée dans le mensuel Mikado des éditions jeunesse Milan, entre 1989 et 1994, et c’est la première série de gags que l’immense Florence Cestac (1) a créée spécifiquement pour la presse ! Son antihéros a tendance à être vantard et gaffeur : il croit souvent savoir tout faire mieux que les autres et être le meilleur en tout… Mais il est quand même attachant, car terriblement naïf ! Ainsi, il enchaîne les situations hilarantes et embarrassantes, incarnant, avec une tendre absurdité, certains travers humains. Le trait de la reine du gros nez en BD y est déjà unique, même si elle juge avoir fait quelques progrès depuis. Mais comme le dit elle-même : « un petit coup de nostalgie, ça ne peut pas faire de mal ! »
Lire la suite...L’Âne en culotte
Le début : En plein hiver, voilà que Soupetard part en Vendée avec sa seour à lunettes, son lapin Cerfeuil et Maman Servant. Il est content : il va revoir Millemouches, son copain qui ne se lave jamais – d’où …
Le début : En plein hiver, voilà que Soupetard part en Vendée avec sa seour à lunettes, son lapin Cerfeuil et Maman Servant. Il est content : il va revoir Millemouches, son copain qui ne se lave jamais – d’où les mouches. En attendant le train, il tombre en admiration devant une affiche pour les excursions aux îles de l’Océan, avec une petite fille montée sur un âne en culotte à carreaux. Il aimerait bien « excursionner » comme ça. mais ce voyage cache quelque chose : son pépé Just est mort et ils vont à l’enterrement. Soupetard prend la nouvelle avec sa philosophie d’enfant (un mystère) et hérite d’un beau cadeau : un coquillage qui ne marche pas. On n’entend pas la mer dedans parcequ’il est bouché. En fait, il y a un truc dedans : la carte d’une île avec des mots écrits en latin et une croix indiquant le camp secret des indiens. Avec Millemouches, et faisant fi du danger, Soupetard part à la chasse au trésor sur l’île de Ré. Sans le savoir, il va rejoindre l’enfance de son grand-père …
Notre avis : Berlion et Corbeyran étant occupés parallélement sur d’autres projets, le cadet des Soupetard se fait plus rare. Il aura donc fallu attendre deux ans pour retrouver le jeune garçon et son attendrissant univers familial. Avec subtilité et émotion, les deux auteurs évoquent ici la disparition d’un proche. Par le biais de ce coquillage qu’il lui lègue, le grand-père de Soupetard transmet à son petit-fils ses propres rèves d’enfant. La vie n’est qu’un éternel recommencement …
Dargaud – 8,40€