Un premier voyage dans les Terres australes et antarctiques françaises — retranscrit dans le très bel ouvrage « Voyages aux îles de la Désolation » — n’a pas rassasié le dessinateur Emmanuel Lepage (1) : 12 ans après, en 2022, il embarque à nouveau pour les îles Kerguelen. N’ayant pas pu, lors de sa première excursion, vivre au plus près le quotidien de tous ceux qui travaillent sur cet archipel au relief montagneux d’origine volcanique, situé au sud de l’océan Indien, il y reste cette fois-ci deux mois et demi : s’attachant donc plus aux personnes qui partent avec lui, tout en montrant les changements déjà à l’œuvre sur la nature, en raison du réchauffement climatique. Du beau, écologique et humaniste, voire quasiment poétique, récit de voyage en BD !
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Commerciaux, t1, Farce de vente, Goulet, Plumeri, Boitelle, Bamboo, 8,99 euros A la globarep « on vend tout ce qui s’achète ». Et la batterie de vendeurs fait montre d’une inépuisable réserve d’astuces pour améliorer le chiffre de vente. Il …
Commerciaux, t1, Farce de vente, Goulet, Plumeri, Boitelle, Bamboo, 8,99 euros
A la globarep « on vend tout ce qui s’achète ». Et la batterie de vendeurs fait montre d’une inépuisable réserve d’astuces pour améliorer le chiffre de vente.
Il y a d’abord le beau Franky, un air du Jean Claude de la télé, l’oeil vif, le sourire carnassier, les épaules larges, la pose avantageuse, dragueur impénitent qui n’a qu’un rêve : arnaquer le diable en lui vendant son âme. Il y a aussi la mignonne secrétaire, blonde et accorte ; la vamp au dents longues, en tailleur rouge et décolleté avantageux ; le vieux ringard dépassé qui n’aspire qu’au repos ; l’employé fayot, pourtant sans cesse rembarré par le patron ; le jeune diplômé qui ne parvient pas à cacher son inexpérience derrière sa phraséologie américaine ; le PDG, gros monsieur à cigare et cravate pétante, amateur de voitures de luxe ; sans oublier les clients, pigeons qu’il importe de plumer par tous les moyens. La thématique, qui évoque immanquablement la série télé « Caméra café », entend visiblement profiter de la vague de l’humour au bureau et y parvient bien , sur un registre bon enfant. C’est drôle, un tantinet caustique sans jamais tomber dans la méchanceté. Avec un dessin souple qui ménage ses effets et n’est pas sans rappeler le style de Morris, l’ensemble donne une impression de grande aisance et ouvre une série qui possède tous les atouts pour séduire un très large public.
Joël Dubos






