C’est au cours des années 1960 que Leone Frollo abandonne les bluettes destinées aux jeunes Anglaises pour les « fumetti per adulti » dont les magazines populaires au format de poche envahissent les kiosques transalpins. Loin de s’enfermer dans le genre, il s’oriente vers des productions plus valorisantes, mais toujours osées, souvent destinées à des magazines luxueux. Une nouvelle sélection des œuvres les plus représentatives de ce maître de l’érotisme —sensuel, mais néanmoins audacieux — est proposée dans ce second volume de « L’Art érotique de Leone Frollo ».
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Commerciaux, t1, Farce de vente, Goulet, Plumeri, Boitelle, Bamboo, 8,99 euros A la globarep « on vend tout ce qui s’achète ». Et la batterie de vendeurs fait montre d’une inépuisable réserve d’astuces pour améliorer le chiffre de vente. Il …
Commerciaux, t1, Farce de vente, Goulet, Plumeri, Boitelle, Bamboo, 8,99 euros
A la globarep « on vend tout ce qui s’achète ». Et la batterie de vendeurs fait montre d’une inépuisable réserve d’astuces pour améliorer le chiffre de vente.
Il y a d’abord le beau Franky, un air du Jean Claude de la télé, l’oeil vif, le sourire carnassier, les épaules larges, la pose avantageuse, dragueur impénitent qui n’a qu’un rêve : arnaquer le diable en lui vendant son âme. Il y a aussi la mignonne secrétaire, blonde et accorte ; la vamp au dents longues, en tailleur rouge et décolleté avantageux ; le vieux ringard dépassé qui n’aspire qu’au repos ; l’employé fayot, pourtant sans cesse rembarré par le patron ; le jeune diplômé qui ne parvient pas à cacher son inexpérience derrière sa phraséologie américaine ; le PDG, gros monsieur à cigare et cravate pétante, amateur de voitures de luxe ; sans oublier les clients, pigeons qu’il importe de plumer par tous les moyens. La thématique, qui évoque immanquablement la série télé « Caméra café », entend visiblement profiter de la vague de l’humour au bureau et y parvient bien , sur un registre bon enfant. C’est drôle, un tantinet caustique sans jamais tomber dans la méchanceté. Avec un dessin souple qui ménage ses effets et n’est pas sans rappeler le style de Morris, l’ensemble donne une impression de grande aisance et ouvre une série qui possède tous les atouts pour séduire un très large public.
Joël Dubos