Passionné par l’Histoire et ses faits méconnus, l’humaniste responsable de « La Vision de Bacchus », de « Florida » ou des « Illuminés » s’est acoquiné avec un très sérieux historien (Romain Bertrand, directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales), afin que l’on entende la parole des Nahuas du Mexique colonial. Pour ce faire, dans cette très réussie démarche expérimentale d’écriture à quatre mains, les deux auteurs nous racontent la vie, après l’invasion espagnole, d’un prêtre franciscain qui, aidé par un Indien converti, a consacré un demi-siècle à l’établissement du Codex de Florence : quasiment 2 500 pages — et autant de dessins — pour préserver la souvenance du peuple aztèque promise à l’anéantissement.
Lire la suite...L’enfant Loup
Le début : Après avoir assassiné son frère et sa famille, Mathias Le Sec prend le pouvoir et règne en maître impitoyable sur le Duché. Miraculeusement, l’enfant du duc légitime a échappé au massacre, grâce au courage de sa nourrice. …
Le début : Après avoir assassiné son frère et sa famille, Mathias Le Sec prend le pouvoir et règne en maître impitoyable sur le Duché. Miraculeusement, l’enfant du duc légitime a échappé au massacre, grâce au courage de sa nourrice. Un meneur de loup le recueille et l’élève loin des hommes et des intrigues du pouvoir. Dix ans plus tard, l’existence de cet enfant, héritier du Duché, est devenu une légende, porteuse d’espoir pour les gens du peuple et de hantise pour les usurpateurs.
Notre avis : Lorsque Swolfs s’attaque à un genre précis, l’oeuvre qu’il réalise fait souvent ensuite objet de référence. Ce fut le cas du western Durango (Alpen) ou du fantastique Prince de la Nuit (Glénat), pour ne citer que les séries les plus connues et hors celles qu’il scénarise uniquement. Légende, sa nouvelle série, qu’il situe cette fois dans l’univers médiéval, ne fera pas exception à la règle, tant la densité du scénario (même si Swolfs n’évite pas certains clichés du genre, comme cet héritier qu’on croit mort et qui est en fait recueilli par un marginal reclus dans la forêt), la construction du récit, le découpage toujours très « cinématographique » et le graphisme réaliste superbement maîtrisé font mouche tout au long de ce premier tome. Que dire de plus ? LT
Soleil – 12,50€