« Les Aventures de Gérard Crétin » est une bande dessinée en une page proposée dans le mensuel Mikado des éditions jeunesse Milan, entre 1989 et 1994, et c’est la première série de gags que l’immense Florence Cestac (1) a créée spécifiquement pour la presse ! Son antihéros a tendance à être vantard et gaffeur : il croit souvent savoir tout faire mieux que les autres et être le meilleur en tout… Mais il est quand même attachant, car terriblement naïf ! Ainsi, il enchaîne les situations hilarantes et embarrassantes, incarnant, avec une tendre absurdité, certains travers humains. Le trait de la reine du gros nez en BD y est déjà unique, même si elle juge avoir fait quelques progrès depuis. Mais comme le dit elle-même : « un petit coup de nostalgie, ça ne peut pas faire de mal ! »
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Le début : Bonheur-Park, c’est une île merveilleuse où tout le monde est gentil, où l’eau fait invariablement 26°, où la doucette, breuvage généreusement distribué, fait oublier à chacun son stress et ses malheurs. Les « temps radieux » sont en …
Le début : Bonheur-Park, c’est une île merveilleuse où tout le monde est gentil, où l’eau fait invariablement 26°, où la doucette, breuvage généreusement distribué, fait oublier à chacun son stress et ses malheurs. Les « temps radieux » sont en route, avec bonheur obligatoire, programmé par « les plus hautes autorités » et rendu possible par les travaux de Pior Chomsky, créateur des anges gardiens ? « réalités virtuelles » chargées de veiller au bon fonctionnement de ce bonheur. Par ailleurs, le groupe politico-esthétique « Lénine Dada » fait dans le terrorisme sanglant. Et puis les « temps radieux » ne vont pas sans quelques bavures, et Pior Chomsky n’aime pas ce qu’on a fait de ses anges…
Notre avis : Les lecteurs se demandaient s’ils auraient la chance de découvrir un jour la fin de cette passionnante trilogie de politique fiction signée du scénariste Rodolphe et du dessinateur Alain Bignon, et qui, au moment de son décès prématuré, en octobre 2003, avait terminé 40 des 48 planches de l’album. Le désir de Rodolphe et des éditions Dargaud, associé à la solidarité d’une dizaine de dessinateurs, ont permis au projet d’aboutir à ce troisième et ultime volume qui démontre la virtuosité et la rigueur graphique dont avait su faire preuve Alain Bignon dans la réalisation de ce thriller futuriste, qui vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière planche. LT