BDZoom > Actualités > Aimer les plantes et les corneilles !

Aimer les plantes et les corneilles !

24/02/2023
Par Didier Quella-Guyot

Il y a mille façons d’aimer la nature, voire de l’aider tout en aidant les hommes. C’est bien l’objectif de Jacques Fleurentin, ethnopharmacologue et voyageur, dont « L’Homme qui aimait les plantes » raconte les recherches et pérégrinations. C’est encore le destin de Marie-Lan, à Paris, qui se prend de passion pour le monde caché des corneilles…

« L’ethnopharmacologie est une discipline qui s’intéresse aux médecines traditionnelles et aux remèdes constituant les pharmacopées traditionnelles » : fort de cette définition, nous ne pouvons que nous intéresser aux recherches entreprises inlassablement, partout sur la planète, par Jacques Fleurentin.

Qu’on soit passionné par la botanique ou non, force est de constater que l’itinéraire intellectuel de cet homme vaut aussi pour les itinéraires qu’il nous amène à emprunter, au fil du temps, au fil de voyages incroyables : en route pour Kaboul en 3CV, au Sahara en Land-Rover, en Arabie Saoudite, au Yémen, à La Réunion…

Il est, avec ses amis, toujours à observer ce qui pousse, ce qui fleurit, ce qui surgit entre deux cailloux et enquête auprès des habitants pour savoir ce qu’ils en ont fait, pour recenser comme il le dit « le savoir populaire et savant ». Les planches de l’herbier se multiplient en alternant avec les planches de BD, précises, délicates, en coopération avec d’autres spécialistes, ce qui l’amènera à créer la Société française d’ethnopharmacologie (présentée plus en détails en fin d’ouvrage).

Avec « La Femme corneille », c’est encore d’observation qu’il s‘agit, mais en ville, à Paris. Suite à une rencontre avec un professeur au Musée national d’Histoire naturelle, la vie de Marie-Lan bascule et la voilà arpentant les rues, les parcs, les cimetières pour photographier les corneilles dont d’aucuns prétendent qu’elles sont très intelligentes, peut-être plus que les grands singes !

Il faut dire que leurs performances forcent l’admiration : ce qu’un dossier photographique final souligne également. Le graphisme simple et coloré de Camille Royer accompagne un sujet d’un intérêt indéniable, qui tient du reportage et qui passionnera à l’évidence tous les passionnés d’ornithologie.