Disparu il y a déjà sept ans, René Pétillon — bien connu pour ses dessins d’humour dans Le Canard enchaîné, mais aussi pour son inénarrable détective Jack Palmer dont l’enquête corse a notamment fait parler de lui, car adaptée au cinéma — (1) avait travaillé, depuis 2008, sur ce scénario quasiment achevé. Bien qu’il en ait également assuré partiellement le découpage et les crayonnés (donc, il ne restait pratiquement plus qu’à dessiner l’album), il avait abandonné cet ultime projet pour différentes raisons, dont la nécessité d’honorer d’autres entreprises en cours. C’est le célèbre Manu Larcenet (2), récemment auréolé de son adaptation de « La Route », qui a été approché pour s’approprier l’histoire, la terminer et la mettre en images : un très bon choix !
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Le début : Au cours d’un Rodéo, Jolly Jumper tombe amoureux d’une magnifique jument, Province. Ce coup de foudre bouleverse la vie de Lucky Luke qui devra se rendre au Québec sur les traces de la belle afin de …
Le début : Au cours d’un Rodéo, Jolly Jumper tombe amoureux d’une magnifique jument, Province. Ce coup de foudre bouleverse la vie de Lucky Luke qui devra se rendre au Québec sur les traces de la belle afin de rendre le sourire à son fidèle compagnon.
Notre avis : Rarement album de Lucky Luke n’aura suscité autant de controverse. Nous lisons, ici ou là, que cette reprise n’a aucun intérêt ou qu’elle n’est pas à la hauteur. C’est, à notre avis, très exagéré. D’abord parce que ce nouveau Lucky Luke est un aimable divertissement, au ton léger, qui se lit avec d’autant plus de plaisir que les derniers albums en date, sans âme et sans saveur, s’inscrivaient dans le cadre d’une série qui n’était (attention, jeu de mot !) plus que l’ombre d’elle même. Laurent Gerra a habilement copié sur son maître Goscinny (en lorgnant plutôt du coté d’Astérix, d’ailleurs) et Achdé a réussi l’exercice de la reprise graphique sans faille. Le dessinateur a du talent, l’imitateur / scénariste a mis du cœur dans l’aventure. L’ensemble est amusant, reprend les codes de la série en les modernisant et les redynamisant. Que demander de plus, quand on voit ce qu’on voit et surtout, quelquefois, quand on lit ce qu’on lit ! LT